Ces consultations se sont tenues en prélude aux négociations proprement dites entre la Confédération AES et la Cedeao sur les questions d'intérêt commun suite au retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Au cours des échanges, les deux parties ont adopté le relevé des conclusions en vue du lancement des négociations entre les deux organisations. Elles ont abordé des questions importantes relatives aux aspects politiques, diplomatiques, institutionnels, juridiques, sécuritaires et de développement économique et social.
Les deux parties ont également rappelé la volonté des Chefs d’Etat de la sous-région de privilégier l'intérêt supérieur des populations ouest-africaines en sauvegardant les acquis de l’intégration sous-régionale. Il s’agit de la libre circulation des personnes et des biens jusqu'à la conclusion de nouveaux accords. La Confédération AES et la Cedeao, qui ont exprimé une préoccupation commune sur la situation sécuritaire, ont convenu de l’urgence de travailler à créer les conditions nécessaires à une coopération efficace dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Cette première rencontre entre les deux organisations ouest-africaines a été l’occasion pour elles, de saluer l'esprit de fraternité et de responsabilité qui a animé ces premiers échanges directs.
Lors de son passage à l’émission Malikura Taasira 3 sur la télévision nationale, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a qualifié la rencontre de Bamako d’un pas important. Mais Abdoulaye Diop a précisé qu’elle n'a pas pour objectif de revenir dans la Cedeao. « Notre départ est acté et on a pris un chemin de non-retour », a martelé le chef de la diplomatie malienne. « Même en sortant d'une organisation, c'est quand même des relations économiques, commerciales, culturelles, sécuritaires qui ont été tissées sur 50 ans qu'on ne peut pas détricoter du jour au lendemain. Cela amènera une désintégration violente qui aura des conséquences pour chacune des parties », a indiqué le ministre Diop, ajoutant que c’est un certain nombre de questions pratiques qui les ont amenés à s’asseoir avec la Cedeao.
PRESERVER LES ACQUIS DE L’INTEGRATION SOUS-REGIONALE- Les peuples de l’Afrique de l’Ouest sont désormais représentés par deux entités : la Cedeao et Confédération AES. D’après le ministre Abdoulaye Diop, ces entités doivent se mettre ensemble pour voir comment le désengagement va se faire sur le plan, par exemple, de la libre circulation des personnes et des biens, les questions commerciales, les projets d'énergie.
« L’objectif est de travailler à préserver l’intérêt des populations. Et pour cela, nous n’hésiterons pas à travailler avec la Cedeao. Ce qui est important se résume à comment préserver les acquis de l’intégration », a assuré le chef de la diplomatie malienne. Et de réaffirmer que l’AES est dans une dynamique fixée dès le départ, qui prévoit que ces discussions avec la Cedeao se fassent en groupe et non en individuel avec chaque pays de la Confédération.
Abdoulaye Diop a informé que la Confédération AES a seulement quelques points. Il s'agit notamment des conditions non réunies sur le plan sécuritaire qui restent ouvertes. Sur la question de la libre circulation, les pays membres de l’AES ont indiqué que rien ne changera dans la situation des citoyens ouest-africains qui vivent parmi nous. Ce qui amène à travailler pour préserver les intérêts des populations car les peuples ouest-africains restent unis malgré la divergence des dirigeants. « L’AES va continuer à vivre dans un cadre juridique sur le plan international. Et il est possible de collaborer avec la Cedeao sur la scène internationale… », a-t-il annoncé.
Cette première rencontre, saluée pour son climat de fraternité et de responsabilité, est une volonté affichée des deux parties de poursuivre le dialogue malgré les tensions nées à l’annonce du retrait de l’AES en janvier 2024 et son officialisation en janvier 2025.
Entre février et avril 2025, le processus de séparation entre la Cedeao et la Confédération AES a été accompagné de signaux d’ouverture des deux côtés. Dans la capitale malienne, les 22 et 23 février derniers, les trois pays de l’AES ont réaffirmé leur volonté d’approfondir leur intégration dans une logique souverainiste, tout en adoptant une approche commune vis-à-vis de la Cedeao. Pendant ce temps à Accra au Ghana, les 22 et 23 avril, la Cedeao a finalisé les modalités du retrait des trois pays, en insistant sur la nécessité de préserver les ponts. L'arrivée de nouveaux Présidents à la tête du Ghana (John Dramani Mahama) et du Sénégal (Bassirou Diomaye Faye) et l’implication du Président togolais Faure Gnassingbé sont pour beaucoup dans cette posture de la Cedeao vis-à-vis de la Confédération AES.
Les dirigeants de l'AES ont également compris l'intérêt de maintenir des relations avec la Cedeao. Tandis que cette organisation souhaite aussi préserver, autant que possible, les acquis de l'intégration régionale, même après le départ des trois pays. Avec ces démarches des deux côtés, le divorce qui a suscité des tensions au début pourrait se faire à l’amiable.
Alors que l’espoir d’un divorce à l’amiable était palpable, le chef de la diplomatie malienne, à la faveur de la réunion des ministres des Affaires étrangères de la Confédération AES tenue à Ouagadougou le 26 novembre dernier, a déploré un manque de poursuite des discussions avec la Cedeao.
« Il est regrettable que, malgré la disponibilité maintes fois affichée de la Confédération AES, et en dépit de la dynamique constructive engagée par la séance de travail entre les ministres des Affaires étrangères et le président de la Commission de la Cedeao à Bamako, le 22 mai 2025, l’Organisation sous-régionale n’ait pas saisi ces opportunités pour poursuivre les discussions entre les deux structures, qui, ensemble, représentent désormais les aspirations de tous les pays de notre sous-région ouest-africaine », a déclaré Abdoulaye Diop au cours de cette réunion préparatoire du 2è sommet des Chefs d’état de la Confédération AES.
Oumar DIAKITE
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