
En prélude à l’ouverture
officielle de la 5ème Conférence des Nations unies sur les Pays les moins avancés
(PMA5) samedi dernier, les chefs d’État et de gouvernement de ces pays s’étaient
réunis en Sommet au Centre national des congrès de Doha au Qatar, sous la
houlette du président malawite, Lazarus McCarty Chakwera.
Un évènement majeur
qui aura permis aux chefs de délégation, dont le Premier ministre Choguel
Kokalla Maïga, d’indiquer les voies susceptibles de conduire rapidement aux résultats
attendus du Programme d’action de Doha 2022-2031. Ce Programme intervient à la
suite de celui dit d’Istanbul 2011-2020, comme une nouvelle génération
d’engagements renouvelés et renforcés entre les PMA et leurs partenaires de développement.
Le Mali reconnu comme l’un
des PMA les plus vulnérables à cause de la crise multidimensionnelle qu’il
traverse, ne peut que s’inscrire dans les dynamiques tendant à améliorer sa
situation. À preuve, concernant le Programme d’action d’Istanbul, le Mali a
adopté, en décembre 2011, le Cadre stratégique pour la croissance et la réduction
de la pauvreté (CSCRP) 2012-2017.
Par la suite, il a instauré un cadre unique
de référence de mise en œuvre des politiques et stratégies de développement,
appelé Cadre stratégique de relance économique et de développement durable (CREDD)
2019-2023. Dr Choguel Kokalla Maïga a évoqué ces acquis pour expliquer l’intérêt
qu’accorde notre pays à ces programmes.
L’opérationnalisation de ce
CREDD a, cependant, buté sur des obstacles liés essentiellement à la situation
sécuritaire. Toute chose qui conforte le Premier ministre dans sa
conviction : «Le développement d’un pays reste tributaire de sa stabilité».
Raison pour laquelle, a-t-il justifié, le rétablissement de la paix a été érigé
au rang des priorités des autorités maliennes. Et ce choix se concrétise par le
renforcement des capacités opérationnelles des Forces de défense et de sécurité.
«Ces efforts ont permis de rétablir progressivement l’autorité de l’état,
d’assurer le retour, étapes par étapes des services de l’état, des services sociaux
de base et de protéger nos populations et leurs biens », a apprécié
Choguel Kokalla Maïga.
CONDITIONS DE VIE DES
POPULATIONS-Concomitamment, le gouvernement mène des réformes politiques et
institutionnelles, en vue de la refondation de l’état. En plus, il œuvre, «conformément
aux engagements pris avec les organisations régionales et sous-régionales, à la
tenue réussie des élections, suivant le chronogramme convenu en vue d’un retour
à l’ordre constitutionnel », a déclamé le Premier ministre, ajoutant que
la réalisation de ces chantiers requiert également l’accompagnement des
partenaires régionaux et internationaux du Mali.
Aussi, notre pays espère-t-il,
à l’instar des autres PMA, tirera profit du Programme d’action de Doha qui
contient des mesures destinées à lever les obstacles au commerce international
et à la compétitivité, y compris l’épineuse question des infrastructures énergétiques
et de transport. En effet, faut-il le rappeler, le Mali est un pays sans
littoral. Il est par conséquent préoccupé par l’inflation, la volatilité des
marchés financiers et la perturbation des chaînes d’approvisionnement et de
transport.
Face à ces obstacles que plusieurs PMA ont en commun, le chef du
gouvernement a estimé «important» de promouvoir une chaîne de solidarité et de
justice internationale. Pour lui, le Programme d’action de Doha est une réponse
cohérente à cette demande forte.
« Il nous revient à présent de travailler
ensemble à son application diligente et efficace pour les dix prochaines années,
en vue de l’amélioration des conditions de vie des populations », a déclaré
Choguel Kokalla Maïga. Et de réitérer la disponibilité de son gouvernement à
coopérer avec l’ensemble des partenaires pour aider à réaliser ensemble les
objectifs convenus dans ce nouveau Programme. Cela, dans le respect des
principes définis par le président Assimi Goïta.
Avant le Premier ministre
Choguel Kokalla Maïga, plusieurs intervenants ont mis en exergue l’inadéquation
des réponses proposées par les pays riches aux besoins des PMA. Selon le secrétaire
général des Nations unies, le système en place profite largement aux riches.
Antonio Guterres a alors demandé une aide de quelque 500 milliards de dollars
par an pour les pays les plus pauvres de la planète, « coincés dans des cercles
vicieux » qui empêchent la réforme de leurs économies. Le président du Malawi
Lazarus Chakwera, qui préside le sommet des PMA, a dénoncé les promesses non
tenues des partenaires, estimant que l’aide « n’est pas une faveur ou un
acte de charité mais une responsabilité morale».
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L’ambition de passer du potentiel à la prospérité
Le Mali délivre aujourd’hui
son message à la tribune de la 5è conférence des Nations unies sur les Pays les
moins avancés (PMA5) dont les travaux ont officiellement débuté hier au Centre
de conférences de Doha (Qatar). La délégation malienne, conduite par le Premier
ministre Choguel Kokalla Maïga, a participé à la cérémonie d’ouverture qui a
regroupé les dirigeants des 46 PMA et leurs partenaires autour de l’émir du
Qatar, Tamin Ben Hamad Al-Thani. Ce pays organise l’événement avec l’ONU dont
le secrétaire général, Antonio Guterres, est également présent.
De cette cérémonie, Dr
Choguel Kokalla Maïga retient l’unanimité des points de vue sur un certain
nombre d’entraves maintenant les PMA dans leur statut actuel. En effet, les
intervenants dont l’émir du Qatar ont parfaitement dépeint la situation, en dénonçant
notamment le manque de progrès dans le traitement des dossiers des PMA. Un avis
qui est également partagé par les chefs de délégation avec lesquels notre
Premier ministre a échangé pendant le déjeuner. «Tout le monde convient que
nous avons besoin d’un discours véridique, très clair pour nous permettre de
faire un bond qualitatif», a confié le chef du gouvernement à la presse.
Il est prévu que dans les dix prochaines années, au moins 15 PMA arrivent à un niveau intermédiaire de développement. Chaque pays doit alors faire le maximum pour émerger du lot. Le Mali, à travers sa délégation qui s’est organisée de sorte à participer à tous les panels, donnera son point de vue sur les voies envisagées pour permettre à chaque PMA de progresser. « C’est très utile que la voix du Mali soit entendue de façon forte et que les Maliens se sentent véritablement représentés », a estimé le Premier ministre.
UNE MARÉE MONTANTE- Lors de
la cérémonie, l’Émir du Qatar a noté que certains PMA avaient réussi à s’en
sortir. Il a mis cette réussite sur le compte de la créativité de ces pays,
tout en interpellant les États riches pour qu’ils s’engagent davantage. Pour
Tamin Ben Hamad Al-Thani, la 5è conférence devra faire l’évaluation de ce qui a
été fait depuis la rencontre d’Istanbul.
Il n’en demeure pas moins que le
Programme de Doha devra être la feuille de route pour résoudre les problèmes
des PMA au cours de la prochaine décennie, a-t-il revendiqué. À cet égard, l’Émir
a insisté sur l’importance d’un bon déploiement du nouveau Programme, notamment
par la mise en place de l’initiative de stockage d’aliments, de l’université en
ligne, ainsi que le soutien au reclassement des PMA.
Par ailleurs, le dirigeant
qatari a rappelé aux pays riches et développés leur responsabilité morale
d’aider les «moins avancés». En même
temps, dira-t-il, les PMA eux-mêmes doivent créer des conditions propices en
matière de stratégies et de législations nationales.
Dans ses remarques
d’ouverture, le secrétaire général de l’ONU a estimé qu’il n’y a pas de
question plus cruciale autour de laquelle « nous devons nous unir » que
celle de transformer les mots du Programme d’action de Doha en résultats
tangibles. Selon Antonio Guterres, les PMA, pris au piège d’une marée montante
de crises, n’ont pas les moyens de suivre l’évolution technologique
ultra-rapide.
Aussi, a-t-il remarqué que le système financier mondial profondément
biaisé accorde à ces pays le plus mauvais des traitements. Le patron de l’Onu a
donné comme exemple les taux d’intérêts jusqu’à huit fois plus élevés que les
PMA doivent payer par rapport aux pays développés.
Le patron de l’ONU a, en
outre, plaidé pour le renforcement des institutions des PMA, misant sur le
Programme d’action de Doha qui est un guide pratique et qui contient des
objectifs concrets tels qu’un centre d’appui aux investissements internationaux
en faveur des PMA, un mécanisme de soutien au reclassement durable et une
université en ligne.
Cette conférence des Nations unies sur les Pays les moins
avancés, connue sous le nom de LDC5, se tient normalement tous les 10 ans. Il a
toutefois été retardé à deux reprises depuis 2021, en raison de la pandémie du
coronavirus. À Doha, pendant cinq jours, les dirigeants mondiaux se réuniront
avec le secteur privé, la société civile, les parlementaires et les jeunes pour
promouvoir de nouvelles idées et stimuler la réalisation des engagements convenus.
Envoyé spécial
Issa DEMBELE
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