
Notre pays entend user de son droit à la légitime défense, conformément à l’article 51 de la Charte des Nations unies Le Mali s’est encore vu dans l’obligation de dénoncer les «violations répétitives et fréquentes» de son espace aérien par les forces françaises qui y font voler, sans autorisation, des drones, des hélicoptères militaires et des avions de chasse. «Actes graves qui sont de nature à porter atteinte à la paix et à la sécurité internationales», estime le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale dans une correspondance adressée, le 15 août dernier, au président du Conseil de sécurité de l’ONU.
L’Organisation est, par conséquent, invitée à œuvrer afin que la France «cesse immédiatement ses actes d’agression contre le Mali». «En cas de persistance dans cette posture qui porte atteinte à la stabilité et à la sécurité de notre pays, le gouvernement du Mali se réserve le droit de faire usage de la légitime défense, conformément à l’article 51 de la Charte des Nations unies», prévient-on dans la missive. S’il est peu probable que l’on n’en arrive là, cette posture du Mali est d’autant plus justifiée qu’il est désormais établi que les «violations flagrantes ont servi à la France pour collecter des renseignements au profit des groupes terroristes opérant dans le Sahel et pour leur larguer des armes et des munitions».
50 CAS DE VIOLATION- Se croyant en zone conquise, les troupes françaises ne se sont jamais encombrées de règles édictées par les autorités maliennes. Leurs aéronefs atterrissent sans autorisation préalable dans des localités hors aérodromes. Ils refusent d’obtempérer aux instructions des services de contrôle aérien, quand les pilotes ne procèdent pas tout simplement à l’extinction des transpondeurs dans le but de se soustraire au contrôle. Des documents de vol sont falsifiés. Au total, plus de 50 cas délibérés de violation de notre espace aérien ont été enregistrés grâce aux nouvelles capacités dont disposent les FAMa.
«De nombreux vols d’avions de renseignement et de drones évoluant à haute altitude ont été notés, qui se livraient à des activités considérées comme de l’espionnage, de l’intimidation, voire de la subversion», selon le document du ministère des Affaires étrangères. Il rappelle que le 20 avril dernier, un drone a illégalement survolé la base de Gossi, dont le contrôle venait d’être transféré à nos Forces armées. Le lendemain, c’est une patrouille de Mirage 2000 qui a effectué une manœuvre visant à intimider un convoi des FAMa en partance pour l’emprise de Gossi. Et le 15 juin 2022, l’avion de transport tactique Casa 295 de l’Armée de l’Air du Mali a été harcelé par un aéronef de combat appartenant à la force Barkhane.
COLIS SUSPECT- En outre, les troupes françaises ont continué à mener des opérations unilatérales. Le 6 août dernier, Barkhane confirmait dans un communiqué officiel avoir mené des opérations aériennes contre des présumés terroristes dans la zone de Talataye. Et dans la nuit du 6 au 7 août, un hélicoptère a atterri aux environs de la forêt de Ougrich au sud de Lerneb et Aratène, Cercle de Goundam. «L’hélicoptère a embarqué 2 éléments d’lbrahim Ag Baba, lieutenant d’Abou Talha, chef de l’émirat de Tombouctou pour une destination inconnue», précise le document. De plus, le 8 août, un hélicoptère Chinook a survolé des renforts FAMa de Gao en mouvement vers Tessit. Le même jour, un colis a été largué par Barkhane dans les environs de la ville de Labbezanga. Ce colis suspect a été recherché en vain par une patrouille des FAMa.
«Tout au long du processus de transfert aux autorités maliennes de l’aérodrome de Gao et de l’espace aérien du Nord, depuis l’annonce du retrait de Barkhane, les aéronefs militaires maliens ont fait l’objet d’entraves régulières, par des manœuvres retardatrices visant à réduire leur efficacité et à rallonger leurs délais de réaction», révèle le gouvernement. Qui estime que ces actes de la «France constituent une agression, qui est définie, selon la résolution 3314 de l’Assemblée générale des Nations unies du 14 décembre 1974, comme l’emploi de la force armée par un État contre la souveraineté, l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique d’un autre État ou de toute autre manière incompatible avec la Charte des Nations unies».
Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a souhaité que les éléments soient portés à l’attention des membres du Conseil de sécurité, en vue d’une réunion d’urgence.
Issa DEMBELE
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