
Me Drissa Traoré faisait
partie de la délégation du Comité de coordination des associations et
organisations du Mouvement démocratique qui avait bravé la peur et les faucons
de la répression sanglante, au plus fort de la contestation de la dictature de
l’ancien président Moussa Traoré en mars 1991, en se rendant à Koulouba pour
lui remettre une copie de la déclaration faite lors d’un meeting de l’Union
nationale des travailleurs du Mali (UNTM).
Cette délégation comprenait aussi
Bakary Karambé, secrétaire général d’alors de l’UNTM, Me Demba Diallo,
président de l’Association malienne des droits de l’Homme (AMDH) à l’époque,
Abdrahamane Baba Touré de l’Adema (ces trois acteurs du Mouvement démocratique
ne sont plus de ce monde), Me Amidou Diabaté du Cnid et un représentant de
l’Association des élèves et étudiants du Mali (Aeem), récemment dissoute par
les autorités. Dans cette déclaration qui a donné une autre tonalité à la quête
démocratique, les combattants pour plus de liberté, de justice sociale et de
multipartisme réclamaient simplement la démission de l’ancien dictateur, la
dissolution de l’Assemblée nationale et la satisfaction d’autres doléances.
à l’annonce de la mort de
Me Drissa Traoré, président fondateur du Parti pour la démocratie et le progrès
(PDP), les acteurs du Mouvement démocratique, la classe politique malienne, le
Barreau et la grande famille de la justice ont ressenti chagrin et émotion
d’impuissance, mais aussi respect pour l’ensemble de son œuvre, pour son combat
dans la quête de la démocratie et pour l’idéal qu’il portait. Cet homme placide
avait pourtant du cran dans le combat politique et de grandes compétences
professionnelles. Il a servi les intérêts du peuple lors de la révolution de
mars 1991.
C’était un homme affable et conciliant, mais au-delà de cette
apparence, Me Drissa était «une main de fer dans un gant de velours». Autant,
l’ancien ministre de la Justice était lucide, serein et courtois, autant il
pouvait se révéler dans toute sa dimension héroïque dans le combat pour les
droits humains. Son idéal sera perpétué par des générations d’avocats sur qui
il exerçait une sorte de fascination, mais aussi par des hommes politiques qui
lui vouaient estime et admiration pour ce qu’il a représenté dans la quête de
liberté, de justice, mais aussi de démocratie et de multipartisme. En tout cas,
le parcours politique et professionnel de celui qui a tout bien fait reste un
appel à vivre, mais surtout à servir les causes justes.
À ses obsèques, le
bâtonnier de l’Ordre des avocats, Ousmane Boubou Traoré, a expliqué que le
parcours scolaire et universitaire et la vie professionnelle de Me Drissa
Traoré sont clairement inspirants. Et de rappeler simplement que la douleur
ressentie par ses confrères qui ont tenu unanimement à lui rendre un dernier
hommage et pour qui les mots sont futiles pour exprimer leur sentiment face à
cette disparition.
Pour avoir mérité de la
patrie, il lui a été décerné à titre posthume la médaille de chevalier de
l’Ordre national. Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Mahamadou
Kassogué, aussi a témoigné de son émotion, mais aussi rappelé que cette
distinction est faite en guise de reconnaissance de tout ce qu’il fait au
service de l’État. Me Drissa Traoré repose désormais au cimetière
d’Hamdallaye, laissant derrière lui une veuve, 5 orphelins, mais aussi
d’anciens camarades de lutte et des confrères inconsolables.
Dors en paix, doyen !
Brehima DOUMBIA
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