
Les gens conduisent leurs scooters sur la route accidentée entre Kati, à 15 km au nord-ouest de Bamako, et la ville occidentale de Kayes, le 27 août 2019
Bitume troué de spectaculaires nids-de-poule, poids lourds vétustes chargés jusqu’à la gueule, irruption intempestive de bétail sur le «goudron»… Un peu partout, en Afrique, prendre la route relève d’une forme d’aventure qui vire parfois à la tragédie. Les deux catastrophes survenues coup sur coup au Sénégal viennent d’en livrer une douloureuse illustration : le 16 janvier, 22 personnes ont péri dans la collision d’un car et d’un camion, huit jours après un accident routier qui avait fait plus de 40 morts et provoqué une onde de choc à travers le pays.
Ces drames n’ont rien de spécifiquement sénégalais. Ils auraient pu se produire dans bien d’autres pays du continent. Selon la Banque mondiale, l’Afrique subsaharienne accusait en 2019 une mortalité sur les routes de 27 personnes pour 100.000 habitants, contre 17 en Amérique latine, 12 en Amérique du Nord et seulement 6 au sein de l’Union européenne. Le taux dépasse même les 35 pour 100.000 dans des pays comme le Zimbabwe, le Liberia ou le Burundi. Comme le rappelait, fin novembre 2022, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, parmi les victimes des accidents routiers, 9 sur 10 se trouvent dans les pays à faible ou moyen revenu. Et donc tout particulièrement sur le continent africain, qui est pourtant la région la moins motorisée du monde.
Sur ce dernier point, les choses évoluent : l’Afrique, ses villes, sa population ne cessent de croître et, avec elles, le nombre de voitures, de bus ou de deux-roues. Mais les règles de circulation et l’aménagement des voies ne suivent pas. Les lois sur le port du casque, celui de la ceinture, l’alcoolémie sont inexistantes ou mal appliquées et les infractions rarement réprimées. Une nature souvent puissante inflige de gros dégâts aux infrastructures routières. Mais les travaux d’entretien sont jugés coûteux. Et le parc automobile de nombreux pays africains est tributaire de voitures ou de minibus d’occasion, importés sans normes contraignantes. Des véhicules parfois si défectueux qu’ils ne seraient plus autorisés à rouler là où ils ont été vendus.
PRODUCTIVITÉ AFFECTÉE. Si rien ne change, les maux de la route engendreront un coût humain de plus en plus lourd, en plus d’être un véritable frein au développement. La mobilité est pourtant un outil indispensable pour réduire la pauvreté. Les transports facilitent l’accès à l’emploi, à l’éducation, aux soins de santé. Ils stimulent les échanges commerciaux en reliant des biens à leur marché. On peut toujours se réjouir qu’aujourd’hui, grâce au téléphone portable, un agriculteur au Kenya puisse connaître les cours et la demande pour son maïs, ses arachides ou ses haricots. Mais sans route ni véhicule pour les acheminer, il ne saura que faire de ces informations.
Las, les bienfaits de la circulation des biens et des personnes sont neutralisés par les risques de morts ou de blessures graves. D’abord parce que les décès dus à ces accidents touchent plus particulièrement la population jeune et active. Sans compter les séquelles, lésions et handicaps qui peuvent affecter à long terme les rescapés. La survie économique de nombreux foyers peut ainsi se trouver brutalement fragilisée et la productivité des pays en est affectée.
Une étude de la Banque mondiale publiée en 2018 souhaitait quantifier les gains de revenus que les pays en développement pourraient obtenir en réduisant le nombre de décès et de traumatismes liés à l’insécurité routière. Résultat : une baisse de 10 % des morts entraînerait une augmentation moyenne du produit intérieur brut (PIB) par habitant de 3,6% sur vingt-quatre ans. «Les investissements dans la sécurité routière constituent également un investissement dans le capital humain», soulignaient les auteurs. Il est regrettable que le plan d’action pour la sécurité routière africaine, inauguré en 2011 sous l’égide des Nations unies, ait engendré si peu de résultats. L’objectif était de réduire de moitié les accidents en une décennie. Au lieu de cela, la mortalité n’a fait qu’augmenter. «Tout commence par une route», aiment dire les spécialistes du développement. Tout peut s’y finir également si ce chantier continue d’être trop négligé.
Lemonde.fr
Rédaction Lessor
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