
Pays à vocation agro-sylvo-pastorale par excellence, le Mali
est l’un des principaux fournisseurs de la sous-région en céréales, en animaux
vivants, en produits de cueillette, en oléagineux et en légume crus.
De plus en
plus conscientes du poids réels de certaines matières premières agricoles pour
son autonomie économique et alimentaire, les autorités du pays semblent
désormais résolument tournées vers une production de masse dans les filières
stratégiques à forte valeur ajoutée en mettant un accent particulier sur la
transformation locale et l’exportation de produits véritablement compétitifs
sur le marché national et international.
Outre le riz, la pomme de terre, l’oignon, les filières
mangue, embouche bovine et alimentation animale, karité, horticulture sont d’un
apport inestimable à l’économie malienne.
Le sous-secteur de l’élevage
participe à hauteur de 19% au produit intérieur brut (Pib). Il est le troisième
produit d’exportation après l’or et le coton.
En 2020, nos exportations en
animaux vivants vers la sous-région se sont élevées à 294.359 bovins, 376.195
ovins et 104.403 caprins.
Le flux monétaire est évalué à 107,5 milliards de
Fcfa. Notre pays est également le deuxième producteur mondial d’amande de
karité avec plus de 100.000 tonnes.
Réputé pour la qualité de ses mangues, le
Mali ne dispose que de deux unités industrielles de transformation de la
mangue.
Mais sur un potentiel de 600.000 tonnes de mangues, seulement 60 tonnes
de mangues maliennes sont exportées.
Cette situation, selon l’ambassadeur de l’Union européenne
au Mali, est due aux pertes de productions mais surtout à la qualité des
mangues qui ne répondent pas aux normes exigées notamment par les Européens.
À
ce problème, ajoute Barth Oury, des solutions peuvent être obtenues dans des
délais très rapprochés afin de corriger cette insuffisance.
Il s’agira alors, dit
le diplomate, de créer une croissance et une dynamique passant nécessairement
par le renforcement des filières stratégiques pour les rendre davantage
compétitives, la réduction des maillons faibles et la promotion des Petites et
moyennes entreprises (PME) locales.
Afin, selon lui, de contribuer au
renforcement du budget d'État grâce aux impôts et taxes qui seront prélevés par
les services dédies.
C’est dans cette optique que l’Union européenne (UE) a
décidé de financer le Programme d’appui à la compétitivité de l'Afrique de
l’Ouest (Pacao).
Projet régional couvrant la Mauritanie et les 15 pays de la
Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dont le Mali,
il s'inscrit dans le cadre du Programme indicatif régional (Pir) du 11ème Fonds
européen de développement (Fed) de l’UE.
Au Mali, Pacao comprend deux volets : Pacao-Mali et le Devis programme.
Ces deux projets ont été présentés jeudi dernier au public et à la presse pour
les informer de leur démarrage effectif pour une durée de trois ans au profit
des Régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et le District de Bamako, et des
agents de certains services publics.
Organisée à cet effet dans un hôtel de la
place, la cérémonie de lancement a été présidée par le ministre du
Développement rural, Modibo Keïta. Mise en œuvre par Expertise France,
Pacao-Mali cible quatre filières : mangue, embouche bovine et alimentation
animale, karité, horticulture.
Elle est dédiée à l’appui direct aux acteurs de
ces filières visées. Le Devis programme, géré par le ministère du Développement
rural, est destiné au renforcement des capacités des services techniques des
ministères impliqués dans la promotion de la compétitivité des filières et la
création de richesses nationales et d’emplois.
Les deux Projets sont financés par la Délégation de l’UE au
Mali (DUE). Le coût global est estimé à 5,5 millions d’euro (environ 3,6
milliards de Fcfa) dont 4,2 millions d’euros (environ 2,7 milliards de Fcfa)
pour Pacao-Mali, un million d’euros (environ 650 millions de Fcfa) pour le
Devis programme et 300.000 euros (environ 195 millions de Fcfa) gérés
directement par la DUE pour l’audit, les évaluations.
Ces fonds serviront à la transformation industrielle des
entreprises artisanales des filières karité, mangue, viande/bétail et
horticulture, a expliqué le chef du projet Pacao. De façon spécifique, a
précisé Bassolé Souleymane, les actions du programme bénéficieront à 435
organisations structurées dont 303 coopératives de producteurs des filières
karité, viande-bétail et mangue, 15 coopératives de transformation des filières
karité, viande-bétail et mangue, 26 entreprises de transformation et 91 entreprises d’exportation.
Elles
contribueront à la création d’au moins 4.600 emplois directs sur les filières
cibles. Selon lui, le Devis programme soutiendra par exemple l’Agence malienne
de normalisation (Amanorm) pour l’accréditation suivant les normes ISO/IEC
17065 et ISO/IEC17021 et pour l’obtention du mandat pour la gestion de la
Marque de conformité Cedeao/élaboration des Normes nationales.
Permettant
ainsi, de l’avis de Bassolé Souleymane, à nos entreprises d’avoir accès, sur
place, à toutes les normes de qualité requises en matière d’exportation de nos
produits.
Les problèmes de normes et de propriété intellectuelle
doivent être pris très au sérieux pour permettre à notre pays d’avoir des
niveaux d’exportations «jamais égalés», a insisté le ministre Modibo Keïta,
dans son allocution de clôture de la rencontre. Et de permettre de réduire,
selon lui, les destructions massives de nos produits notamment la mangue sur le
marché européen et à la charge de nos exportateurs.
Cheick Moctar TRAORE
Semoirs, charrues de labour, pièces de rechange des tracteurs sont fabriqués par nos artisans. La plupart de ces équipements sont vendus dans les zones de production comme Kita, Sikasso, Bougouni ou Koutiala. Certains fabricants arrivent aussi à écouler leurs produits dans des pays voisins.
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