
La goutte est définie comme des fluxions articulaires et des dépôts d’acide urique dans les tissus. Elle est la conséquence d’une hyperuricémie prolongée. C’est-à-dire une hausse du taux sanguin des déchets normalement éliminés par l’organisme appelé acide urique. Cette maladie touche 1,4% de la population mondiale.
Le spécialiste en médecine de famille et médecine communautaire et chef de service de l’unité de médecine au Centre de santé de référence (Csref) de la Commune III, Dr Ibrahim Fall, explique que la goutte fait partie des arthropathies microcristallines. Elle se définit comme une maladie fréquente de surcharge en cristaux d’urate de sodium qui se dépose dans différents tissus de l’organisme dont les articulations, les reins et la peau.
Selon lui, la pathologie a pour base l’augmentation du taux d’acide urique sanguin dont la normale se situe entre 300 et 360 chez l’homme et 240 à 300 chez la femme. Il précise que le seuil pathologique doit être supérieur à 420 chez l’homme et 360 chez la femme. Ce qui lui fait dire que la goutte est une maladie à prédominance masculine et que la prévalence augmente avec l’âge.
Dr Ibrahim Fall précise que la maladie se manifeste par une douleur du gros orteil à début brutal, plutôt la nuit. Puis intense, insomniante à type de brouillement exacerbée au moindre contact.
L’accès goutteux débute brusquement et touche électivement la métatarso-phalangienne du gros orteil. Des prodromes à type de malaise, trouble digestif paresthésie peuvent être retrouvés. Ces prodromes provoquent également une nervosité, une insomnie, une dyspepsie, de la fièvre ou des frissons avec une vague gène, lourdeur ou crampes musculaires. En quelques heures, les signes locaux de l’accès goutteux sont à leur acmé.
Les douleurs atroces sont exacerbées au contact et à la moindre tentative de mobilisation. À ces signes s’associe l’œdème local, la peau lisse, sèche, rougeur vive avec une dilatation des veines du voisinage accompagné de fièvre et de malaise générale.
Le spécialiste indique que la goutte peut être primitive, enzymopathique, néphropathie peruricémiante familiale et hyperuricémie secondaire. Il souligne que 95% des gouttes primitives résultent d’un trouble de l’excrétion tubulaire rénale de l’acide urique. Ici les facteurs génétiques et alimentaires sont incriminés.
En effet, 1 gouteux sur 3 a un parent goutteux. Plusieurs gènes codant pour des transporteurs tubulaires d’acide urique sont impliqués dans l’hyperuricémie et donc dans la goutte primitive. Il existe également une corrélation entre poids corporel et uricémie. Le régime antigoutteux fait baisser l’uricémie de 10mg/l. Les gouttes enzymopathiques résultent d’un déficit complet des enzymes. Il s’agit d’un déficit des biomolécules plus précisément des molécules synthétisées par les êtres vivants.
Elle associe dès la petite enfance, une encéphalopathie avec automutilation, une goutte sévère et une lithiase urique. Elle ne touche que les garçons.
Les néphropathies peruricémiantes familiales (complication rénale de la goutte) sont une affection autosomique dominante touchant les deux sexes, hétérogène du point de vue génétique. Les hyperuricémies secondaires (une hausse des déchets du taux sanguin) sont responsables de 2 à 5% des gouttes. Les causes les plus fréquentes sont l’insuffisance rénale chronique et les diurétiques.
A en croire le toubib, certains facteurs peuvent déclencher la maladie. Il s’agit de l’excès alimentaire (la consommation d’abats, de gibier, viande en sauce), l’excès alcoolique, le traumatisme ou microtraumatisme répétés (chaussures trop serrés), les émotions vives, les prises médicamenteuses.
L’analyse sanguine permet de déterminer l’élévation du taux d’acide urique dans le sang. On peut également faire le diagnostic par la méthode des critères. Deux critères sont nécessaires, selon l’Association internationale des rhumatologues. Il s’agit des critères préliminaires et le diagnostic différentiel.
Le traitement de la crise est médicamenteux. Mais le traitement à fond dont le but est de ramener l’uricémie à la normale est un traitement à vie. Sa prescription est impérative en cas de crise répétée et fréquente. Le médecin conseille également d’adopter des mesures hygiéno-diététiques. Il précise que ce régime alimentaire a une place importante dans la diminution de l’uricémie. Les patients souffrant de goutte chronique peuvent réduire la fréquence des crises en modifiant leur régime alimentaire, en faisant davantage d’exercice et en réduisant leur consommation d’alcool.
Dr Fall recommande de supprimer les abats, extraits de viande, sardines anchois, alcool, sodas et riches en fructose. Et de limiter les viandes, la volaille, les poissons crustacés, etc. Il assure que l’efficacité du régime est modeste car il permet de diminuer l’uricémie de 10 mg/l. En cas d’obésité, un régime hypocalorique pauvre en graisse est nécessaire. Des séances d’éducation thérapeutique aideront à mieux faire comprendre les règles diététiques et l’importance de l’observation thérapeutique. En l’absence de traitement correcte, il y a l’apparition des tophus qui peuvent conduire à une invalidation sévère.
Fatoumata NAPHO
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