Dr Diakaridia Traoré
Autrement dit, lorsqu’un organe se retrouve dans une proscription en dehors de sa cavité normale. Alors qu’est ce qui cause cette anomalie ? Pour le responsable de l’unité de chirurgie pédiatrique, les causes sont multiples. Tout d’abord, il indique qu’il existe deux grandes hernies : la hernie interne et la hernie pariétale. Et le spécialiste de préciser qu’au Mali, les causes ne sont pas très connues, mais sont congénitales. On parle de hernie lorsqu’il y a un défaut de fermeture de la paroi. En ce qui concerne la hernie inguinale chez les garçons, Dr Traoré dit que pendant les deux premiers mois de la grossesse les testicules font des migrations.
Le praticien
hospitalier explique que les testicules quittent le niveau lombaire pour
descendre dans la poche scrotale. Cette migration va se terminer vers le cinquième et sixième mois de la grossesse. Au cours
du trajet qu’ils empruntent, lorsqu’ils arrivent au niveau de la paroi
péritonéale ils descendent avec une partie de cette paroi. Normalement, dit le
spécialiste, le canal doit se fermer. «S’il ne se ferme pas, l’intestin ou
le liquide va emprunter ce chemin, c’est ce qu’on appelle la persistance
péritonéo-vaginale», explique le chirurgien pédiatre, avant d’ajouter que c’est
ce qui donne la hernie inguinale ou scrotale.
Quant à la hernie ombilicale, la paroi abdominale doit se fermer
autour du cordon. Et cette fermeture doit se faire avant la naissance. Si tel n’est pas le cas, il va avoir la persistance du
canal, l’intestin va entrer dedans et donner la hernie ombilicale. En dehors de
ces hernies, le toubib dit
qu’il existe aussi les hernies
post-traumatiques (éventration). Ce sont les formes d’hernies acquises et elles
arrivent très souvent aux enfants qui sont victimes de traumatisme ombilical.
Il peut s’agir des accidents, des coups de guidons ou de cornes, etc. Cela peut provoquer
une déhiscence (ouverture) de la paroi
abdominale.
Les signes des
hernies pariétales sont simplement cliniques. À
en croire le pédiatre, il n’y a pas lieu de faire d’examens poussés, car le
diagnostic peut être posé même dans la salle d’accouchement. Mais chez les
enfants un peu plus grands, le diagnostic est posé lorsque l’enfant pleure ou
tousse, car une tuméfaction ou une saillie pariétale apparaît. Mais au touché,
on peut sentir des gargouillements sur le dos ce qui est différent des adénopathies et les bruits de
l’intestin sous le doigt. Il précise qu’une hernie simple n’est pas
douloureuse, elle se calme quand l’enfant arrête de pleurer.
Chez les garçons, la tuméfaction se situe au niveau de la
laine (au niveau de la
racine de cuisse), tandis que chez les filles elle se trouve au niveau des
grandes lèvres (augmentation d’un côté par
rapport à l’autre). Comme dans les anomalies, il y a des facteurs de risque, la
hernie comporte des facteurs de risque. Il s’agit des mamans qui ont un âge avancé, les mamans diabétiques, l’obésité
et la prématurité.
Qu’en est-il du traitement de la hernie ? Le
chirurgien pédiatre dit que c’est au cas par cas. Chez la fille, c’est l’ovaire
qui entre dedans et elle est très fragile. C’est pour cela que Dr Traoré précise qu’il faut l’opérer dés que le diagnostic est posé, voire
dès la naissance. Chez les garçons avec la hernie inguino-scrotale, il juge
nécessaire de ne pas attendre et de faire l’intervention chirurgicale.
Le praticien explique que le trajet est long
et cela risque de tordre l’intestin. Et
dans ce cas, le sang ne va pas passer et il y aura une perforation. En ce qui
concerne la hernie ombilicale, le traitement chirurgical n’est pas obligatoire.
La hernie ombilicale peut se fermer
spontanément. Il dit que les pièces de
monnaie ou autre objet qu’on a l’habitude d’utiliser n’ont pas d’effet sur
cette hernie. Dr Traoré précise que si elle ne se ferme pas après l’âge de
trois ans, il y a deux conditions : si la hernie est trop volumineuse, on peut l’opérer surtout à cause du côté esthétique chez
la fille. Mais aussi pour éviter des complications lors de la grossesse. Si la
hernie est symptomatique, c’est-à -dire avec des douleurs chez la fille tout
comme chez le garçon. Les complications
interviennent surtout avec la nécrose de
l’intestin et la vascularisation du testicule. «Lorsque la hernie est
étranglée, on a juste six heures de temps pour opérer afin d’empêcher une
nécrose», dit-il, avant d’ajouter que c’est ça qu’on appelle la mort intestinale.
Dans ce cas de figure, il faudra couper la partie nécrosée. Aussi lorsque l’intestin fait des va et viens et se bloque cela peut provoquer la vascularisation du testicule. Pour éviter ces complications, le pédiatre invite les mamans à faire consulter tôt leurs enfants par des spécialistes, car certaines hernies (inguinale ou inguino-scrotale) ne peuvent pas attendre. À ses collègues médecins, il recommande de référer ces cas à des chirurgiens pédiatres.
Fatoumata NAPHO
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