
Plusieurs ministres ont pris part aux travaux
La Banque
africaine de développement (BAD) a évalué l’état de mise en œuvre des projets
et programmes qu’elle finance au Mali. Le but étant d’apprécier ensemble
(administration, société civile, secteur privé, collectivités et partenaires
techniques et financiers) les avancées, de comprendre les raisons des blocages
(s’il y en a) et de formuler des recommandations pertinentes visant à améliorer
la qualité du portefeuille.
La revue politique organisée, vendredi dernier, a
été présidée par le ministre de l’économie et des Finances. Alousseni Sanou
était entouré de sa collègue en charge des Transports et des Infrastructures,
Mme Dembélé Madina Sissoko. La revue politique est assimilable à l’instance de
validation ou de rectification des résultats des travaux d’évaluations
techniques.
Appelés
sessions techniques, ceux-ci avaient commencé le lundi 12 septembre dernier.
Intervenant à l’occasion, Alousseini Sanou, plantait le décor. «Cette présente
revue constitue l’occasion pour nous de nous assurer que notre partenariat avec
la BAD s’exécute conformément aux orientations globales et sectorielles
stratégiques du Mali et au contenu du Document de stratégie pays (DSP) de la
Banque au Mali en vue de répondre aux besoins réels et vitaux de la
population», rappelait le ministre de l’Économie et des Finances.
à ce titre,
elle a permis d’examiner l’état d’exécution des opérations de la Banque en
cours au Mali avec les Unités de gestion de projets, notamment la gestion
fiduciaire et environnementale, a corroboré le directeur général adjoint
Afrique de l’Ouest du Groupe de la BAD, Joseph Ribeiro. En la matière, le
portefeuille actif du secteur public de la Banque au Mali compte, à la date du
31 août 2022, vingt projets pour un montant total approuvé de 458,484 millions
d’Unités de compte (UC), environ 391,37 milliards de Fcfa.
Le total des décaissements effectués sur les
montants engagés est estimé à 175,236 millions d’UC, environ 149,59 milliards
de Fcfa. Le taux moyen de décaissement est évalué à 38,22% pour un âge moyen du
portefeuille de plus de 5 ans. Il couvre les secteurs du transport routier
(représentant 39% du portefeuille), l’agriculture (19%), l’énergie (13%), l’eau
et assainissement (11%) et la gouvernance (6%). Le secteur privé (finance et
industrie) représente 7% de l’enveloppe du portefeuille et les autres secteurs
(changement climatique et développement social) 5%.
Alousseini
Sanou a noté avec satisfaction qu’à l’issue des travaux, «un diagnostic complet
a permis d’identifier et d’analyser les contraintes et les difficultés majeures
qui plombent la performance du portefeuille», qui connaît de nos jours, «un
niveau avancé de détérioration de sa qualité, soit plus de 83% d’instruments
inscrits au rouge, autrement dit, des projets éligibles à l’annulation», a
analysé ministre Alousseini Sanou. Il s’agit, selon lui, d’un portefeuille
vieillissant présentant un besoin d’assainissement.
Cette situation est
imputable aux conséquences de la pandémie de la Covid-19, à la crise
sociopolitique que connait le pays, aux besoins de réformes pour accélérer les
processus de passation des marchés et d’indemnisation des personnes.
Le mal et
ses raisons connus, «nous devons agir vigoureusement et avec diligence pour
faire reverdir la performance de notre portefeuille commun», a exhorté Joseph
Ribeiro. Pour ce faire, un Plan d’amélioration de la performance du
portefeuille (PAPP) est conjointement élaboré et convenu entre les équipes du
Mali et celle de la Banque. Il consiste en des mesures immédiates, celles
à court et moyen terme.
Dans un premier temps, les projets seront exécutés dans
les délais impartis en évitant de nombreuses prorogations. Ce qui permet
d’atteindre rapidement leurs objectifs de développement, de soutenir la
croissance économique et améliorer les conditions de vie des populations. En
second lieu, le portefeuille sera assaini. Restructuré et alloué, il permettra
de mieux recycler le stock de ressources rares dormantes vers des priorités
urgentes du pays ainsi que des activités actuelles des projets qui demeurent
pertinentes.
Ce la contribuera à l’efficacité dans l’action gouvernementale et
à sa proactivité à mieux répondre aux besoins légitimes des populations. Rendu
performant, le portefeuille contribuera en dernier ressort au renforcement de
la capacité d’absorption des ressources allouées par le pays ainsi que sa
capacité à mobiliser plus rapidement des ressources nouvelles, non seulement au
niveau du Groupe de la Banque mais également auprès d’autres bailleurs.
Ces
propositions n’ont visiblement pas intégré les aspirations de tous les acteurs.
«L’initiative ne prend malheureusement pas en compte la production d’énergie
qui est primordial pour le développement de toute nation», note Cheick Hamala
Simpara, membre du secteur privé malien, déplorant que ce soit seulement le
volet transport d’électricité entre les différents pays d’Afrique de l’Ouest
qui est préconisé.
Ce qui est,
selon lui, insensé au regard du potentiel malien en source d’énergie. «Avec
3000h d’ensoleillement annuellement, une intensité et une durée
d’ensoleillement constante, permettent à notre pays de produire de
l’électricité solaire de très bonne qualité et à moindre coût pour booster
l’économie en tirant vers le haut les autres secteurs d’activité», a
ajouté Cheick Hamala Simpara. Le président du Conseil national de la société
civile du Mali a fustigé la lourdeur administrative qui affecte la performance
de la Banque et les citoyens.
«Le besoin est clairement là, il est
incompréhensible que la Banque et l’état traîne les pas. Ce sont les
populations qui payent le prix de cette lenteur», a commenté Boureima Allaye
Touré. Et d’interpeller : «Pour un pays désertique comme le Mali, la
Banque ne réserve que 2% de son portefeuille au changement climatique.»
La BAD a commencé ses opérations au Mali en 1975. Les activités qu’elle finance sont cohérentes avec sa stratégie décennale 2013-2022 et ses cinq grandes priorités appelé «High 5» : éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie, nourrir l’Afrique, industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique et améliorer la qualité de vie des Africains.
Oumar SANKARE
Semoirs, charrues de labour, pièces de rechange des tracteurs sont fabriqués par nos artisans. La plupart de ces équipements sont vendus dans les zones de production comme Kita, Sikasso, Bougouni ou Koutiala. Certains fabricants arrivent aussi à écouler leurs produits dans des pays voisins.
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