#Mali : Hommage à Ely Dicko : Le journaliste-infographe n’est plus

Notre confrère Ely Dicko est décédé, vendredi dernier à Paris (en France) après un long combat contre la maladie. Bien connu des aînés de la profession voire de la jeune garde (à travers ses contributions dans les colonnes des journaux de la place), cet informaticien talentueux concevait des logiciels, écrivait des programmes et assurait même la maintenance des équipements informatiques pour certaines structures de la place, dans les années 1990.

Publié mercredi 11 septembre 2024 à 17:30
#Mali : Hommage à Ely Dicko : Le journaliste-infographe n’est plus

Après avoir obtenu sa maîtrise en administration publique en 1987 à l’ancienne École nationale d’administration (ENA), le natif de Nioro du Sahel décide d’apprendre l’informatique au Centre de formation technique de Quinzambougou (CFTQ), en Commune II du District de Bamako, avant de se lancer en 1992 dans l’infographie avec la création de l’hebdomadaire : Le Républicain.

Mais dans son jeune cœur d’informaticien couvait l’envie de se former et de trouver sa voie après de nombreuses formations au pays, mais aussi à l’étranger. Selon de nombreux confrères, Ely passait de nombreuses heures à lire et relire les articles avant de commencer le montage. Ce qui lui a valu d’être considéré par ses collègues journalistes comme le premier «chasseur de coquilles». Pour certains, c’est de là qu’il tire sa passion pour le journalisme et son attachement à la liberté de presse et celle d’opinion.

«C’est avec une tristesse et émotion que nous avons appris le décès à Paris d’Ely Dicko», explique l’ancien directeur de publication de l’hebdomadaire «Le Carcan», Abdoul Karim Dramé. Les deux ont créé en 1997 ce journal qui a fini par devenir en 2000 «Le Reflet». Bien avant, les deux hommes avaient aussi travaillé ensemble sur le premier journal privé malien de paris hippique : «Inter-Tiercé». Ce bihebdomadaire tirait à plus de 1.000 exemplaires entre 1994 et 2000.

Ely Dicko était un journaliste talentueux, alerte, tranchant et d’un grand humanisme. «Ely ne laissait jamais apparaître ses émotions. Curieux et créatif, il avait une grande capacité d’écoute», relève Abdoul Karim Dramé. Chacun de ses papiers était rédigé avec rigueur et profondeur. L’homme est resté pendant longtemps un conseiller pour les jeunes journalistes.

Il s’était installé à Paris pour des raisons de famille. Il a été dans les années 2010, le correspondant du Quotidien national (L’Essor) et a publié de nombreux articles sur la vie de nos compatriotes en France. D’une grande disponibilité pour tout le monde, notamment pour ses confrères maliens qui avaient la chance de faire un petit tour du côté de Paris, il s’en est allé sur la pointe des pieds. Dors en paix grand-frère !

Youssouf DOUMBIA

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