
Selon elle, 10 à
15% des grossesses peuvent se compliquer en hypertension artérielle. Au Mali,
l’hypertension artérielle et ses complications, notamment la prééclampsie,
représentent la deuxième cause de décès maternel soit pendant la grossesse,
soit les 45 jours qui suivent l’accouchement.
La
praticienne de l’hôpital de Kati définit l’hypertension artérielle pendant la
grossesse par une tension artérielle pendant la grossesse qu’on appelle
diastolique, c’est-à-dire la plus haute tension supérieure ou égale à 140mm de
mercure ou 14cm de mercure et ou une tension artérielle systolique supérieure
ou égale à 90mm de mercure.
Cette
hypertension est classée en plusieurs types chez la femme enceinte.
L’hypertension artérielle peut survenir de façon chronique. Dans ce cas, elle
survient avant ou 20 semaines (4 mois) de grossesse. Elle peut être
gestationnelle qui survient uniquement
pendant la grossesse et disparaît après l’accouchement. Il n’y a pas de
protéines associées. Il peut s’agir d’une prééclampsie. Elle apparaît après 20
semaines d’aménorrhée et est associée à la présence d’une protéine
significative supérieure ou égale à 300mg.
Il
y a également ce qu’on appelle une prééclampsie surajoutée, c’est-à-dire des
femmes qui ont déjà une hypertension artérielle chronique déjà connue. C’est
une HTA chronique associée à une protéinurie significative. La spécialiste
précise que cette forme est la plus fréquente et la plus crainte des HTA
pendant la grossesse. Cette prééclampsie est responsable d’environ 76.000 décès
des femmes par an et 500.000 décès périnataux (nouveau-nés de 0 à 28 jours de
vie).
Pourtant
notre toubib dit que la cause de la maladie est mal connue. Mais actuellement
la science et les études sont en train de prouver que la cause est d’origine
placentaire. S’agissant de la préeclampsie, elle soutient que c’est lorsqu’au
début de la grossesse il y a une invasion du trophoblaste au niveau des tissus
maternels que la prééclampsie survient. Il y a beaucoup des facteurs de risques
qui sont, entre autres, l’âge (quand la grossesse survient chez une femme de
moins de 18 ans) il y a des risques qu’elle développe une prééclampsie ou une
des formes d’hypertension pendant la grossesse, également quand la grossesse
survient après 40 ans le risque de faire un prééclampsie est élevé.
«En
dehors de ces facteurs de risque, il y a les antécédents familiaux,
c’est-à-dire si un des parents a fait ou souffre d’une hyper tension artérielle
il y a des risques pour la femme enceinte de faire une hypertension artérielle
pendant la grossesse», révèle-t-elle. Et d’ajouter que le fait d’avoir soi-même
fait une hypertension artérielle augmente le risque de faire la prééclampsie.
L’obésité est également un facteur favorisant
de l’hyper tension artérielle, les grossesses multiples (plus de trois fœtus),
comportent des risques de faire une hypertension artérielle surtout la
prééclampsie. Le fait d’avoir eu une mort fœtale in interro, un bébé qui est
décédé dans le ventre de façon dont la cause n’est pas connue est également un
facteur de risque. D’après la gynécologue, la tension artérielle de la femme
enceinte doit être inferieure à 14 sur 9.
Mais lorsqu’elle dépasse 13, 5 et
8,5, on peut dire que la personne est déjà dans les fourchettes de la
pathologie. En parlant des signes, Pr Kouma souligne que certains peuvent
alerter comme les maux de tête, les céphalées atroces, elle doit suspecter
d’avoir une tension assez élevée, les acouphènes (les bourdonnement dans les
oreilles), la sensation d’avoir des petites mouches volantes qui passe devant
les yeux. Lorsque c’est sévère il y a quelques fois le fait d’avoir moins
d’urine, les douleurs au niveau de l’épigastre (la douleur en haut de
l’embolique vers les côtes).
Il
est possible de prévenir l’hypertension artérielle. Pour ce faire, la toubib
conseille qu’il faut tout simplement venir tôt en consultation prénatale ou
même gynécologique avant la grossesse. Toutefois la tension artérielle se
trouve à la limite de la normale des traitements préventifs sont donnés. Ce
traitement passe par le repos, la marche ou les exercices physiques et la
consommation des boissons abondantes.
Si
ces traitements ne donnent pas de bons résultats, on passe aux traitements
curatifs. Mal traitée ou non l’hypertension artérielle peut favoriser
l’éclampsie, help syndrome avec une perturbation de la fonction rénale et
hépatite ainsi que des troubles hémolytiques au niveau du sang. Autres
complications chez la mère : une insuffisance rénale ou des pertes de vue
momentanée.
Chez le bébé, c’est le décès fœtal, le retard de croissance, la
prématurité, le petit poids à la naissance. Pr Kouma conseille de venir en
consultation pour détecter le plus rapidement possible les facteurs de risque
et les prendre en charge. Respecter le bilan prénatal à chaque consultation
prénatale, ne pas arrêter de marcher, ne pas arrêter le sel (parce qu’on a les
œdèmes) et essayer de perdre du poids.
Fatoumata NAPHO
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