#Mali : Lutte contre la corruption : Renforcement des compétences des agents des structures de contrôle

L’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei) tient, depuis hier dans un hôtel de la place, un atelier de formation de ses agents et des structures de contrôle sur la convention des Nations unies contre la corruption et son mécanisme d’examen et d’application.

Publié mardi 16 avril 2024 à 05:40
#Mali : Lutte contre la corruption : Renforcement des compétences des agents des structures de contrôle

L’ouverture des travaux était présidée par le ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les Institutions, Ibrahim Ikassa Maïga. Il avait à ses côtés le président de l’Oclei, Dr Moumouni Guindo.

Pendant trois jours, les agents et des acteurs de la lutte contre la corruption s’approprieront les instruments juridiques internationaux relatifs à cette lutte, notamment la convention des Nations unies contre la corruption, la convention africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption ainsi que leurs mécanismes de suivi et de mise en application.

Cette convention des Nations unies, selon Dr Moumouni Guindo, est un cadre fédérateur universel pour l’ensemble des pays du monde. Il a expliqué que toutes ces conventions citées mettent l’accent, notamment sur la prévention et le développement de la collaboration inter-services au niveau national et de la coopération internationale entre les États.

Ainsi, en conviant à cette session de formation des structures de contrôle, des acteurs de la justice et d’autres acteurs, l’Oclei se conforme aux textes en vigueur qui le chargent de susciter et de développer la collaboration entre les structures nationales directement ou indirectement impliquées dans la lutte contre l’enrichissement illicite. Pour le président de l’Office, une synergie d’actions dynamiques est indispensable entre les acteurs de la lutte contre la corruption tant au niveau national qu’à l’échelle internationale.

Il a rappelé que l’Oclei s’inscrit, avec volontarisme, dans le triptyque des 3 C : Concertation, Collaboration, Coopération. «Oui, tous les acteurs de la lutte contre la corruption doivent travailler ensemble. C’est la condition sine qua non du succès du combat contre l’impunité de la délinquance financière», a-t-il clamé.

Selon le ministre chargé de la Refondation, dans le cadre de la lutte contre le fléau de la corruption, il est apparu nécessaire de concevoir et d’adopter une Stratégie nationale, assortie d’un plan d’action quinquennal 2023-2027. Et cela, conformément au Plan d’action du gouvernement dont l’axe 4 est dédié à la promotion de la bonne gouvernance et à l’adoption d’un Pacte de stabilité sociale.

Ibrahim Ikassa Maïga a souligné que la lutte contre la corruption n’est pas l’affaire du seul gouvernement. Les organisations de la société civile, le secteur privé, les femmes et les jeunes ont chacun un rôle essentiel à jouer en matière de prévention, de sensibilisation et d’éducation des populations pour un changement de comportement.

Le ministre a indiqué que le processus engagé pour la refondation de notre État est irréversible. E que l’un des piliers de cette vision est assurément la lutte contre la délinquance financière sous toutes ses formes, soutenue par une culture de conscience collective et citoyenne face aux biens publics.

Anta CISSÉ

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