
En cette période du mois béni, ce geste est devenu presque la norme
en raison du jeûne observé par les fidèles jeûneurs. Que ce soit dans les rues
ou dans la circulation, c’est avec tous les risques encourus que les cracheurs
se livrent à rejeter leur salive. Conséquences ? À longueur de journée, le
geste donne lieu à des invectives entre deux ou plusieurs personnes sujets
d’éclaboussures des crachats.
Le mois de jeûne a ses exigences. Effet Ramadan
ou pas, tout le monde s’accorde à reconnaître que la pratique se fait dans des
conditions requises pour avoir du hassanate. D’où des débats sur le fait
d’avaler sa salive ou pas. C’est pourquoi certains qui avalent, l’estiment
comme un facteur d’annulation de jeûne. Ceux-ci se mettent à cracher
excessivement et partout sans aucun discernement. D’autres privilégient le fait
que le jeûne rime avec propreté en adoptant des méthodes hygiéniques comme le
faire dans de boîtes de sable ou de cendres.
En ce lundi matin du mois de mars, la circulation est très dense sur le tronçon de Sébenicoro, en Commune IV du District de Bamako allant vers le centre ville. Dans un tohu-bohu indescriptible, automobilistes et motocyclistes tentent de se frayer un chemin. Soudain, Hassan qui n’arrive pas à prendre son mal en patience sur son engin à deux roues, se voit couvert d’un crachat sur son T-shirt par une passagère d’un Sotrama de passage. La réaction du jeune homme a été vive. Ce dernier s’est mis à placer des mots vulgaires, des cris en poursuivant le véhicule tout fâché.
Les
témoins de la scène ont apporté leur soutien au motocycliste insinuant qu’ils
sont nombreux ceux qui adoptent ces habitudes dans la circulation routière
depuis le début du Ramadan. «Il faut vraiment que de tels comportements cessent
maintenant. Ce n’est pas du tout un acte responsable», disaient-ils entre eux.
Un peu loin, nous assistons à une autre scène de querelle du genre causée par le
rejet de crachat. L’un derrière l’autre en pleine circulation sur l’échangeur
faisant face à la Cité administrative, celui qu’on désigne par X qui est
devant, ouvre son casque et crache.
Le vent l’emporte derrière lui jusqu’auprès de Y. Celui-ci qui est derrière s’énerve et s’empresse à le poursuivre en l’insultant pour son mauvais comportement envers sa personne. Le fautif ne voulant pas s’arrêter pour écouter la plainte, est apostrophé par l’offensé. Et c’était pour crier l’un sur l’autre. Il a fallu l’intervention des policiers d’à côté pour calmer la situation.
Hadji
Diaby fait face au même problème pendant le Ramadan. Du début jusqu’à la fin du
mois, cette ménagère ne reste pas une minute sur place sans chercher un endroit
pour cracher. «Je ne peux pas du tout avaler ma salive étant en jeûne car
depuis l’enfance, il nous ont mis en tête que si l’on jeûne, l’on ne peut ni
boire, ni manger, encore moins avaler sa salive», raconte notre interlocutrice
qui croit dur comme fer à sa façon de faire. Pour éviter des déplacements pour
aller faire ses besoins, Awa Keita quant à elle, s’est dotée d’une serviette
lui permettant de rejeter sa salive pour éviter de quelconques regards
indiscrets.
De
l’avis de l’Imam Moussa Konaté sur le sujet, en Islam, la salive est considérée
comme une chose pure. Il affirme que cette pureté reste personnelle quand la
personne garde sa salive dans la bouche. Le religieux cite le Prophète Mohammed
(paix et salut sur lui) qui s’est adressé à ses compagnons en ces termes :
«Quiconque parmi vous veut cracher pendant la prière, qu’il ne le fait pas
devant lui, ni sur son côté droit mais plutôt sur son côté gauche.
Mais, s’il y
a une ou des personnes à sa gauche, ne pas le faire sur ces derniers, mais le
faire au milieu». Moussa Konaté souligne que quand on crache sur quelqu’un, ça
devient désagréable malgré la pureté de la salive. «Quand on crache sur autrui,
ça dérange la personne, et devient un péché car l’islam dit qu’on ne doit pas
déranger son prochain», prévient l’imam.
Fadi CISSE
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