
Il est passionné du métier de
journalisme. N’eut été son handicap qui a affecté sa parole, il aurait été un
journaliste fieffé. Lui, c’est Sadou Bocoum alias Thomas Lazare. Il doit son
surnom au célèbre présentateur du journal de 20 heures à la télévision
nationale. Le savoir-faire du défunt Thomas Lazare Keïta l’a fortement séduit.
Sadou Bocoum a appris à imiter brillamment l’ancien chargé de communication de
la Délégation générale aux élections (DGE).
Il y a plusieurs années, il s’est
épris de l’actualité. Les journaux télévisé, radiodiffusé et écrit l’ont
magnétisé depuis son jeune âge. Un amour qui le conduira à fréquenter les
locaux de l’Agence malienne de presse et de publicité (Amap) et l’Office de
radio et télévision du Mali (ORTM). Dans ces deux structures, il est pour son
penchant à gérer les petites tâches quotidiennes des employés.
Du lundi au vendredi, Thomas se
réveille à partir de 6 heures du matin. C’est un homme élégant mesurant environ
1,6 mètre qui quitte le quartier Kalaban-coro Adekène pour se diriger vers
l’Amap (Quartier du fleuve) et ensuite l’ORTM (Bozola). Il porte deux sacs
portant les marques des deux médias publics. Ce «sapeur» aime la cravate et la veste,
souvent accompagnées d’un soulier au bout pointu. Dès son arrivée à l’Amap aux
environs de 7 heures, Thomas prend son petit-déjeuner avant de faire le tour
des bureaux en quête de la parution du jour du quotidien national d’information
«L’Essor».
Dans chaque bureau, il prend le
temps de fouiller du regard la «Une» du journal et jeter un coup d’œil à
l’intérieur comme un bon lettré. C’est son habitude préférée en attendant que
ses hôtes lui offrent une copie du numéro du jour. Parfois, des travailleurs le
poussent à faire une démonstration de présentation du journal télévisé avant de
lui donner un journal. Il sait interpréter dans les gestes et la voix les
présentateurs du journal de 20 heures de l’ORTM et les animateurs de la radio
nationale et la Chaîne 2.
D’autres préfèrent lui éviter cet exercice
impressionnant et lui réservent des numéros gratuitement. Par jour, il peut
rassembler une dizaine d’exemplaires. Il arrive à les vendre à d’autres
responsables de bureau qui lui donnent des pourboires. Cet argent permet à
Sadou Bocoum d’assurer ses frais de transport pour retourner à la maison et
subvenir à d’autres besoins.
COURTOIS ET DISPONIBLE- Le
quinquagénaire est également un inconditionnel de l’émission «Ambiance midi» de
Radio Mali. Il préfère suivre ce programme dans les locaux de l’ORTM.
L’homonyme de Thomas Lazare Keïta sait qui présente quoi et quand. Demandez-lui
celui qui présentera le journal télévisé de 20 heures du jour, il vous le dira
sans hésiter. Selon N’Fally Camara, chauffeur à l’Amap, cela fait plus de vingt
années qu’il connaît Thomas.
«Depuis que j’ai fait sa connaissance, je ne l’ai
jamais vu dans une situation de conflit. Il est toujours courtois et disponible
pour ses amis et connaissances même en dehors de l’Amap», témoigne celui qui
habite le même quartier que notre «ami Thomas». Il précise que les voisins du
quartier l’appellent également «Thomas». Selon lui, tout le monde connaît son
amour pour le journalisme.
La présentatrice de 20 heures,
Nianian Aliou Traoré, et ses collègues de l’ORTM surnomment Thomas la «mascotte
de l’ORTM». Notre interlocutrice précise que cela fait une dizaine d’années
qu’elle connaît Thomas. «La première fois que je l’ai vu, c’était dans la
grande salle de rédaction de l’ORTM où il était venu chercher une des
stagiaires qui lui plaisait beaucoup. Ce jour, il était bien costumé avec une
cravate et chaussé de ses souliers», se rappelle-t-elle, ajoutant que depuis ce
jour, il ne manque jamais l’occasion de suivre chacune de ses présentations et
lui en parle le lendemain.
«Même quand on a envie de prendre du thé à la
rédaction et qu’on est pris par le travail, il ne manque pas de bonne volonté
pour nous en faire. Il constitue une mémoire vivante de l’ORTM», confie-t-elle
en lui souhaitant une longue vie auprès de tous ses amis journalistes. Alors, pas seulement que pour
Sadou Bocoum, le métier de journalisme reste une passion surtout quand il est
bien exercé dans les règles de l’art.
Fadi CISSE
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