
Bassirou Diomaye Faye a prêté serment hier au Centre des expositions de
Diamniadio, près de Dakar. Il devient ainsi le 5ème président de l’histoire du
Sénégal, pour lequel son ambition est grande : «Sous mon magistère, le Sénégal
sera un pays d’espérance, un pays apaisé avec une justice indépendante et une
démocratie renforcée…»
C’est débout face à plusieurs centaines d’invités que Bassirou Diomaye Faye
a pris cet engagement, mais aussi celui d’œuvrer pour la sécurité et la
stabilité dans la région. Sans oublier de faire un clin d’œil aux élites
décomplexées qui «disent haut et fort notre aspiration commune à plus de
souveraineté au développement et au bien-être».
Dans le public, il y a huit chefs d’État, dont ceux du Nigéria, de la
Mauritanie, de la Gambie, de la Guinée-Bissau ou encore de la Guinée. Les
présidents des parlements de Transition du Mali et du Burkina Faso ont effectué
le déplacement. Le président du Conseil national de Transition, le colonel
Malick Diaw, était à la tête d’une forte délégation comprenant notamment le
ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye
Diop et celui chargé des Maliens établis à l’extérieur, Mossa Ag Attaher.
Il était 11 h 19 minutes, quand le président élu, dans son costume sombre,
pénétra dans la salle, d’un pas cadencé, tout à son souci d’incarner la
fonction. Il y avait été précédé par ses deux épouses. Le président du Conseil
constitutionnel, chargé du rituel, a ordonné la lecture de l’arrêt qui a
proclamé Bassirou Diomaye Faye vainqueur de la présidentielle de 2024, dès le
premier tour.
Le président de l’Institution, Mamadou Badio Camara, enchaînera avec des
propos magnifiant la solidité des institutions sénégalaises, la clairvoyance du
désormais ancien président Macky Sall et le plébiscite ayant porté Bassirou
Diomaye Faye à la tête du pays. Ses mots ont retenti dans la salle telle une
incitation conjurant à jamais les démons qui avaient presque réussi à casser
l’élan de la démocratie sénégalaise.
Le pire était en effet prédit en raison de
fortes tensions entre le parti au pouvoir et l’opposition. Cette issue heureuse
du processus tient presque du miracle et révèle que «nos institutions, loin
d’être en crise, tiennent debout dans le cadre de la Constitution», s’est
félicité le président du Conseil constitutionnel.
C’est en effet en 10 jours chrono que les Sénégalais ont élu au premier tour avec 54,28 % des voix le président de la République Bassirou Diomaye Faye, le 24 mars dernier. Il s’agit là d’un véritable coup de maître, que le Sénégal doit à l’expertise et la neutralité de l’administration électorale et des différents organes de contrôle de la régularité des élections ainsi qu’à la transparence et la célérité notée à toutes les étapes du recensement des votes. Mais également, selon Mamadou Badio Camara, à l’engagement du président Macky Sall qui avec la «détermination qu’on lui connaît a, dans un délai record, repris en main le processus électoral avec comme seul objectif un scrutin apaisé et transparent».
SOUVERAINETÉ DU SÉNÉGAL- Bassirou Diomaye Faye est le choix éclatant du
peuple Sénégal, il symbolise leur volonté de changer de paradigme dans la
gouvernance. «Vous portez désormais sur vos épaules les espoirs de toute une
nation, en particulier de ces jeunes hommes et femmes accompagnés parfois
d’enfants dans l’aspiration d’un travail digne et d’une vie décente», a dit le
président du Conseil constitutionnel, s’adressant au nouveau chef de l’État.
Il
lui rappellera que cette cérémonie de prestation de serment est tenue sur le
fondement de l’article 37 de la Constitution. Et que ce serment lui commande de
toujours promouvoir et défendre les valeurs africaines en général et
sénégalaises en particulier.
C’est devant une foule en liesse que Bassirou Diomaye Faye a prêté serment
en ces termes, la main droite levée : «Je jure de remplir fidèlement la charge
du président de la République du Sénégal, d’observer comme de faire observer
scrupuleusement les dispositions de la Constitution et les lois, de consacrer
toutes mes forces à défendre les institutions constitutionnelles, l’intégrité
du territoire, l’indépendance nationale et de ne ménager, enfin, aucun effort
pour la réalisation de l’unité africaine».
Le nouveau président du Sénégal mesure le poids de la responsabilité et la
gravité de la charge. Fraîchement installé dans ses fonctions de président de
la République, il a remercié sa famille pour son soutien indéfectible et
surtout le peuple sénégalais pour la confiance placée en lui au prix de vies
perdues, de blessures irréversibles, de
libertés confisquées et de carrières brisées.
«Je garderai toujours à l’esprit
les lourds sacrifices consentis afin de ne jamais vous décevoir», a-t-il
déclaré, tout en rendant hommage aux aînés qui se sont battus pour l’avènement
de la démocratie sénégalaise. Et en homme à triomphe modeste, Bassirou Diomaye
Faye a estimé que c’est le Sénégal qui a gagné le 24 mars 2024. Et dans l’œuvre
de construction d’un Sénégal nouveau, a-t-il promis, «je travaillerai à la
stabilité, à la préservation de la paix et à la cohésion nationale. Je
mobiliserai les Sénégalais d’ici et de la diaspora autour d’un projet national
fédérateur et orienté vers un futur serein».
L’ampleur des défis sécuritaires oblige à plus de solidarité, selon le
nouveau chef de l’État qui entend «clairement la voix des élites décomplexées
qui disent haut et fort notre aspiration commune à plus de souveraineté au
développement et au bien-être. Il a réaffirmée l’engagement du Sénégal à
renforcer les efforts déployés pour la paix, la sécurité, la stabilité et
l’intégration africaine. Bassirou Diomaye Faye a aussi réitéré l’engagement et
l’ouverture du Sénégal à des échanges respectueux de sa souveraineté. Il
rejoint ainsi le Mali dans sa dynamique de se faire respecter dans ses
relations avec ses partenaires. C’est donc comblée que la délégation malienne a
regagné Bamako, hier en début de soirée.
Envoyé spécial
Issa DEMBELE
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