
Le président du CNPM, Mossadeck Bally et le promoteur du Festival, Mamou Daffé, lors de la rencontre
Ségou’Art
Festival sur le Niger offre ainsi l’occasion de réfléchir, de sensibiliser et
d’éduquer nos artistes à l’exploitation du nouveau canal de distribution qu’est
le streaming. Venant du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Maroc, du
Nigéria, du Sénégal, de la Tunis, ils ont débattu en premier lieu de la
question à travers le thème : «Le marché du streaming musical et la
rémunération des artistes». Les deux panélistes étaient bien choisis à savoir :
Guy Constant de la Côte d’Ivoire et représentant de Believe digital et le
professeur Aziz Dieng du Sénégal qui travaille sur les questions de propriété
intellectuelle à l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle.
Depuis la
chute libre du format album physique (cassette, CD et Vinyle) survenu au début
des années 2000, avec l’avènement du piratage et l’arrivée des plateformes en
ligne, les mélomanes ont été orientés vers un nouveau système de consommation à
savoir le streaming. Très adopté aujourd’hui, cette révolution est le nouveau
modèle par lequel les artistes essaient de s’en sortir en termes de vente.
Par ce
mécanisme qui consiste à écouter sur internet, on peut avoir des disques de
certification (or, platine, diamant), à partir du nombre d’écoute ou encore
conquérir facilement les différents continents. En effet, le numérique a brisé
les barrières. Nous sommes loin de l’époque où les radios et télévisions
nationales avaient le monopole de la distribution musicale. Aujourd’hui, en un
temps record, les œuvres peuvent se propager un peu partout à travers le monde,
du moment qu’elles soient en ligne.
D’entrée de
jeu, un chiffre intéressant qui interpelle. «Aujourd’hui, 70 à 80% des
pourcentages de la musique enregistrée viennent du streaming», a déclaré Aziz
Dieng pour mettre en lumière cette domination du streaming sur l’industrie
musicale. D’où l’importance pour l’Afrique de se positionner. Les jeunes
africains, plus de 60% qui ont moins de 24 ans, n’ont pas vraiment connu
l’époque des cassettes, des CD et des vinyles. Ils ne consomment que sur
internet via le téléphone, à travers les plateformes connues comme Youtube,
Spotify ou encore Deezer. Ils constituent une part importante du marché du
streaming car leurs écoutes sont prises en charge dans le système de comptage
et de rémunération des artistes.
Bon nombre
de plateformes de streaming, en revanche, ne rémunèrent malheureusement pas les
artistes africains. Juste une poignée de pays sont pris en compte dans le
processus de monétisation par YouTube : Afrique du Sud, Algérie, Égypte, Ghana,
Maroc, Nigéria, Sénégal, Tanzanie, Tunisie, Ouganda, Zimbabwe. Cette liste ne
contient pas de pays francophones très prolixe dans la production et de
consommation musicale tels que : la Côte d’ivoire, la RDC et le Mali…. L’argument
selon lequel les pays africains ne rapportent pas assez sur le plan
publicitaire, selon Guy Constant, est discutable.
Sur la consommation musicale à travers les plateformes de streaming, l’Afrique est surtout représentée par sa diaspora. «70% des revenus YouTube de l’Afrique sont générés par la diaspora africaine», a souligné Guy Constant. Il faut juste doter l’Afrique de moyens nécessaires et faire comprendre aux gens que le monde ailleurs est désormais concentré sur le modèle Banking. Tout comme on peut acheter de la nourriture, des vêtements ou encore une voiture sur internet, on peut payer un abonnement pour y écouter aussi de la musique. «Parmi nos faiblesses, nous devons reconnaître que beaucoup d’artistes africains sont réticents à emprunter ou à explorer le streaming comme canal de diffusion. Il y a également un grand travail à faire sur ce plan», a déclaré Guy Constant.
Youssouf DOUMBIA
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