
Le Musée a fait une réalisation au 31 août de 299 millions de Fcfa, soit plus de 45% du budget
L’ouverture des travaux était présidée par le
ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du
Tourisme, Andogoly Guindo, en présence du directeur général dudit
établissement, Daouda Keïta, et des administrateurs. L’ordre du
jour portait essentiellement sur 3 points à savoir : l’adoption du compte
rendu de la précédente session, l’examen de l’état d’exécution des
recommandations, mais aussi l’adoption du rapport d’activités et le point
d’exécution du budget au premier semestre de l’année.
Dans son
discours, le ministre en charge de la Culture a félicité la direction du Musée
et les administrateurs, avant d’évoquer les effets des différentes crises qui
affectent considérablement le secteur de la culture en général et le Musée
national en particulier. Malgré le contexte et la conjoncture difficile, il est
heureux de constater que des résultats appréciables ont été réalisés, cela
grâce à l’engagement du personnel qui a fait preuve d’une grande résilience, a
expliqué le ministre Guindo. Il a aussi soutenu que la priorité du gouvernement
reste la restitution de nos biens culturels.
Ainsi, les services techniques du département
en charge de la Culture ont entrepris, le retour d’autres de nos biens culturels
à la maison, surtout ceux conservés dans les musées français. Il dira aussi que
le directeur général du Musée national du Mali avait effectué une mission de 2
mois au Département du patrimoine et des collections du Musée du Quai
Branly-Jacques Chirac pour étudier les collections maliennes, conservées dans
ce musée et l’ensemble des biens culturels collectés lors de la mission
Dakar-Djibouti.
Il s’agit de plus de 1.657 objets, 1.200 photos et des
documents archives, soit un total de 7.000 objets maliens conservés entre les
murs de Quai Branly-Jacques Chirac. Ce
travail technique a permis de faire une proposition de liste d’objets
susceptibles de répondre aux critères de restitution à la présidence de
l’Institution muséale.
Andogoly
Guindo a rappelé que ces objets ont été illégalement prélevés du sanctuaire et
d’objets pris dans les ruines ou les ossuaires ou les cavernes sans le
consentement des propriétaires. Pour matérialiser cette restitution, le Musée national du Mali abrite depuis le
mois d’août dernier une exposition d’objets archéologiques, saisis par la
douane américaine et remis au gouvernement malien. Cette exposition physique et
virtuelle se fait sous le thème : «Protégeons nos biens culturels pour les
générations futures».
Ce qui démontre encore une fois que la
restitution des biens culturels n’est qu’une question de volonté et de
«géographie culturelle». Cette communication illustre également la
détermination du gouvernement à œuvrer à la préservation et à la promotion de
notre patrimoine culturel et au retour des biens culturels dans leurs pays
d’origine. Il a encouragé et félicité la direction du Musée et le personnel
pour leur engagement en cette période de crises. Pour lui, le temple
d’exposition et de conservation des objets d’art doit davantage faire preuve de
dynamisme, d’innovation et d’inventivité pour retrouver son lustre d’antan,
haut lieu d’aspiration pour les visiteurs, notamment les jeunes, les chercheurs
et les communautés.
Notre patrimoine culturel s’en sortira enrichi. Le Musée a
accueilli de janvier à septembre 2022, 15.296 visiteurs dont 11.065 élèves et
étudiants, 3.306 touristes locaux, 592 touristes étrangers hors de l’Union
économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) et 333 touristes de la zone
Uemoa. Ces statistiques attestent de la primauté des visiteurs locaux. Il faut
noter une augmentation de 27,58% du nombre de visiteurs par rapport à l’année
2021.
Sur une prévision budgétaire de plus de 655 millions de Fcfa, la réalisation au 31 août est de plus de 299 millions de Fcfa, soit un taux de réalisation de plus de 45% à mi-parcours. Enfin, il a invité la direction à faire preuve d’inventivité pour retrouver son lustre d’antan.
Amadou SOW
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