Nos expatriés : Senou Coulibaly, l’Aigle qui ne renonce jamais

Le Franco-Malien rêvait d’enfiler le maillot des Aigles, c’est fait. Désormais, le défenseur central de 27 ans ambitionne de se faire une place au soleil dans l’effectif du sélectionneur national, Mohamed Magassouba

Publié mardi 01 février 2022 à 09:14
Nos expatriés : Senou Coulibaly, l’Aigle qui ne renonce jamais

Le 19 octobre 2021 au lendemain de la prolongation du contrat de Senou Coulibaly, le président de Dijon FCO, Olivier Delcourt avait déclaré : «C’est un joueur qui a affiché un très bon état d’esprit depuis son arrivée au club. C’est un guerrier sur le terrain et il n’a cessé de progresser.  C’est donc logique qu’il prolonge l’aventure avec nous».

L’hommage rendu à l’international malien par le premier responsable du club dijonnais n’a surpris personne, du moins ceux qui connaissent Senou Coulibaly.  Le Franco-Malien fait partie, en effet, de cette race de joueurs qui donne tout ce qu’ils ont dans les tripes sur la pelouse, qui ne savent pas tricher et qui ne se laisse jamais abattre par les épreuves.

Le parcours de Senou Coulibaly en est la parfaite illustration.  Né le 4 septembre 1994 à la Pontoise (France), Coulibaly, comme on l’appelle à Dijon, a commencé à taper dans le ballon à l'âge de 9 ans dans le club de sa ville natale, le Cergy-Pontoise FC.

En 2014, alors qu'il jouait en U19 à l’Entente Sannois Saint-Gratien et était persuadé de ne jamais pouvoir gagner d'argent en jouant au football, il songe à arrêter définitivement le football afin de travailler dans une pizzeria de Cergy. Cependant, ses amis l'en dissuadent, et Senou Coulibaly reprend le football en 2015 dans le club de ses débuts, le Cergy Pontoise FC.

Le Franco-Malien y rencontre Robert Mendy, entraîneur du FC Mantois, qui lui propose de rejoindre son club, alors en CFA2 (5è division française). À la fin de la saison 2017-2018, le jeune Senou Coulibaly effectue deux essais avec le FC Dijon. Le 13 juin 2018, peu après le second essai, il signe son premier contrat professionnel (d'une durée de deux ans) avec le club costalorien.

Deux mois plus tard (août 2018), il fait ses débuts professionnels avec Dijon lors d'une victoire 2-1 en Ligue 1 contre Montpellier, où le défenseur central marque le but de la victoire des siens en prolongation. Mais pour sa première saison dans l’élite française, Senou Coulibaly n'a que peu de temps de jeu (neuf apparitions en Ligue 1, dont cinq titularisations).

La saison suivante (2019, précisément le 23 août), bien qu'il ne parvienne toujours pas à s'imposer en tant que titulaire (notamment à cause de blessures à répétitions), il prolonge son contrat avec le club dijonnais de trois ans. Pour sa troisième saison en Ligue 1, Senou Coulibaly gagne enfin sa place de titulaire, effectue de belles performances, mais ne peut malgré tout empêcher la relégation en Ligue 2 de son équipe, qui termine la saison 2020-2021 en tant que lanterne rouge du championnat.

Les bonnes performances du jeune défenseur central suscitent les intérêts de plusieurs équipes dans l'Hexagone mais aussi en outre-Manche (notamment des Glasgow Rangers et d'Hundersfield Town), mais Senou Coulibaly décide de rester à Dijon, et prolonge son contrat jusqu'en 2024, le 19 octobre 2021.

Ayant fait part de sa volonté de porter le maillot des Aigles du Mali (Senou Coulibaly est né de père et de mère maliens, ndlr) le joueur est convoqué pour la première fois en sélection nationale par Mohamed Magassouba en juin 2019 pour affronter la Guinée et le Tchad lors des éliminatoires de la CAN 2021.

Son entraîneur à Dijon, Stéphane Jobard déclare que son joueur n'est pas en mesure de jouer à cause d'une blessure et tente de s’opposer à la venue de Senou Coulibaly au Mali. Sans succès puisque le défenseur central avait déjà pris sa décision. «Cela me tenait à cœur de jouer avec le Mali, le pays de mes parents, de jouer une compétition officielle avec les Aigles. Aujourd’hui, je peux dire que le rêve est devenu réalité.

Mon ambition est de réaliser quelque chose de grand avec le Mali», a déclaré Senou Coulibaly, avant de rejoindre les Aigles et faire sa première apparition avec l’équipe le 11 juin 2021, lors du match amical contre les Léopards de la RD Congo (1-1).  Ce match a suffi au Franco-Malien pour convaincre le sélectionneur Mohamed Magassouba et lui ouvrir les portes de la sélection nationale pour la CAN, Cameroun 2021. 

Au pays des Lions indomptables, Senou Coulibaly n’a pas été aligné par le technicien Magassouba et c’est sur le banc que le défenseur central a assisté, la mort dans l’âme, à l’élimination de ses coéquipiers en huitièmes de finale par la Guinée-équatoriale (6-5 aux tirs au but).

Pour sa première campagne internationale, le sociétaire de Dijon aurait aimé voir les Aigles réaliser quelque chose, mais, regrette un proche du joueur, «Dieu en a décidé autrement». Et d’ajouter : «Senou et les Aigles méritaient mieux, ils étaient  meilleurs que les équato-Guinéens, mais le football n’est pas une science exacte. Il faut oublier la CAN et se concentrer déjà sur les barrages de la Coupe du monde et la double confrontation avec la Tunisie».

Le rendez-vous est pris pour Senou Coulibaly et les Aigles : ils doivent impérativement battre la Tunisie pour faire oublier la grosse désillusion de la CAN.

Soulemane Bobo TOUNKARA

Lire aussi : #Mali : Disparition : Amara cissé, une vie au service des autres

L’ancien directeur de l’école de N’Tomikorobougou, ancien militant de l’US RDA et ancien dirigeant sportif est décédé, dimanche 21 avril à Bamako, à l’âge de 84 ans. Coup de projecteur sur le parcours d’un homme qui a eu une vie pleine et entière.

Lire aussi : Jeux olympiques : Le Mali en bonne compagnie ?

La sélection nationale U23 est désormais fixée sur son sort. Lors des Jeux olympiques Paris 2024 (26 juillet au 11 août), elle évoluera dans le groupe D, en compagnie du Paraguay, d’Israël et du représentant de la Confédération asiatique de football (AFC)..

Lire aussi : #Mali : Disparition : Boubacar Sow, l’armoire à glace s’en est allée

Demba Coulibaly, notre regretté confrère de l’ORTM, l’appelait par le sobriquet Armoire à glace, tout simplement parce que Boubacar Sow était dur sur l’homme et ne rechignait jamais au combat dans un match de football. Mais au-delà de sa générosité dans l’effort et sa capacité à se.

Lire aussi : #Mali : Nos expatriés : Alassane Diarra, le malien qui enflamme la super league

Transféré en Zambie en 2019, en provenance de Yeelen olympique, le milieu de terrain de 27 ans fait aujourd’hui le bonheur des Red Arrows de Lusaka qui visent un deuxième titre consécutif de champion, après le sacre de 2023. Coup de projecteur sur un joueur qui a été l’un des grands artis.

Lire aussi : #Mali : Escrime : Un open pour lancer la saison

C’est rare pour être souligné. Samedi 9 mars au Centre Olympafrica de Banankabougou, la finale masculine de la 1ère édition de l’Open épée entre Idriss Ouaro et Souleymane Djiré s’est terminée, alors qu’aucun des deux tireurs (combattants en escrime, ndlr) n’avait réussi à attein.

Lire aussi : #Mali : Éditorial : Et maintenant ?

Presque tous les problèmes qui freinent le bon fonctionnement du football national ont été passés au peigne fin par les participants au symposium national. Reste à savoir le sort qui sera réservé au document final de la rencontre.

Les articles de l'auteur

#Mali : Disparition : Amara cissé, une vie au service des autres

L’ancien directeur de l’école de N’Tomikorobougou, ancien militant de l’US RDA et ancien dirigeant sportif est décédé, dimanche 21 avril à Bamako, à l’âge de 84 ans. Coup de projecteur sur le parcours d’un homme qui a eu une vie pleine et entière.

Par Soulemane Bobo TOUNKARA


Publié mardi 23 avril 2024 à 15:20

Jeux olympiques : Le Mali en bonne compagnie ?

La sélection nationale U23 est désormais fixée sur son sort. Lors des Jeux olympiques Paris 2024 (26 juillet au 11 août), elle évoluera dans le groupe D, en compagnie du Paraguay, d’Israël et du représentant de la Confédération asiatique de football (AFC)..

Par Soulemane Bobo TOUNKARA


Publié vendredi 22 mars 2024 à 08:04

#Mali : Disparition : Boubacar Sow, l’armoire à glace s’en est allée

Demba Coulibaly, notre regretté confrère de l’ORTM, l’appelait par le sobriquet Armoire à glace, tout simplement parce que Boubacar Sow était dur sur l’homme et ne rechignait jamais au combat dans un match de football. Mais au-delà de sa générosité dans l’effort et sa capacité à se surpasser dans les matches à haute intensité, Boubacar Sow se distinguait aussi par son physique impressionnant et sa rigueur dans le marquage..

Par Soulemane Bobo TOUNKARA


Publié jeudi 21 mars 2024 à 09:19

#Mali : Nos expatriés : Alassane Diarra, le malien qui enflamme la super league

Transféré en Zambie en 2019, en provenance de Yeelen olympique, le milieu de terrain de 27 ans fait aujourd’hui le bonheur des Red Arrows de Lusaka qui visent un deuxième titre consécutif de champion, après le sacre de 2023. Coup de projecteur sur un joueur qui a été l’un des grands artisans de la montée des Olympiens en D1.

Par Soulemane Bobo TOUNKARA


Publié jeudi 14 mars 2024 à 09:05

#Mali : Escrime : Un open pour lancer la saison

C’est rare pour être souligné. Samedi 9 mars au Centre Olympafrica de Banankabougou, la finale masculine de la 1ère édition de l’Open épée entre Idriss Ouaro et Souleymane Djiré s’est terminée, alors qu’aucun des deux tireurs (combattants en escrime, ndlr) n’avait réussi à atteindre les 15 touches réglementaires (le premier a été sacré avec 14 touches, contre 10 pour son adversaire)..

Par Soulemane Bobo TOUNKARA


Publié mardi 12 mars 2024 à 09:07

#Mali : Éditorial : Et maintenant ?

Presque tous les problèmes qui freinent le bon fonctionnement du football national ont été passés au peigne fin par les participants au symposium national. Reste à savoir le sort qui sera réservé au document final de la rencontre.

Par Soulemane Bobo TOUNKARA


Publié lundi 11 mars 2024 à 08:48

CAN 2023 : L’histoire se répète pour le Nigeria

Quarante ans après sa défaite en finale 3-1 contre le Cameroun, la sélection nigériane chute à nouveau sur la dernière marche du podium, cette fois face au pays hôte de la CAN, la Côte d’Ivoire qui avait également organisé l’édition de 1984. C’est la 5è défaite des Nigérians en 8 finales.

Par Soulemane Bobo TOUNKARA


Publié mardi 13 février 2024 à 11:36

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner