La rencontre a
enregistré la présence du président directeur général de l’Office du Niger
(PDG), Abdel Karim Konaté. Étaient
soumises à l’appréciation des membres du comité de suivi, les réalisations
faites par les différentes parties au cours du second trimestre 2021.
Les
membres du comité ont également examiné et adopté le procès-verbal de la 5ème
session du comité de suivi tenue le 30 septembre 2021, le point d’exécution des
recommandations issues de la 5ème session du Comité de suivi, et évalué le
niveau de mise en œuvre des engagements des parties en faveur du développement
de la zone Office du Niger au titre du second semestre 2021.
Le PDG de l’Office
du Niger a souligné que la troisième année de mise en œuvre du Contrat-plan
2019/2023 a été marquée par une instabilité sécuritaire, touchant le Delta
central du Niger et la zone de l’Office du Niger avec de multiples attaques
ayant entraîné le déplacement de nombreuses populations et l’arrêt des travaux
de certains chantiers.
Abdel Karim Konaté a relevé que l’objectif de mise en
valeur de 143.986 hectares n’a pas été atteint à cause de la tension sécuritaire
entraînant plusieurs arrêts des chantiers. «Cette situation a empêché la réception
provisoire et la mise en valeur de 2.548 hectares à M’Bèwani de même que la
mise en valeur de 400 hectares à Molodo et 500 hectares de M’Bèwani. Au cours
de la campagne agricole les exploitants agricoles, n’ont pas eu un accès libre
aux parcelles pour le bon déroulement des activités culturales.
Aussi, les
parcelles emblavées n’ont pas été correctement suivies, les récoltes de
certains champs ont été brûlées et les champs non récoltés ont été détruits par
les animaux en divagation et les oiseaux granivores », a-t-il ajouté «La
quantité d’engrais minéraux octroyée au titre de la subvention a été de trois
sacs à l’hectare, ce qui est largement en deçà de la dose recommandée de six
sacs à l’hectare. Tous ces facteurs ont eu un effet négatif sur la productivité
agricole», a déploré Abdel Karim Konaté. Par ailleurs, le PDG de l’Office du
Niger a informé que la production obtenue en saison a été de 695.394,81 tonnes
de riz paddy. La contre saison est en cours pour une production attendue de
71.807 tonnes de riz paddy.
Il a invité les acteurs à redoubler d’efforts pour
que le Contrat-plan 2019/2023 puisse bénéficier d’un environnement favorable et
des moyens adéquats pour sa mise en œuvre.
Parlant des réalisations qui ont marqué le semestre, le président du
comité de suivi, Modibo Maïga, a rappelé qu’au cours de l’année 2021, l’État a
effectué un versement cumulé de 4.399.783.000 Fcfa à l’Office du Niger sur une
prévision de 5 milliards de Fcfa, soit un taux de mobilisation de 88,00%.
«Au
titre de la maintenance des réseaux hydrauliques, au 31 décembre 2021, le taux
d’exécution financier de l’entretien du primaire est de 86%. Dans le cadre de
la gestion de l’eau, la consommation moyenne en eau pour la campagne agricole
2021/2022 a été de 10.543mètre cube par hectare en saison contre 10.581mètre
cube par hectare en 2020/2021, soit une réduction de 0,36%», a-t-il relevé,
notant la poursuite des efforts d’opérationnalisation du module SIGON avec
l’organisation des missions conjointes DGEMRH et SIIG au niveau des différentes
zones de production.
En outre, Modibo Maïga a souligné qu’en matière de
consommation d’eau à l’hectare, pour un objectif de diminution de 2% par an en
hivernage au niveau partiteur, la réalisation a été satisfaisante de -0, 36%
pour l’année 2021. Aussi, en matière cadastrale, les travaux sont en cours pour
6.400 hectares dont 3.900 hectares à Molodo et 2.500 hectares à M’Bèwani.
Le président du comité de suivi a noté avec satisfaction un dégrèvement global réalisé par l’Office du Niger qui a concerné 11.575 exploitations familiales sur 12.764, 93 hectares pour un montant de plus de 800 millions afin d’atténuer la souffrance des paysans suite aux difficultés de la campagne agricole. Il a remercié tous les acteurs qui œuvrent pour le développement de la zone Office du Niger, notamment les exploitants agricoles, les Forces armées et de sécurité ainsi que les partenaires techniques et financiers, résolument engagés aux côtés du Mali dans des actions de développement.
Aminata Dindi SISSOKO / AMAP - Ségou
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