5 jours durant, les participants venus des pays de l’organisation sous-régionale vont débattre du thème: «Regard critique sur la politique environnementale et la stratégie climat de la Cedeao et revue biennale de la production agricole et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les pays membres». La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le président de l’Assemblée nationale de la Guinée Bissau, Cipriano Cassama. C’était en présence du 2è vice-président de la Cedeao, honorable Malam Sani Chaibou Boubacar ; de la représentante du président de la Commission de la Cedeao, la commissaire chargée de l’agriculture et des ressources naturelles, Mme Massandje Touré et plusieurs invités.
La rencontre de Bissau se propose ainsi de passer en revue tous les mécanismes et dispositifs visant à atténuer l’impact négatif du changement climatique et souligner le rôle que devraient jouer les députés dans la mise en œuvre de la stratégie régionale sur le climat. Par ailleurs, la commission mixte du Parlement de la Cedeao, à travers le processus de revue biennale de la production agricole, voudrait s’informer sur les progrès réalisés en matière de production agricole, de sécurité alimentaire et nutritionnelle. Évoquant le thème de la réunion, l’honorable Malam Sani Chaibou Boubacar, expliquera qu’ils ont choisi de se pencher sur ces questions en raison des principaux défis actuels de notre région.
Car selon lui, notre espace reste confronté, à la fois, à des crises sécuritaire, sanitaire, économique et climatique. Les aléas et conséquences néfastes des perturbations climatiques que sont, entre autres, les sècheresses répétées, les inondations, l’érosion côtière ont un impact évident sur les performances agricoles et sur la sécurité alimentaire dans nos pays. «Si nous ne prenons garde, tout cela pourrait compromettre durablement nos acquis et contrarier nos ambitions et aspirations contenues dans la Vision 2050 de la Cedeao que nous venons d’adopter; à savoir bâtir une communauté de peuples pleinement intégrée dans une région paisible et prospère, dotée d’institutions fortes et respectueuse des libertés fondamentales, œuvrant pour un développement inclusif et durable», a soutenu l’honorable.
Consciente que le dérèglement climatique constitue l’une des plus graves menaces au développement et au progrès de la région, la Cedeao a adopté plusieurs initiatives dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique environnementale. Il s’agit notamment, entre autres, du programme stratégique régional de réduction de la vulnérabilité et d’adaptation au changement climatique en Afrique de l’Ouest. Le 2è vice-président a invité ses collègues à prendre part activement aux travaux et à enrichir le débat. Cela afin d’identifier les nouveaux chemins à emprunter pour soutenir durablement aussi bien la stratégie environnementale que la politique agricole de la région.
Pour la commissaire Mme Massadjé Touré, les perturbations liées aux effets du changement climatique impactent directement notre environnement et la sécurité alimentaire. Elles se traduisent par la disparition des terres agricoles et son corolaire de conflits entre agriculteurs et éleveurs.
Il faut aussi noter la réduction des productions vivrières contribuant à la sécurité alimentaire régionale. Elle évoquera la dégradation et l’érosion côtière qui selon la Banque mondiale font que 60% des littoraux du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Togo sont directement menacés. Aussi, l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) rapporte que le désert progresse de 5 km chaque année dans la zone semi aride d’Afrique de l’Ouest. C’est pour autant de raisons que le thème de ladite réunion est d’une importance capitale. La commissaire espère susciter l’intérêt et l’adhésion du Parlement de la Cedeao sur les enjeux et les initiatives contribuant à l’atténuation et l’adaptation au changement climatique. Cela pour assurer la sécurité alimentaire à travers une agriculture climato résiliente.
Envoyée spéciale Mariam A. TRAORÉ
Rédaction Lessor
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