
Si les efforts des autorités permettent une stabilité relative, le déséquilibre (souvent provoqué) entre l’offre et la demande continue de tirer la courbe vers la hausse. Il y a aussi la surchauffe due au mois de Ramadan
La flambée mondiale des prix des produits de grande
consommation est certes ressentie à l’échelle internationale, mais frappe de
plein fouet des pays comme le Mali, importateur net de denrées et d’autres
consommables en tout genre. En témoigne la hausse progressive, depuis un
certain temps, des prix du riz, du mil, de l’huile, du lait, du sucre, de la
farine boulangère… Cette inflation aurait atteint des proportions historiques
n’eussent été les efforts volontaristes, à la limite insoutenables, déployés
telle une armada par les autorités de la Transition pour minimiser son impact
sur le Malien lambda.
En la matière, les marchés céréaliers, sur la période d’observation allant du 31 mars au 6 avril, se sont caractérisés par des prix quelque peu plus fluctuants. La tendance étant majoritairement haussière, comparativement à la semaine écoulée, sur les marchés ruraux. Marchés où les prix ont été ascendants pour 54%, stables pour 46%. Toutefois, la stabilité des prix est restée la posture dominante sur les marchés de consommation. Les prix y sont stables pour 72%, en hausse pour 27% et en baisse pour seulement 3%. Les amplitudes des fluctuations de prix enregistrées cette semaine sont essentiellement de 10 Fcfa le kilo sur les marchés ruraux et 25 Fcfa le kg sur ceux de détail, selon les dernières statistiques de l’Observatoire du marché agricole (Oma).
TENDANCE STABLE- Cette tendance majoritaire à la stabilité
les experts l’imputent à la fois à l’amélioration de la situation sécuritaire
en certains endroits du pays. Ils l’attribuent également à la poursuite des
efforts d’assistance alimentaire aux populations vulnérables à travers le pays.
À ces facteurs s’ajoutent les concours apportés par le gouvernement à travers
l’adoption de mesures visant l’amélioration de l’offre de produits pour
satisfaire la demande de croissance de nos populations.
Ces apports, l’on s’en souvient, se sont traduits par
l’adoption d’une batterie de mesures visant l’augmentation de la disponibilité
céréalière dans le pays. Il s’agit, entre autres, de la suspension, depuis le 6
décembre 2021, des exportations des mil, sorgho, maïs et riz local. Le
gouvernement a, en outre, autorisé l’importation de 300.000 tonnes de riz en
acceptant de réduire de moitié la taxe à l’importation. L’État compte également
importer 180.000 tonnes de riz et acheter 20.000 tonnes de riz local, selon le
communiqué des marchés agricoles.
La situation sécuritaire s’améliore également
en zone de l’Office du Niger, où les Forces de défense et de sécurité
poursuivent la sécurisation des principaux axes routiers et des activités
agricoles courantes. Contribuant ainsi a une légère amélioration de la fréquentation
des marchés dans la zone. Même s’il faut noter que la reprise du fonctionnement
normal des circuits commerciaux prendra encore du temps.
FAIBLESSES- Ces embellies ne doivent pas occulter certaines
faiblesses constatées face à la tendance de la demande céréalière qui continue
d’augmenter par rapport à l’offre. Faible disponibilité due, entre autres, à la
faiblesse des stocks reports, la production agricole jugée inférieure à celle
d’une année moyenne par les acteurs, la persistance de l’insécurité et des
conflits inter et intra-communautaires en plusieurs endroits du Centre et du
Nord du pays. S’y ajoutent les demandes d’achats du mois de Ramadan, qui se
font sentir sur les marchés où la demande existante est déjà jugée assez forte
par rapport à l’offre.
Toute chose qui explique également les hausses de prix
ressenties depuis quelques semaines. À titre d’exemple, les prix au
consommateur des riz importés brisés et RM40 sont supérieurs, non seulement,
par rapport à la même semaine de l’année dernière, mais aussi, par rapport à la
moyenne des prix des cinq dernières années. Il en est de même pour les céréales
sèches et les riz locaux, qui sont globalement en hausse par rapport à la même
semaine de l’année dernière et par rapport aux prix moyens de la même semaine
des cinq dernières années.
Concernant les pays de la sous-région dont les prix sont
disponibles, le Mali occupe la première place pour les mil/sorgho. Il vient en
deuxième position pour le maïs et pour le riz de grande consommation
respectivement après le Burkina Faso et le Sénégal. Exemple, le kilo de mil qui
est vendu à 200 Fcfa à Bamako, vaut 249 Fcfa à Ouagadougou et 270 Fcfa à Dakar.
Où le kg de riz qui est cédé 300 Fcfa est vendu 350 Fcfa à Bamako.
En perspective, les prix des riz locaux seront supérieurs à ceux d’une année moyenne à cause de l’insécurité. Fléau qui a perturbé la campagne agricole passée et entrainé des destructions et des abandons de champs dans la zone de l’Office du Niger, principale zone de production rizicole du pays. Toute cette situation risque d’être exacerbée cette année avec la hausse des prix des engrais et des hydrocarbures, causée essentiellement par le conflit russo-ukrainien, débuté le 24 février dernier.
Cheick Moctar TRAORE
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