
Dans notre
pays, on est plus à l’âge du cinéma où les cinéphiles se bousculaient aux
portillons des salles de cinéma grand public pour voir leurs acteurs préférés
dans les productions cinématographiques diverses. Certains avaient une
prédilection pour les films maliens. D’autres étaient férus de films hindous ou
d’action. Mais tous avaient en partage le cinéma comme hobby.
Mais cette
belle époque du cinéma renvoie aujourd’hui, en tout cas pour les nostalgiques,
à des souvenirs relativement lointains. Le cinéma grand public est mort de sa
belle mort dans notre pays. Certains en parlent avec amertume et expriment à
qui veut l’entendre leur désarroi de vivre cette situation. Pour eux, la jeune
génération a énormément perdu pour n’avoir pas baigné dans cette atmosphère.
Ils qualifient cette époque de celle des activités saines pour la jeunesse.
Actuellement,
les jeunes regardent les séries télévisées, les films d’action où la violence
le dispute aux effets spéciaux. Ils prennent les choses au premier degré et
tentent souvent d’incarner les acteurs voire des comportements qui sont à la
limite du tolérable dans notre société, en termes de mode de vie, de feeling et
d’accoutrement, entre autres.
Ils
essaient de transposer les réalités d’ailleurs au contexte malien. Ce qui n’est
pas bien apprécié de tout le monde. Et personne ne peut reprocher aux puritains
de s’offusquer de certains comportements de la jeunesse actuelle qui découlent
parfois du cinéma et d’une inversion de la hiérarchie des valeurs sociétales. Notre équipe de reportage a recueilli
quelques avis sur la question.
Pour le journaliste présentateur et grand
passionné de cinéma, Soumaïla Dembélé
de M7 TV, les jeunes sont aujourd’hui
plus orientés sur les films d’action
produits dans les pays aux états-Unis. Il estime que c’est simplement un
complexe d’infériorité, avant de dire clairement que les jeunes prennent des
vessies pour des lanternes parce que ces productions cinématographiques ne
correspondent pas à nos valeurs. Selon lui, les parents doivent être plus regardants
sur les fréquentations, mais aussi les loisirs des enfants.
Sidiki Soumaoro, père de famille, partage cet
avis. Il explique que les jeunes
regardent des films très violents pointent du doigt aussi les chaînes de
télévision qui diffusent très souvent ces films d’une rare violence et pense
que ceux-ci incitent les jeunes adolescents à devenir des caïds. Ils adoptent
en conséquence des comportements indignes.
Aminata
Téréta, mère de famille, trouve que la jeunesse n’a plus beaucoup de repères.
Les actions dans les films sont imitées. Elle cite l’exemple de ceux qui se
tatouent les bras ou le cou dans notre pays. Ceux-ci sont complètement à
l’Ouest.
Nabil
Youssouf Sylla, agent de sécurité, affirme que beaucoup de jeunes adoptent un mode de vie à l’occidental.
Pour lui, il nous faut revenir à nos fondamentaux qui tiennent compte de nos us
et traditions. «Nous rencontrons beaucoup de choses dans les films occidentaux
qui ne sont pas acceptables», a dit notre interlocuteur. Issaka Sanogo, vendeur
de fripe, abonde dans le même sens.
Pour
lui, les jeunes doivent s’intéresser aux théâtres et films documentaires pour
renforcer leur culture générale. Et d’inviter les jeunes à éviter des
films qui impactent leur éducation. Mais pour Daouda Ballo, enseignant, les
films jouent un rôle important dans la formation de l’être humain. Mais, il
faut savoir en tirer les meilleures choses parce que les films poussent aussi
les jeunes à s’orienter vers la violence, l’alcool ou même la drogue.
Abdoul
Karim Koné, communicant d’une entreprise de la place explique que le loisir
aussi participe de l’équilibre humain. Les films sont souvent réservés à une
catégorie d’âge d’où les annonces de moins de 10, 12 ans voire à plus.
Dr Mohamed Abdoullah Haïdara, sociologue, a
souligné que les films font partie des moyens de sensibilisation, de
formation, d’information, mais aussi d’éveil de conscience. Il faut reconnaître
qu’ils impactent sur le comportement des jeunes.
à titre
d’exemple, dans les films d’action, le message véhiculé se rapporte fréquemment
à la violence.Comment
faire en sorte que les jeunes ne s’inspirent pas de la violence ? Beaucoup
d’observateurs s’accordent à dire que la jeunesse a tendance à accepter comme
lettre à la poste la violence. En tout cas, les jeunes doivent faire la
différence entre la fiction et la réalité.
Adolphe Simbo TRAORÉ
Rédaction Lessor
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