
La radiothérapie est un traitement couramment utilisé dans
la prise en charge des cancers. Elle vise à détruire les cellules cancéreuses
par irradiation. Son indication dépend de la localisation du cancer, de son
stade d’évolution et de l’état général du patient. Dr Idrissa Mama Diarra,
radiothérapeute à l’Hôpital du Mali, précise que c’est le traitement du cancer
par les rayons X.
Elle est principalement utilisée dans deux buts, notamment
curatif (pour permettre d’obtenir la guérison) ou palliatif (pour soulager les
patients sans obtenir la guérison). La radiothérapie est utilisée dès que le
cancer est diagnostiqué et à un stade localisé. En effet, le praticien précise
qu’on peut faire la radiothérapie à n’importe quel moment, mais le mieux serait
de le faire le plus tôt possible avant que la maladie ne soit très étendue
parce que l’une des caractéristiques du cancer, c’est qu’il peut se métastaser
(extension à distance de la maladie).
Il y a la radiothérapie
externe et celle interne (ou curiethérapie qui utilise des sources radioactives
mises en place à l’intérieur de l’organisme). La première, c’est celle qui est
utilisée dans son centre où, la source d’irradiation est à distance du malade
et les rayonnements sont envoyés pour traiter la zone malade. La deuxième
modalité, c’est la curiethérapie (non disponible au Mali pour le moment), vient
généralement en complément de la radiothérapie externe dans la majorité des
cas. Le spécialiste dit que le traitement du cancer du col de l’utérus par
exemple au Mali se fait uniquement par la radiothérapie externe.
Selon lui, s’il y
avait la curiethérapie au Mali, on aurait fait la première partie du traitement
du cancer du col utérin par la radiothérapie externe et le complément par la
curiethérapie. Avec cette technique, on applique les sources radioactives sur
le résidu tumoral et on envoie la dose. Généralement, la curiethérapie se fait
sur un petit volume par rapport au volume cible de la radiothérapie externe.
Dr Diarra d’ajouter que la radiothérapie peut être utilisée
dans certaines situations particulières. Par exemple dans les cancers du col de
l’utérus, certains malades saignent beaucoup. Pour arrêter ces saignements, on
peut faire une radiothérapie qu’on appelle radiothérapie hémostatique qui
permet d’arrêter les saignements.
Dans les cas métastatiques, c’est la radiothérapie
antalgique qui permet de diminuer la douleur qui est utilisée (exemple :
cancer du sein avec une extension de la lésion au niveau de l’os avec
persistance de douleur). Il y a aussi un autre type de radiothérapie qu’on
appelle radiothérapie décompressive (dans les cancers avec signes de
compression médullaire). Un autre type de radiothérapie peut être utilisé à
savoir : la radiothérapie métabolique (qui utilise des particules injectées
dans la circulation ou avalées par le patient et qui se fixent dans des gîtes
préférentiels, iode 131 dans le traitement des métastases osseuses et
pulmonaires de certains cancers de la thyroïde).
Le radiothérapeute indique que la durée du traitement varie
d’une pathologie cancéreuse à une autre. Concernant les risques de ce
traitement, il souligne que cela dépend du malade parce que les organismes diffèrent
les uns des autres. Le risque ultime, c’est de ne pas rater la cible, car cela
peut endommager les organes à risque qui ne sont pas malades. En dehors de ce
risque, il citera les effets secondaires comme la diarrhée pendant une semaine
ou durant toute la durée du traitement chez certaines personnes souffrant du
cancer du col de l’utérus. Par contre, l’irradiation de certains cancers du
sein peut entraîner des radio lésions au niveau de la peau avec différents degrés
de gravité.
Il est important de signaler que pour tout le Mali, il n’y a
qu’un seul appareil. C’est un appareil de marque Elekta Compac, mono énergie.
Le Mali ne dispose également que d’un seul centre de radiothérapie. Présentement,
on traite 25 malades par jour, explique le chef du centre. Comme principales
difficultés, le radiothérapeute déplore le nombre élevé de patients pour un
seul centre de radiothérapie, avec un seul appareil de traitement. Il explique
que c’est ce qui fait que le délai d’attente est long. «Ce qui n’est pas une
bonne chose pour la prise en charge du cancer», s’indigne-t-il.
Par contre avec plusieurs appareils, on peut augmenter la survie des malades s’ils sont vus tôt. L’autre difficulté, demeure la fréquence élevée des pannes parce qu’avec un seul appareil, il y a trop de pression sur l’équipement. Ce qui rend le délai d’attente encore plus long. Les pannes détruisent le traitement des malades qui était en cours. Pour résoudre ces multiples problèmes, il suggère d’augmenter le nombre d’appareils de traitement et de créer un centre autonome de prise en charge des patients cancéreux.
Fatoumata NAPHO
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