
Les propos cachent mal l’impatience, voire la lassitude
devant l’enlisement des négociations avec la Cedeao sur le délai de la
Transition. «Nous avons perdu trois mois. Aujourd’hui, nous avons décidé de ne
plus attendre. À partir de cet instant, nous engageons le processus de mise en œuvre
de tout le plan de la Transition pour les deux ans qui ont été retenus par
le président de la Transition…».
Le chef du gouvernement n’est pas allé jusqu’au constat d’échec
puisqu’il n’a pas manqué de préciser que le dialogue se poursuivra. Et qu’à cet
effet, le chef de l’état est en «contact permanent» avec ses homologues de
l’organisation sous-régionale.
Le gouvernement prend donc les devants, après avoir assez
longtemps attendu le «chronogramme consensuel». À juste raison. L’étendue des défis
et les contingences politiques lui offrent peu d’options. Selon le chef du
gouvernement, le programme de la Transition sera déployé sur 24 mois, à compter
du 21 avril 2021.
Ce délai, jugé incompressible pour implémenter les bases de
l’irréversibilité du processus du changement, avait été proposé à la Cedeao en
mars dernier. Mais la décision de l’appliquer fait suite à la prise par le chef
de l’état du décret n° 0242/PT-RM du 20 avril portant création, organisation et
fonctionnement du Comité indépendant de suivi-évaluation de la mise en œuvre
des recommandations des Assises nationales de la refondation (ANR).
Ainsi, toutes les dispositions légales et réglementaires vont être prises dans les semaines à venir pour avancer sur la mise en œuvre de tous les éléments constitutifs de la réussite de la Transition. Parmi ces éléments, il y a les réformes relatives à l’organe unique, à la Constitution, aux chantiers de la régionalisation et du découpage administratif... Bref, «tout ce qui est prévu pour que le processus de transition atteigne un niveau d’irréversibilité du changement», avait dit Choguel Kokalla Maïga devant le CNT.
UNE NOUVELLE CONSTITUTION- Les 12 premiers mois des deux années
proposées, seront consacrés à l’amélioration progressive de la situation sécuritaire,
y compris l’effectivité du processus DDR, ainsi qu’au redéploiement de
l’administration et des services sociaux de base. Les efforts porteront également
sur le retour des réfugiés et des déplacés internes, le parachèvement de la réorganisation
territoriale pour la détermination des circonscriptions administratives électorales.
Pendant les six premiers mois de la seconde année, il sera
procédé à l’élaboration de la nouvelle Constitution et autres textes connexes
liés à la préparation des élections. À ce dernier égard, l’action majeure
annoncée est la mise en place de l’Organe unique de gestion des élections. Le
projet de loi concernant cette structure indépendante a été déjà transmis au
Conseil national de Transition. Si elle est votée dans les meilleurs délais, «dans
les huit premiers mois, nous pensons qu’on pourra la rendre opérationnel avec
la constitution des équipes de personnels au niveau national, local et extérieur».
Une fois installé, l’Organe unique procédera, dans les huit
mois suivants, à l’acquisition du matériel (technologique et électoral) et à la
formation des agents électoraux. Dans le même temps, la structure fera l’audit
et la consolidation du fichier actualisé. Par la suite, dans les trois mois
suivants, elle mettra en œuvre les préparatifs des opérations électorales
(campagne et tenue du référendum). Les trois mois qui suivront, seront consacrés
aux préparatifs des élections. Ensuite, pendant le trimestre suivant, il y aura
des débats pour déterminer s’il faut coupler ou non des élections.
Dans la deuxième année, toutes les activités seront menées dans des délais plus ou moins pertinents. Et cela, a dit le Premier ministre, en «veillant à ce qu’on raccourcisse au maximum les délais ». En d’autres termes, elles seront déployées avec plus de concomitance pour retenir quatre périodes électorales : le scrutin référendaire, les élections présidentielle, législatives et territoriales. L’ordre de la tenue de ces scrutins reste à préciser au niveau du gouvernement, a précisé Dr Choguel Kokalla Maïga. C’est la carte d’identité biométrique sécurisée Cedeao qui va servir à l’authentification des électeurs pour ces échéances électorales.
Issa DEMBELE
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