
À Ouélessebougou, les
eaux ruisselantes des pluies sont visibles dans les rues par endroits. Un temps
doux et clément y régnait lundi matin. Dans la cour de l’Office de la haute
vallée du Niger (OHVN), l’ambiance était quelque peu tendue entre d’une part
producteurs de coton eux-mêmes et d’autre part des délégués accompagnant le
mandataire ad hoc de la Confédération des sociétés coopératives des producteurs
de coton (C-SCPC) du Mali.
Souleymane
Fomba y conduisait une forte délégation composée de représentants de la
Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT), de l’OHVN, de délégués
intérimaires de producteurs et de la direction nationale de la protection
sociale et de l’économie solidaire.
Il s’agissait
d’informer et sensibiliser les producteurs de coton des Unions de secteur de
Ouelessebougou, Dangassa et de Gouani sur les réformes en cours. Celles-ci
devaient aboutir à la tenue d’élections «libres, crédibles et transparentes»
qui mettront fin à cette période transitoire en portant à la tête de la Confédération
et des Unions de secteur des femmes et des hommes ceux ou celles à qui on a confiance.
La présence massive des
producteurs témoigne de l’intérêt qu’ils accordaient à cette campagne
d’information. Même si les producteurs, dans la grande majorité, semblaient être
venus dire leur «quatre vérités» sur le choix des délégués accompagnant le
mandataire.
Le délégué régional de
Fana (OHVN), Yacouba Doumbia, a été le premier à ouvrir les hostilités. Assis
sous un chapiteau à droite de l’entrée de la cour, les chapiteaux abritant les
délégations de Dangassa, de Gouani et du mandataire en face, des producteurs du
secteur de Ouelessebougou protestent, en accusant le mandataire de partialité.
Bourama Traore a déploré le fait qu’ils n’ont pas été consultés dans le choix
des délégués.
Il a souligné qu’ils veulent continuer à travailler avec l’ancien
bureau jusqu’à la tenue des élections. Son collègue Moussa Samaké a indiqué que
personne ne peut les obliger à composer avec ces mandatés «triés sur le volet»
et qui tentent, selon lui, de les affaiblir depuis. Les clarifications du
mandataire ne tarderont pas à faire baisser la tension. «Il n’y a plus de
bureaux élus d’Union de secteur.
Ma décision de nomination les annule d’office.
De nouvelles élections se tiendront dans six mois, à la fin de mon mandat. À
cet effet, toutes les coopératives doivent se préparer aux élections en se
conformant aux règles et textes nationaux et communautaires comme ceux de
l’OHADA», enchainera Souleymane Fomba. Celui dont le mandat vient d’être
renouvelé pour six mois (commencé en octobre, le premier a pris fin en avril)
de rassurer : «Aucun délégué parmi les quatre que j’ai choisis ne pourra être
candidat à ces élections.
Ceux qui pensent que le consensus peut prévaloir dans
leur secteur, doivent s’organiser en conséquence». Et d’inviter à l’union. Parlant
de la date des élections, il a informé que le plan d’action élaboré lors d’une
retraite à Sélingué, a été transmis au gouvernement dont la décision est
attendue pour rendre public le calendrier.
En attendant, le
mandataire ad hoc a invité les producteurs, les coopératives et les unions non
conformes aux textes de l’HOADA, à approcher les services de développement
social pour se mettre en règle en payant leurs cotisations sociales et en
adaptant les textes de leurs organisations. «Des anciennes coopératives sont déjà
en règle de leur cotisation. Celles nouvellement créées doivent payer leur
quote-part», a-t-il recommandé.
Les coopératives
(entreprises sociales et solidaires) doivent adapter leurs statuts et règlements
intérieurs à l’Acte uniforme de l’OHADA qui est entré en vigueur en 2013, précisera
le chef division promotion économie solidaire à la direction nationale de la
protection sociale et de l’économie solidaire.
Des coopératives se sont éclatées
en micro-coopératives souvent à la demande de la CMDT, surtout lorsque le
nombre d’adhérents devient important, a expliqué Mamary Sidibé. Ceux qui ont
quitté les coopératives existantes pour en créer de nouvelles, n’ont pas
compris qu’il faut payer la part sociale pour avoir le statut d’adhérent ou être
considérés comme membres de l’Union. Il a invité les producteurs à approcher le
service local du développement social, chargé du suivi et du contrôle sur place
des coopératives et des producteurs.
Mamary Sidibé a assuré que les membres des coopératives doivent être informés de la tenue des élections 15 jours avant le jour de l’élection. La délégation avait auparavant rendu une visite de courtoisie aux notabilités. Les notables et les autorités religieuses avaient formulé des bénédictions et prodigué des conseils pour la réussite de la mission du mandataire. La délégation avait aussi rendu visite aux autorités communales et administratives de Ouelessebougou.
Assurances concernant la disposition des intrants
Les producteurs des
Unions de secteur ont profité de cette rencontre pour exprimer des inquiétudes
relatives à la non disponibilité de l’engrais, à la cherté du tourteau nécessaire
pour mettre les bœufs de labour à point avant le début de l’hivernage, au mode
de partage des semences, graines de coton et au retard pris quant à leur accès à
leur dû, les fonds qui leur reviennent de droit après la vente du coton.
Concernant ce dernier
point, le mandataire judiciaire a informé que la plupart des producteurs ont été
déjà payés, assurant que les producteurs non encore payés auront leurs dus dans
les meilleurs délais. Selon lui, l’approvisionnement timide du pays en engrais
est dû à des sanctions imposées à notre pays. Les camions et bateaux des
fournisseurs d’engrais sont bloqués au niveau des ports, argumente Souleymane
Fomba.
Le chef division promotion de filières marketing et crédit à l’OHVN, Mikayil Traoré, a déclaré que l’engrais se met en place progressivement. Le mandataire judiciaire a expliqué que les difficultés de mise en place du tourteau sous forme de prêts remboursables, sont inhérentes au mode d’accès des huileries. Aussi, a-t-il précisé, le besoin national en tourteau est estimé à 2 millions de tonnes contre une production locale évaluée à 400.000 tonnes.
Cheick Moctar TRAORE
Semoirs, charrues de labour, pièces de rechange des tracteurs sont fabriqués par nos artisans. La plupart de ces équipements sont vendus dans les zones de production comme Kita, Sikasso, Bougouni ou Koutiala. Certains fabricants arrivent aussi à écouler leurs produits dans des pays voisins.
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