Vacances scolaires : Du pain bénit pour des élèves

Des jeunes écoliers mettent à profit les grandes vacances pour exercer de petits métiers en vue de subvenir à leurs besoins ou aider financièrement leurs parents

Publié mercredi 09 octobre 2024 à 17:58
Vacances scolaires : Du pain bénit pour des élèves

 Certains se retrouvent souvent avec une recette  journalière de 1.500 Fcfa à 2.000 Fcfa

Les vacances scolaires sont une opportunité pour certains élèves de faire quelque chose de leurs dix doigts au grand bonheur de leurs parents. Si certains se lancent dans le petit commerce, d’autres deviennent cireurs, laveurs de voiture, réparateurs de moto, apprentis chauffeurs ou ouvriers dans les chantiers de construction. En ce qui concerne les écolières, certaines deviennent aide-ménagères ou vendeuses ambulantes. Tous ces jeunes apprenants ont le même objectif : gagner un peu d’argent pour aider leurs parents et surtout pour bien préparer la prochaine rentrée scolaire (achat des fournitures scolaires, des nouveaux habits et chaussures).

Fati (un nom d’emprunt), élève en 10è année dans un lycée de la place, a choisi d’officier comme aide-ménagère dans une  famille à Daoudabougou en Commune V du District de Bamako. Ce 1er septembre aux environs de 10 heures, l’adolescente de 17 ans vient de terminer la  vaisselle, mais doit aussi s’occuper de la lessive. Elle explique travailler pour avoir un peu d’argent et subvenir à ses petits besoins: s’offrir des parures, renouveler un peu sa garde-robe et acquérir de nouvelles chaussures avec ses 15.000 Fcfa de salaire mensuel. Dans sa tête, elle comptabilise déjà le gain des trois mois des grandes vacances

Natif de Ké-Macina, Ladji Oumar Guindo, 22 ans, est étudiant à l’Université de Ségou. Pendant les vacances, il retourne au village pour exercer le métier de déchargeur au bord du fleuve Niger. Avec d’autres camarades, le jeune homme décharge les embarcations remplies de poissons fumés des forains. Puis, il transporte les colis à l’aide d’un pousse-pousse. Il peut faire quarante allers et retours entre le fleuve et le marché avec son pousse-pousse. Ladji Oumar Guindo explique travailler de 16 à 23 heures et gagne souvent 5.000 Fcfa par jour.

Celui qui étudie dans la spécialité «aménagement du territoire» trouve une motivation supplémentaire à faire ce job dans le refus de l’oisiveté. Il n’entend pas être une charge pour ses parents bien au contraire, il souhaite leur apporter son aide. En tout cas, il a une philosophie toute faite : «Aide-toi, le ciel t’aidera.» Bourama Dembélé, élève en  2è année dans une école franco-arabe à Ségou, est venu passer les vacances chez son oncle à Magnambougou, en Commune VI du District de Bamako. Le môme profite de ce séjour pour vendre des sachets plastiques. Il se retrouve souvent avec une recette journalière de 1.500 Fcfa à 2.000 Fcfa.

Son camarade Ichaka Barry est en 3è année. Il consacre les vacances de cette année au transport des bagages au marché surnommé «Wonida» dans le centre-ville de Bamako. Le garçon ne se plaint pas de son activité.  Sur le même site commercial, Rokia Arama vend de l’eau fraîche. La recette journalière de la ressortissante de Bankass varie entre 5.000 et 5.500 Fcfa. «Je garde soigneusement ces petits bénéfices pour préparer la rentrée scolaire et donner une partie à mes parents», dit-elle avec fierté.

Ces gosses sont souvent exposés à des agressions verbales dans leur travail. «Un jour, une dame m’a traité de bon-à-rien parce que j’ai seulement touché à son bagage avec l’intention de lui proposer mes services», déplore Oumar Fofana, 14 ans. L’élève de la 9è année vient chaque jour au marché avec son père pour gagner un peu d’argent avant la rentrée des classes.

À Kalaban Coura, en Commune V du District, Gafou accueille les vacancières originaires de son village en quête d’emploi domestique. «Je les aide à obtenir un boulot. Quand il y a un problème relatif au paiement de leurs salaires, j’interviens», explique la logeuse, assise sur une bergère à l’ombre d’un arbre. Gafou pointe du doigt les employeurs qui accusent un retard dans le paiement de leurs salaires.

Pourtant, la présence de ces vacancières soulage les ménages en cette période d’hivernage où les aide-ménagères se font très rares.

Kadidia Kodio, une ménagère, avoue que la quasi-totalité des travailleuses domestiques rejoignent leurs localités pendant l’hivernage.  Elle encourage les élèves à mieux profiter du temps des vacances.

Aminata SOUMAH

Assitan KIMBIRY

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