
Les trois jours de tournée ont permis à l’équipe de supervision
d’apprécier la physionomie de la campagne, de s’imprégner de l’état
d’approvisionnement des engrais (chimique et organique) et des efforts
fournis par les producteurs. La délégation a pu s’enquérir de la situation
sécuritaire dans les différentes zones de production. Elle s’est assurée du bon
déroulement des travaux d’entretien effectués au début de la campagne et de la
disponibilité des producteurs.
La mission, lors de son passage, a pu constater un grand engouement
dans les différents magasins de vente d’intrants après les efforts du
gouvernement d’augmenter et d’ouvrir la livraison aux gros fournisseurs
traditionnels. Des camions déchargeaient des stocks d’engrais dans les
différents magasins à Ké-Macina et Kolongo.
La campagne agricole 2022-2023 dans les zones de production de
l’Office du Niger, d’une manière générale s’annonce prometteuse. La
physionomie des champs est satisfaisante dans l’ensemble comme a pu constater
notre équipe de reportage. Malgré le retard accusé sur la disponibilité de la
subvention du gouvernement en intrants et l’insécurité dans certaines zones,
les producteurs espèrent sur une bonne campagne.
Mamadou Diarra est un producteur de riz. Nous l’avons rencontré dans
son champ situé dans la zone de production de Ké-macina. «Nous remercions Dieu.
Au début, nous avons eu des difficultés liées l’engrais. Le DAP était cédé à
39.000Fcfa, l’urée 35.000Fcfa. Pour mes premiers travaux, j’ai dû vendre des
stocks de riz pour acheter de l’engrais. Mais récemment j’ai reçu la subvention
de l’état à raison de deux sacs par hectare.
Cela a été un ouf de soulagement.
à l’heure actuelle mon champ a reçu tout l’engrais dont il a besoin » a-t-il
indiqué. Mamadou Diarra, qui espère gros cette année par rapport à l’année
précédente, salue les hautes autorités pour leur engagement dans le cadre
de la sécurisation de leur zone et remercie la direction de l’Office pour avoir
réhabilité le canal et le distributeur de Ké-Macina qui a réglé le problème
d’eau dans leur zone.
Dans la zone de production de Kolongo, Souleymane Coulibaly dit Koblen,
un producteur de riz a pu exploiter une superficie de huit ha et demie cette
année. Son champ que nous avons visité, présente une bonne physionomie et
rassure d’une bonne récolte. Son secret : la fumure organique. « Je
n’ai pas eu de difficulté par rapport à la campagne. J’ai commencé mes premiers
travaux avec la fumure organique que je prépare moi-même. Appréciez vous même le
résultat » s’est-il vanté. Le troisième âge salue la présence des forces
de l’ordre qui font des patrouilles. « La zone s’est beaucoup stabilisée.
Cette année je compte sur 100 à 120 sacs à l’ha » a-t-il confié.
De vendeuse de son, Maïmouna Coulibaly dite Bou Maï est aujourd’hui
productrice de riz. Dans la zone de production de l’Office du Niger à Molodo,
elle exploite une superficie de quatre ha.
Bou Maï cultive du riz, maïs, le haricot et fait du maraichage en contre
saison. Pour la campagne en cours, elle espère sur un bon rendement :
« Les superficies cultivées nous donnent espoir. La difficulté majeure a
été l’engrais.
Les sacs que j’ai reçus n’ont pas été donnés à temps. Il y a une période pour mettre l’engrais passé ce délai cela peut impacter sur la production » a-t-elle expliqué. Tout comme Koblen, elle a fait sa base la fumure organique.
Bou Maï estime que la sécurité s’est beaucoup améliorée. «J’ai pu
travailler sans contrainte aucune grâce à la présence des forces de l’ordre»
a-t-elle dit.
Gaoussou Traoré, cet autre producteur de riz à Dogofry, souhaite plus
de sécurité dans leur zone. « La campagne se déroule bien même si on a été
confronté à des difficultés liées à la sécurité et à l’engrais. J’ai dû
faire des manœuvres pour acheter la quantité nécessaire pour mon champ. Mais il
y a trois jours, j’ai bénéficié de la subvention » a-t-il dit. Il a
expliqué que là où son champ est situé à Dogofry, la situation s’est améliorée.
Cependant, a-t-il informé les producteurs n’arrivent pas à avoir accès à leurs
champs situés sur la ligne Farabougou à cause de l’insécurité.
Dans les zones de production de l’Office du Niger, les directeurs ont
bon espoir quant à l’atteinte des objectifs. Ils souhaitent que les efforts se
poursuivent sur le plan sécuritaire afin que l’espoir ne s’effrite au moment
des récoltes. Le directeur de la zone de production de Ké Macina, Daouda Diarra
a précisé que sa zone compte sur un rendement de 6 tonnes à l’hectare cette
année. «Sur une prévision de 10.352 ha en casier, nous avons tout cultivé soit
100%.
La sécurité est assurée dans nos trois casiers. Il n’y a pas d’endroit où
nos producteurs ne peuvent pas aller. Aussi les travaux d’entretien ont été
faits à 100 pour cent. C’est ce qui nous a permis cet exploit» a-t-il expliqué.
à Niono, le directeur est convaincu et rassuré que sa zone fera une campagne
exceptionnelle cette année. « La physionomie est satisfaisante. Sur une
prévision de 14.346 ha nous avons pu mis en valeur 14.145 soit 98,60%. Un taux
record cette année » a-t-il indiqué soulignant que la situation
sécuritaire s’est beaucoup améliorée cette année par rapport à l’année
dernière.
Le directeur de la zone de production de Mbewani, Auguste Drago
espère sur une production de 149.890 tonnes. Dans sa zone sur une prévision
de 23 060ha en casier, environ 19.500 ha
ont été mis en valeur soit un taux de réalisation de 81%. « Les terres
aménagées et réceptionnées de l’UE et de la Banque mondiale d’une superficie de
3.000 ha n’ont pas été exploitées à cause de l’insécurité. Les préparatifs sont
en cours pour les exploiter en contre saison » a-t-il expliqué.
De son côté, le directeur de la zone de production de N’débougou,
Cheickna Kampo a souligné que sur une précision de 20.000 ha en casiers dans sa
zone, 17.436 qui ont été exploités cette année. « Pendant l’installation,
l’insécurité était accentuée. Les paysans non résidents n’ont pas eu accès à
leur champ. Mais à l’heure actuelle, l’accalmie s’est installée. J’espère que
cette accalmie va continuer pour nous permettre de faire une bonne récolte et
atteindre les objectifs » a-t-il précisé.
Le directeur de la zone de production de Kouroumari, Salif Ouédrago a, lui, estimé que sur une prévision de 27.307,74 ha, sa zone a pu réaliser 25.000 soit 83% pour cent contre 71 % l’année dernière à cause de l’insécurité dans la zone de Farabougou et environs. Qu’à cela ne tienne, a-t-il rassuré, la campagne est prometteuse. Il espère sur une production de « La campagne se déroule normalement dans les casiers de Boky-Wère et kokry A. Mais timidement dans le casier de Niaro à cause de la situation sécuritaire qui prévaut dans ce milieu. La mise en culture en casier est de 10956,00ha soit un taux de 98,73 % a confié de son côté Brahima Dembélé, directeur de la zone de production de Kolongo.
Le directeur de zone de Molodo, quant à lui, a précisé que sur une
prévision de 12.600 ha prévue en casiers 2346 ha n’ont été mises en valeur à
cause de l’insécurité. Il est à une réalisation de 81 % en casier.
Cette année, les objectifs de production de l’Office du Niger se chiffrent à 905 410,38 tonnes de riz Paddy, 410 278,14 tonnes de produits maraîchers et 124 401,91 tonnes de produits de diversification. Au cours d’une interview son PDG Abdel Karim Konaté nous a souligné que la campagne 2022-2023 se déroule bien. « Les champs présentent une bonne physionomie et la pluviométrie a été au rendez vous » s’est il réjoui.
Au total, a précisé le PDG 112.725 ha ont été mis en valeur cette
année. à cet effet, il a salué les plus autorités la transition pour la prise
en charge des doléances de l’Office du Niger et de ses producteurs.
Il a particulièrement remercié le président de la Transition pour la présence massive des forces de l’ordre dans les zones de production qui a permis de faire les cultures. Abdel Karim Konaté a également salué des dispositions prises pour le décaissement du Contrat plan. En ce qui concerne l’engrais, il a tenu à préciser que l’Office a reçu sa subvention. 80% a été déjà livré. «Le problème lié à la subvention de l’engrais ne sera plus qu’un mauvais souvenir très bientôt», a-t-il indiqué. Remerciant les producteurs des 7 zones de production de l’Office pour leurs différents efforts.
Aminata Dindi SISSOKO / AMAP - Ségou
Les agents qui ne se sont pas présentés lors des opérations d'identification biométrique ont un délai de grâce de trois mois, allant du 8 septembre au 8 décembre 2025 pour régulariser leur situation administrative.
De son vrai nom, Alpha Diallo, le rappeur Franco-guinéen, connu sous le nom d'artiste « Black M », en séjour en Côte d'Ivoire et se trouvant dans une situation de conduite imprudente, a été interpellé..
Nouvelle incroyable au Brésil concernant Neymar Jr. En effet, le footballeur a été désigné hériter d'un milliardaire en dollars autre que son père. Le testament a été rédigé à son nom..
Une habitante de la ville de Goundam a vu sa maison effondrer suite aux multiples érosions et intempéries survenues au cours de la saison d’hivernage..
Après avoir passé trois nuits dans le noir, certaines familles des logements sociaux de Kayes et ses alentours ont enfin poussé un ouf de soulagement suite au rétablissement de l’électricité dans leur secteur. Rappelons que certaines concessions de la cité ATT Bougou (logements sociaux) et .
La salle de conférence du gouvernorat de Mopti a abrité du lundi au mardi dernier les travaux de la 2è session ordinaire du Comité régional d’orientation, de coordination et de suivi des actions de développement (Crocsad) de la région au titre de l’année 2025..