
Chaque année, lorsque la saison des mangues arrive, les marchés et les rues de la capitale arborent de nouvelles couleurs. Dès les premiers jours de la campagne de récolte, les étals sur les abords des routes se remplissent de ces fruits jaunes, verts ou rouges, attirant ainsi le regard des passants. Un tour sur ces marchés improvisés montre que la mangue, bien plus qu’un simple fruit, est au centre d’une véritable effervescence commerciale. L’ambiance du côté des vendeurs, acheteurs et transformateurs crée une atmosphère particulière autour de ce fruit considéré comme l’or vert du pays.
À l’entrée du marché de Sabalibougou, quartier situé en Commune V du District de Bamako, l’agitation est palpable. Des paniers en plastique et des caisses en bois débordent de mangues fraîches, allant des variétés locales comme la «Kent» - particulièrement appréciée pour sa douceur et sa texture -, à la variété «Irwin» dont le nom vernaculaire est «Den bléni».
«C’est déjà la saison des mangues et c’est ce que tout le monde attendait», assure Roukiayatou Diarra, une vendeuse de mangues dans un coin de rue. Assise sous un abri de fortune, elle regarde passer les clients, les saluant d’un geste amical. «Les mangues sont très bonnes cette année, il y en a pour tous les goûts et les prix sont relativement abordables», dit-elle pour séduire les clients.
À ses côtés, un homme âgé vêtu d’un boubou blanc assorti d’un bonnet rougeâtre posé sur sa tête, trie les mangues dans un panier rempli avant d’acheter. «Maintenant, les mangues commencent à sortir, mais les prix ne sont pas du tout abordables. Ici, à Bamako, la mangue n’est pas juste un fruit, elle fait partie de nos traditions», dit-il en souriant.
Les mangues sont vendues non seulement sur les marchés, mais aussi aux abords des voies, là où les passants peuvent facilement s’arrêter. Chaque coin de rue semble être propice pour les vendeurs, installés sous des parasols ou des bâches, pour proposer leurs produits à côté d’autres fruits très prisés en ce mois béni de Ramadan comme la banane, l’orange, le melon, etc.
Les mangues proviennent de différentes localités
«Nous sommes là depuis 6 heures du matin et les clients ne manquent pas», confie Moussa Traoré, un jeune vendeur qui dispose ses mangues sur le trottoir du quartier de Kalaban coura près du marché. «Les gens viennent tous les jours, et certains viennent même de loin, juste pour prendre de bonnes mangues», explique-t-il.
DES PRIX VARIABLES- Les mangues de Moussa proviennent principalement de la région de Koulikoro. Le revendeur soutient qu’en début de campagne, c’est le coût du transport et la rareté du fruit qui expliquent la cherté du marché de la mangue. «Ce qui fait qu’au-delà de l’ambiance qui se crée autour des étals, souvent certains clients viennent juste pour négocier les prix pour ensuite repartir sans rien acheter», dit-il. Ses prix varient entre 500 et 1.000 Fcfa le tas de 3 à 5 mangues et l’unité entre 200 et 300 Fcfa, voire 500 Fcfa en fonction des qualités.
Aux abords de la route principale menant à l’aéroport international Président Modibo Keïta Sénou, les points de vente se multiplient. Là, la scène est plus cordiale. Un groupe de jeunes femmes installées sous un arbre, propose des mangues aux automobilistes et passants. Les clients sont nombreux, mais chacun semble prendre son temps pour discuter, échanger des recettes ou des astuces pour choisir la mangue parfaite. Cet endroit de la capitale est réputé pour la vente des fruits frais en toute saison de l’année. «Chez nous, en famille, dès que la mangue arrive, c’est la fête.
À chaque descente de travail, les enfants n’attendent plus rien que ça à la maison», raconte Fatoumata, une mère de famille, habillée en tenue de sport qui vient de garer sa voiture. Elle espère que les récoltes soient excellentes cette année pour que les prix des mangues deviennent abordables sur le marché. Ce qui constitue un point de discussions avec les acheteurs. «Pour le moment, les mangues sont plus chères cette année, contrairement aux autres années», fait savoir Bintou Diarra, une autre ménagère qui estime que la situation est consécutive à l’état d’approvisionnement du marché. Pour certains, cette hausse reste acceptable, car la mangue est une source de plaisir incontournable de la saison.
«Le prix a augmenté, mais la qualité aussi. Il faut reconnaître que les mangues proposées à la vente sont récoltées sur l’arbre où elles ont subi un processus de mûrissement naturel. Et pour cela, les clients sont prêts à payer un peu plus», affirme un autre vendeur de la même place, tout en ajustant une pile de mangues. À mesure que la campagne progresse, la mangue continuera d’occuper une place prépondérante dans l’économie du pays. Au fil des jours, les rues de Bamako arboreront de couleurs vives de ce fruit juteux. Les mangues vendues actuellement proviennent essentiellement des localités de la Région de Koulikoro, de la Commune rurale du Mandé ainsi que de la Région de Sikasso.
Des localités comme Siby sont particulièrement connues pour leur production précoce de mangues. Les premières mangues qui apparaissent sur le marché dès début février proviennent souvent de cette localité, située à environ 60 km de Bamako sur la route nationale RN5 et localités environnantes (Bancoumana, Karan, Naréna, Samaya etc).
Makan SISSOKO
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