
Habituellement c’est au mois d’avril
que les saisons artistique et culturelle du Centre culturel Kôrè sont ouvertes.
Mais, cette année en raison du mois de Ramadan qui coïncide avec celui d’avril,
la direction de la structure a décidé d’avancer l’événement. Ce lancement a été
l’occasion d’une série d’activités comme la présentation de la pièce de théâtre
intitulée : «Maliba Yelen kouta» où l’éclairage du grand Mali.
Le trio : le
fou, le soulard et le sage traite de la grandeur du Mali sur le plan historique
ainsi que dans ses fondements traditionnels et religieux et multiculturels.
Elle met en exergue les principales plaies qui gangrènent le pays dans son
processus de développement.
Le spectacle fait référence à l’adage qui dit que
celui qui ne sait d’où il vient, ne saura pas où il va. à travers nos us et
coutumes, cette pièce jette un regard croisé sur notre société d’hier à
aujourd’hui afin d’éclairer le chemin de l’avenir. Elle propose également des
pistes de solution endogènes à notre société.
Ce lancement a également été l’occasion d’un grand concert
de musique avec comme tête d’affiche le groupe Amanar de Kidal qui n’est plus à
présenter. Avec trois guitares et une batterie, ses musiciens produisent des
sons qui accompagnent des poèmes authentiques du folklore « Iswat » comme une
source d’inspiration.
Mariam Fanè dite Tènin de Ségou était aussi de la partie.
Elle s’inspire du folklore de sa région. Cette sociétaire de l’ensemble
instrumental de Ségou a vu ses efforts récompensés dans le cadre du concours «Talents
de la cité » dont elle est lauréate.
Ce concert a débuté avec la prestation des jeunes lauréats
du Kore Hip hop de l’an dernier que sont ABF Papin, Caporal NJ et King JP. Ils
ont été suivis du Congolais Lil’Zed.
Quant à la conférence-débat dénommée «Kôrè baro», elle était
animée par le Dr Salia Malé. Depuis la fin de la deuxième Guerre Mondiale, il y
a eu une augmentation du volume de
la production artistique, une croissance de la masse des artistes, une
diversification des activités artistiques et leur intégration à un nombre
grandissant d'activités sociales non seulement de loisir et d'éducation mais
aussi de production, constate-t-il. Le développement des institutions et
industries culturelles, indiquant que les arts sont devenus une activité
sociale de premier plan. De plus en plus, les artistes jouent un rôle important dans
le développement socioéconomique.
Des initiatives de développement culturel et artistique, et surtout l'attention portée au développement des industries culturelles par un nombre grandissant d'états, ainsi l’art et la culture sont des instruments au service de la société. Il constate également que les œuvres des artistes nourrissent à la fois l'intellect et les sentiments. Par là, les artistes font bouger la société, en renforçant la société civile, la promotion de la cohésion sociale, la préservation de la liberté d’expression, la bonne gouvernance, la participation à la vie culturelle, la prévention et la gestion des conflits.
Une œuvre d’art ou un programme artistique encourage en
principe le changement de comportement, par l’adoption de pratiques saines dans
tous les domaines de la vie : domaines de l’eau, de l’assainissement et de
l’hygiène et permettent aux communautés de s’approprier les projets tout au
long du processus, ce qui assure leur durabilité.
Le document de politique culturelle du Mali s’est construit
autour de l’idée de transversalité de la culture. Il est saisissant d’observer
la manière dont le vocabulaire a évolué depuis une trentaine d’années en appréhendant
les fonctions et les « valeurs » de l’art pour répondre des maux et enjeux économiques
et sociaux.
Le déplacement du vocabulaire de « dimensions culturelles du développement »,
à « créatif », de « créatif » à « industries créatives », à « innovation »,
illustre à suffisance la place de l’art dans le changement social.
Pour le conférencier, il un modèle de construction citoyenne
axé sur l’humain. C’est à dire : cultiver, éduquer, « c’est mettre en valeur le corps et l’âme ».
L’art comme instrument de lutte contre l’exclusion et comme facteur
d’intégration sociale. Dans ce cadre, tous les domaines des arts sont concernés
: les arts visuels, les arts plastiques, les performances, les arts vivants,
etc.
La culture est un facteur de dynamise en milieu rural, car
de nombreux exemples attestent que le milieu rural est porté par une demande
culturelle croissante et diversifiée, notamment de la part des jeunes.
La nécessité d’une politique forte de soutien à la diffusion artistique, de relance des salles de cinéma, de lecture publique, d’enseignement musical, de mise en place de réseaux de musées locaux, de salles de spectacle. Les élus sont comptables de leurs choix culturels devant les électeurs. Ils doivent les justifier tout en les adaptant.
Youssouf DOUMBIA
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