
Dans l’agenda, il est prévu des débats, conférences, concerts et projections
Le
festival dénommé : «Les Praticables» soufflera bientôt ses 5 bougies.
Selon son initiateur, le comédien et metteur en scène, Lamine Diarra, «cinq
ans, cela se marque». L’édition 2023 de ce rendez-vous théâtral devrait avoir
conquis la renommée internationale qui correspond à une première réalisation de
son ambition artistique et politique. «Nous désirons qu’elle soit une sorte
d’accomplissement qui affirme une existence désormais incontestable dans le
paysage culturel malien, et garantisse ainsi sa pérennité».
Ce
sera donc une fête de la création contemporaine, qui témoignera du travail
accompli dans tous les domaines du spectacle vivant et réunira, à ce titre, un
grand nombre d’artistes ayant marqué cette rencontre culturelle de leur
empreinte.
Le
festival 2023 servira aussi d’espace de nouvelles créations d’envergure et
représentera toute la diversité artistique de l’évènement, notamment les
créations tout public, spectacles d’enfants, lectures, débats, performances,
concerts, installations et projections, etc. Il veut marquer tout cela par la
création d’une œuvre qui soit une trace de son parcours : un
documentaire-fiction qui raconte l’histoire d’un ou deux jeunes qui tentent de
réaliser leur rêve d’artiste à travers le festival, et qui y sera tourné.
C’est cet esprit qui a animé les initiateurs
du festival et qui est partagé par les partenaires. Ceux-ci favorisent même
l’extension de cette action au-delà de son territoire d’origine. C’est ainsi
que la Fondation Passerelle de Rokia Traoré accueille des spectacles et des
débats, Acte Sept ou la Fondation Festival sur le Niger et le Centre culturel
Kôrè de Mamou Daffé permettent, grâce au soutien logistique déployé, d’adapter
le festival à Bamako et à Ségou dans le vieux quartier de Sébougou.
Le
projet : «Les Praticables» découle d’un constat. Celui de la confirmation
que la place du théâtre, dans sa fonction sociale et politique, n’a cessé de
décroître au Mali depuis plusieurs décennies. D’où le reproche fait par de
nombreux spécialistes du théâtre à la qualité esthétique des propositions
qu’ils jugent moindre.
La
compagnie Kuma Sô Théâtre, créée en 2006 par Lamine Diarra, est basée à Bamako.
Elle se veut une association culturelle avec pour objectif général de
contribuer au développement de la culture par le théâtre. Depuis le début, la
compagnie oriente son travail de recherche vers de nouveaux processus de
création, en inversant les logiques de productions habituelles, c’est-à-dire en
commençant par réunir les compétences, favoriser la rencontre artistique,
donner la priorité à la pratique du plateau pour, dans la foulée, élaborer la
création et ses financements, en mettant l’accent, tout au long du processus de
travail, sur la formation des jeunes artistes.
La collaboration artistique
étant au cœur de sa pratique : la compagnie Kuma Sô Théâtre a officié avec de
nombreux artistes, auteurs et metteurs en scène et scénographes de différents
pays. On peut allègrement égrener les noms de célèbres artistes comme Tarnagda
(Burkina Faso), Dieudonné Niangouna (Congo-Brazzaville), Koffi Kwahulé (Côte
d’Ivoire et France), Léonard Yakanou (Togo), Kwame Tawa (Cameroun). En outre,
il y a Alexandre Koutchevsky, Marine Bachelot, Nabil El Azan, Pascal Collin
(tous de France) et Véronique Leyens (Belgique)...
Des compagnies qui ont toutes présenté leurs œuvres lors de différentes éditions du rendez-vous «Les Praticables». Un festival qui est régulièrement appuyé par la Doen Stchting des Pays-Bas et la Direction du développement et de la Coopération suisse. Ce festival représente, aujourd’hui, un événement important dans l’espace public, mais est surtout attendu par les populations. Ce qui fera dire à l’initiateur que désormais, il souhaite une nouvelle phase, celle de la maturité.
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Industries culturelles : Rendez-vous pris à Ségou pour le premier salon ouest-africain
La
1ère édition du Salon des industries culturelles et créatives en Afrique de
l’Ouest (SICCAO) commence aujourd’hui à Ségou, pour prendre fin dimanche. Il
s’articulera sur une exposition autour d’une trentaine d’entreprises
culturelles de l’Afrique de l’Ouest ; des tables-rondes et conférences;
des showcases, autrement dit des mini-concerts, ainsi que des B to B entre
entreprises culturelles, professionnels, acteurs et artistes.
Le
thème retenu est : «Quels mécanismes de financement innovant pour
l’émergence des industries culturelles et créatives en Afrique de l’Ouest ?».
Pour les organisateurs, les industries culturelles et créatives occupent une
place importante dans l’économie mondiale.
Elles représentent 3% du PIB mondial et 30 millions d’emplois dans le monde. Selon «l’Étude stratégique sur le secteur des industries culturelles et créatives», réalisée par le cabinet EY pour le compte de l’Agence française de développement (AFD) en 2018, les ICC ont généré 49 milliards de dollars, environ 24.500 milliards de Fcfa (1,1% du PIB) en Afrique. Et 2 millions d’emplois sont directement liés à ces secteurs en Afrique.
Si
dans le passé la culture et l’art africain, étaient relégués en dernier plan,
nous assistons à présent à l’effet totalement inverse. L’art africain est mis
en avant, promu, apprécié et prisé.
Cependant,
malgré l’essor des ICC en Afrique en général et en Afrique de l’Ouest en
particulier, l’un des plus grands défis est que le secteur est moins perçu
comme un moteur économique avec un faible niveau de professionnalisation. Aussi
trop peu de créateurs vivent de leurs activités en raison des multiples défis
dont la faible présence de la production africaine sur les plateformes internationales
de diffusion et de distribution, l’étroitesse du marché africain,
l’insuffisance de la structuration de l’économie de la culture, le faible
niveau de digitalisation, la rareté des institutions de financement, intégrant
les stratégies et mécanismes endogènes adaptés.
C’est
ainsi que la Fondation Festival sur le Niger et le Réseau KYA ont décidé
d’organiser, dans le cadre de la première édition du SICCAO, une table ronde
sur la thématique centrale. La
Fondation Festival sur le Niger est engagée pour la promotion des ICC,
notamment avec le succès du programme AWA (financé par l’Union européenne) qui
a consacré la FFSN, à travers le CCK comme le hub des ICC en Afrique de l’Ouest
avec des financements structurants dans les 16 pays de l’Afrique de l’Ouest.
KYA, un réseau d’organisations culturelles du Mali, travaille depuis 2012 pour le développement du secteur créatif malien et collabore avec d’autres organisations du continent, notamment d’Afrique de l’Ouest pour le développement du secteur créatif, à travers le réseau panafricain Arterial Network.
La table ronde vise à créer un cadre partage de bonnes pratiques, d’échanges entre l’écosystème des bailleurs de l’Afrique de l’Ouest et l’ensemble des parties prenantes du secteur culturel et créatif sur les enjeux et les perspectives du financement de la culture pour l’émergence des ICC en Afrique de l’Ouest.
Youssouf DOUMBIA
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