
Des exploitants d’un champ de gombo dans la périphérie de Bamako
Les premières pluies ont commencé à arroser les terres au mois de juin, permettant aux agriculteurs de démarrer les travaux champêtres. Dans les quartiers périphériques ou villages environnants de Bamako, certains habitants s’emparent des parcelles à usage d’habitation non construites pour y cultiver de l’arachide, du gombo ou encore du maïs. Ces terrains vagues sont soit loués ou laissés gratuitement à leur disposition par les propriétaires. À Samanko II et Mamaribougou dans la Commune du Mandé, chaque hivernage, ils sont nombreux les résidants qui exploitent les parcelles non habitées.
Un dimanche matin du mois de juin, une pluie fine avait arrosé le quartier Samanko II. Sous ces gouttes, le jeune Samba erre avec ses bœufs. Le berger profite pour passer dans les familles et demander les numéros de téléphone des propriétaires des parcelles non habitées afin d’y cultiver du maïs et du gombo. Certains lui louent leurs terrains et d’autres acceptent de mettre gratuitement les terres à sa disposition. Le prix de location, précise-t-il, peut s’élever à 30.000 Fcfa pour toute la période de l’hivernage. Depuis trois ans, le jeune homme pratique cette activité pour trouver de quoi préparer la rentrée scolaire de ses enfants et nourrir sa famille. «L’année dernière, j’ai cultivé six terrains de 20/20. Le résultat a été très bénéfique pour moi car j’ai vendu plusieurs sacs de 100 kg et je vie à présent avec le reste dans ma famille», dit-il. Cette année, il souhaite augmenter le nombre de ses parcelles de culture pour gérer les dépenses qui sont de plus en plus croissantes même s’il trouve que cette ambition lui coûtera cher. L’année dernière, Samba a déboursé plus de 300.000 Fcfa dans l’entretien des parcelles qu’il a récoltées. Il regrette la rareté progressive des terrains à cause des travaux de construction et une adhésion massive à cette activité.
Par contre, pour protéger son terrain de 15/20 non bâti, Adama Kanté a donné le feu vert à son voisin Karim qui y cultive des haricots et du maïs. Il y a bientôt cinq ans, que ce dernier le fait avec l’aide de ses enfants. Un vendredi matin du mois de juin, un air frais souffle sur le quartier de Samanko II. Dès l’aube, Karim réveille ses garçons pour aller semer le gombo. La femme du sexagénaire souhaite récolter en grande quantité les fruits de cette plante tropicale pour ses besoins de l’année.
UNE GRANDE PASSION POUR L’AGRICULTURE- La famille Koné a déménagé cette année non loin de la direction générale des Douanes. Sur cinq terrains clôturés en face du domicile, les plantes de gombo, de maïs et d’arachides sont sorties des terres. Les plus grandes mesurent au moins 30 cm. La famille Koné dit cultiver le site à l’insu du propriétaire des lieux. Mais, elle espère trouver un terrain d’entente avec le propriétaire en cas de réclamation.
La vieille Malado Keïta a pu financer son commerce grâce à des revenus générés par la récolte de l’arachide cultivée sur deux terrains qu’on lui a confiés. «Après la récolte, j’ai vendu plus de dix sacs d’arachide. L’argent m’a permis d’investir dans la vente du charbon et du bois dans le quartier». Elle cède le sac du charbon à 5.000 Fcfa. Cette année, le poids de l’âge l’a contrainte à mettre en location ses terres. Contrairement à Malado Keita, la famille Touré a choisi d’utiliser une partie de son arrière-cour pour semer quelques gousses d’arachide. Baba a une grande passion pour ces travaux agricoles contrairement aux autres garçons de la famille. Dans son petit champ, les plantes de gombo et de maïs attendent de pousser. Dans un autre coin du domicile familial bâti sur une superficie de 20 mètre carré, le jeune étudiant en psychologie fait le maraîchage. Sur ce petit périmètre, les plantes verdoyantes d’aubergine, de céleri, de patate douce attirent par leur disposition. Cette activité est appréciée de sa tante, Kadiatou Maïga, qui y cueille ses provisions à chaque récolte. «Malgré son emploi du temps universitaire, il travaille dur pour réussir cette activité agricole. Pendant ses jours de repos à la maison, il passe la moitié de la journée dans son jardin pour enlever les mauvaises herbes», témoigne Kadiatou Maïga.
ATTIRER LES MOUSTIQUES- Aminata Lah avait l’habitude d’occuper les espaces restants de leur maison pour la culture des plantes. Une pratique désapprouvée par son mari pour des raisons de sécurité sanitaire. Pour la période hivernage en cours, elle a été obligée de renoncer à sa passion. Selon l’époux, le champ attire les moustiques qui les empêchent de causer dans la cour, le soir. Pour prévenir ce risque pathogène, Aliou Berthé désinfecte chaque semaine son champ implanté dans l’enceinte de la cour.
De l’avis du médecin généraliste Mossa Ag Attaher, les plantes cultivées à l’intérieur des maisons attirent plus d’insectes dont les moustiques qui peuvent être des vecteurs de maladies. Car, selon lui, les moustiques ne se nourrissent pas que de sang, mais aussi de sucres végétaux. A ce propos, il conseille aux parents de surtout surveiller les enfants afin qu’ils ne touchent pas aux engrais, pesticides et autres produits chimiques qui peuvent être nocifs pour leur santé. La culture des parcelles non habitées, prévient Mossa Ag Attaher, peut aussi attirer des reptiles et autres animaux dans les concessions.
Fadi CISSE
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