
Ses œuvres exposées sont, entre autres, série «héritage» de 2021, inspirée de
la géomancie ouest-africaine, notamment des rites de purification par le lait
mais aussi par les signes propres à la cosmogonie dogon. Il y a aussi série «balafres» de 2021 qui a été inspirée
par les pratiques de scarification traditionnelles où elle joue avec les
entailles et cicatrices qui deviennent des motifs graphiques avec lesquels elle
construit ses images, raconte ces visages et ces pratiques oubliées.
Enfin, il
y a série « bain démaré» de 2022 fait référence au rituel de purification
traditionnel par le lait qui existe dans plusieurs communautés d’Afrique mais
aussi antillaises. «Démarré» signifie littéralement en créole «se libérer, se débarrasser
de ses entraves».
L’autre artiste est Diakaridia Traoré, un peintre
autodidacte, né en 1992 à Bougouni. Ses œuvres livrent une vision personnelle
des paradoxes qui animent nos sociétés, soulevant les ambivalences qui nous
habitent.
Réunies au sein de la série «Dans le bar», elles s’inscrivent dans
une continuité, celle d’un processus de recherche plastique continuel qu’il mène
sans relâche. Ses toiles explorent les paradoxes entre les cultures, précisément
entre les cultures traditionnelles africaines et celle de l’islam, questionnant
le rapport des hommes à la consommation d’alcool, qui autrefois faisait partie
des rites initiatiques, aujourd’hui prohibée.
Les thèmes qu’il traite évoquent ainsi les rites qui
permettent de passer d’un état à un autre, cet état intermédiaire qui permet de
se rapprocher d’une certaine vérité vécue, personnelle et intime, ésotérique ou
spirituelle. «Entre deux» est souligné notamment dans leurs procédés respectifs
de création qui se déclinent sous une forme sérielle, où préside la recherche
de textures, de couleurs, de manières, de formes et de compositions, procédant
ainsi par l’exploration originelle.
L’ambassadeur de
l’Union européenne, Bart Ouvry, a souligné que Bamako Art Gallery a bien combiné
les œuvres des deux artistes. «Je trouve que c’est un travail intrinsèque qui
roule bien pour la chaîne artistique et culturelle. Mariam Niaré a fait du
travail. Elle parle beaucoup de la société malienne. Elle est très perméable et
travaille de manière très variée. Quant à Diakaridia Traoré que je suis depuis
plusieurs années, il a une démarche très profonde. C’est un homme très ancré
dans la culture malienne», a dit le diplomate européen.
Quant à la directrice déléguée de Bamako Art Gallery, Marie Doussou Sangaré, elle a expliqué que son organisation est un art contemporain qui existe depuis 2019. Elle a souligné que Bamako Art Gallery a pour vocation de donner une visibilité aux artistes maliens qui évoluent dans le domaine de l’art contemporain.
Sinè TRAORE
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