Faits divers,Moribabougou : Combat de rue entre voisines

À la suite d’incident mineur entre les enfants de voisines du quartier, leurs mères s’y sont mêlées jusqu’à se retrouver dans un commissariat de police. Fort heureusement que le social est entré en action

Publié jeudi 15 septembre 2022 à 07:08
Faits divers,Moribabougou : Combat de rue entre voisines

Tout comme les histoires d’argent, celles relatives aux enfants sont aussi désagréables. « Il faut tout un village pour éduquer un enfant », dit la maxime. Autrement dit, l’éducation d’un enfant n’incombe pas aux seuls membres de sa famille.


Mais, elle nécessite l’implication de la société tout entière. Curieusement, ce temps semble révolu. D’où d’incessantes querelles qui éclatent souvent entre les mères prêtes à tout pour protéger leurs progénitures. Même si l’enfant concerné est fautif, certaines de nos sœurs, mères ou tantes mettent toujours le cœur avant la raison pour le mettre à abri d’éventuelles réprimandes, ou coups de fouet. 

Il y’a quelques semaines, nous évoquions dans les colonnes de cette même rubrique le cas de deux locataires qui en étaient venues aux mains à cause de leurs mômes. Les deux protagonistes s’étaient finalement retrouvés chez les policiers, car le sang avait coulé à la suite de la bagarre qui les avait opposé.

Notre fait du jour est un cas similaire. Si les deux histoires sont différentes dans le fond, elles se retrouvent dans la forme. La cause. Tout comme la première histoire dont nous évoquions plus haut, celle du jour porte également sur une histoire d’enfant. Et c’était à la suite d’un accident mineur de vélo entre les deux bambins.


Cela était suffisant pour que leurs mères s’invitent dans la scène transformant celle-ci en véritable champ de bataille. Cette histoire s’est par la suite étendue jusqu’à un niveau plus élevé au sein des deux familles. Les faits se sont passés, il y’a quelques jours à Moribabougou, un quartier périphérique de Bamako.

N.D et A.K sont les initiales des deux dames. La première a un fils que nous désignons par des noms d’emprunt : Moussa et Fatou. Le garçon est âgé de 7 ans alors que la fillette en a 12. Selon nos sources, toute cette histoire est partie d’un accident mineur de vélo entre ces deux  bambins comme nous l’évoquions plus haut.

Ce jour-là, il était 11 heures quand Moussa a été envoyé en commission par N.D sa mère. C’était pour aller faire des achats dans la boutique du coin de rue. Comme tous les enfants, lorsqu’ils possèdent un moyen de déplacement, le  garçonnet a pris son vélo pour se rendre à la boutique pour la commission de sa mère.

Très gaie, au départ il roulait  calmement. Mais l’appétit venant en mangeant, le garçon a brusquement accéléré son petit engin dans le but d’arriver dans l’échoppe et retourner rapidement. Pendant ce temps, la petite Fatou marchait dans la ruelle sans se soucier de quelque chose.


Nos sources n’ont pas précisé s’il a perdu le contrôle de sa bicyclette ou pas. Mais, bizarrement, il est allé cogner Fatou qui marchait tranquillement dans la rue. Et sous l’effet du choc, les deux bambins se sont retrouvés à terre.

Non contente, la fillette s’est rapidement relevée pour donner un coup de poing violent au garçonnet. Dans la confusion qui s’en est suivie, Moussa aurait perdu l’argent avec lequel il devait régler la commission de sa mère à la boutique.

Après avoir recherché sur place en vain l’argent, très apeuré pour affronter le courroux de sa mère, Moussa est retourné à la maison bredouille. Arrivé, il a fait un compte rendu fidèle de ce qui s’est passé en cours de route lorsqu’il partait à la boutique. Aussitôt, la mère du garçonnet est entrée dans une colère indescriptible. Elle a très rapidement rejoint Fatou pour lui demander des explications. Mais surtout pour comprendre la façon dont les choses se sont passées pour qu’elle y perde son argent.

C’est comme çà qu’elle est tombée sur Fatou, juste à la porte d’entrée de leur domicile. Lorsque la mère du garçon a questionné la fillette, cette dernière n’aurait même pas prêté attention à ce qu’elle disait.  Elle a préféré lui tourner le talon pour ignorer même sa présence. La dame a certes compris cette attitude de Fatou comme un manque de respect à son égard. Mais, elle a su se maîtriser pour retourner tranquillement  chez elle à la maison. 

Les choses auraient pu s’arrêter là, si la mère de Fatou, A.K n’était pas du genre belliqueuse. Tout portait à croire que Fatou était allée rendre compte elle aussi de ce qui s’était passée entre elle et le petit Moussa dans la rue. à la mère du garçon a pris le chemin du retour pour aller chez elle, celle de Fatou l’a apostrophée.


Elle était accompagnée de deux autres femmes, toutes des membres de sa famille. Visiblement, elle était venue pour en découdre avec la mère du garçon fautif.

Lorsqu’elle a apostrophé la mère du garçonnet, cette dernière s’est arrêtée pour l’écouter attentivement. Bizarrement, contre toute attente, au lieu de demander ce qui a pu se passer entre les enfants, les parentes de Faou se sont mises à injurier grossièrement la mère du garçon. Au cours des échanges, elles l’ont traitée de tous les noms d’oiseaux. Sa réplique ne s’est pas faite attendre.

Aussitôt la tension est montée d’un cran entre les dames en pleine rue. Les trois parentes de Fatou se sont ruées sur la mère du garçon. Elles l’ont tabassé  sérieusement et sont allées jusqu’à mettre ses vêtements en lambeau.  La pauvre n’aura son salut que grâce à l’intervention des voisins qui se sont interposés entre elles pour les séparer.

Comme il fallait s’y attendre, ND aussitôt qu’elle s’est retrouvée libre des griffes de ses agresseurs, s’est directement dirigée vers le commissariat de police dont relève le secteur pour déposer une plainte contre les trois dames.

Face à la poursuite à une éventuelle poursuite judiciaire dont elle pouvait faire l’objet, le social est rapidement entrée en jeu avec l’implication des chefs de famille et des voisins de bonne volonté. Reste à savoir si les dames qui se sont battues pourront vivre en  bonne entente comme cela est recommandé entre voisins du même secteur dans le quartier.

Tiedié DOUMBIA

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