C’était à la faveur de la Journée internationale du livre et du
droit d’auteur que consacre le 23 avril de chaque année. Pour des contraintes
d’agenda, Omel a différé l’événement qui s’est tenu sous le thème : «Place
et rôle du livre dans le processus de la Refondation du Mali».
L’ouverture
officielle s’est déroulée le week-end sous la présidence du conseiller
technique au ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière
et du Tourisme, Salif Amadou Guindo, en présence du président de l’Omel Hamidou
Konaté et du directeur du Prytanée militaire de Kati, le colonel Mama Lelenta.
On notait aussi la présence des membres
du Conseil national de Transition (CNT), des anciens ministres, du représentant
du bureau de l’Unesco au Mali, Ali Castro, et de plusieurs éditeurs
et écrivains. Il y avait au programme plusieurs activités, notamment des conférences-débats
et une exposition vente de livres, entre
autres.
Le conseiller technique au ministère en
charge de la l’Artisanat a félicité les organisations de la rencontre. Il a réitéré
l’accompagnement des autorités à travers le ministère en charge de la Culture
notamment le projet de Politique nationale du livre et de la lecture qui dénote
l’intérêt que son département accorde au secteur du livre. Selon Salif Amadou
Guindo, le thème se veut une contribution du livre dans le processus de refondation.
Et de dire que les
acteurs du livre sont des éveilleurs et contribuent à la lutte contre le chômage
à travers son industrie qui demeure un enjeu socio-économique pour le développement
du pays. Dans un monde marqué par l’ignorance, le livre doit aujourd’hui
retrouver sa place dans les familles, d’où la nécessité d’une validation de
la Politique nationale du livre lors
d’un atelier initié par le ministère en charge de la Culture.
Quant à Hamidou Konaté, il a remercié les
partenaires du livre et expliqué que cette édition est un trait d’union entre
les Journées et le Salon du livre intitulé Saliba. L’Omel dans sa politique de promotion du
livre et de lecture a initié en 2017 et 2018 les Journées nationales du livre
et la foire du manuel scolaire et du matériel didactique pour rapprocher le
livre de ses principaux consommateurs.
Le succès enregistré lors de ces deux éditions, financées par le
gouvernement du Canada à travers le Projet d’appui à la gestion éditoriale
(Page) a motivé l’Omel à donner une dimension internationale et relancer le
Salon du livre de Bamako «Seliba», prévu en mai 2024. Il a expliqué que le thème se justifie par la crise que
traverse notre pays depuis 2011.
Les acteurs du livre
ont soutenu le rôle du livre. Le colonel Mama Lélenta a expliqué l’importance
du livre et de la lecture dans la formation des enfants. Ce qui, selon lui,
explique la réalisation de plus de 10 cafés littéraires par an au niveau de son
établissement. Auparavant, l’écrivain
Samba Niaré avait évoqué dans son intervention la problématique de l’éducation.
Il a attiré l’attention des décideurs sur le taux de réussite qui constitue un
handicap de notre système éducatif.
«On parle de 30% de réussite sans évoquer les 70% d’échec», a soutenu l’écrivain et enseignant. Il a insisté sur la nécessité de redonner la place du livre dans la formation des enfants et de restaurer la bibliothèque familiale. Pour lui, il ne fait l’ombre d’aucun doute que le livre et la lecture sont les fondamentaux de l’éducation. À la fin de la cérémonie, il y a eu une visite guidée des installations et expositions des maisons d’édition et des librairies.
Amadou SOW
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