
Ces jeunes des villages riverains de cette réserve de faune sont formés par la direction nationale des eaux et forêts aux techniques de surveillance et de traque des chasseurs illégaux dans les aires protégées
Le Parc national de la boucle du Baoulé est une vaste zone protégée de près de 100.000 hectares. Elle s’étend de Siby à Kita, dans les Régions de Kayes et Koulikoro, au sud-ouest du Mali, jusqu’aux abords de la frontière mauritanienne.
À cet endroit, le Baoulé, affluent du Bakoye, forme une boucle. Il comprend plusieurs écosystèmes comme les forêts galeries, les palmeraies, les forêts de bambous et des lacs. Les plus belles espèces d’antilopes africaines sont présentes dans la zone. Des girafes y ont été réintroduites. Les singes ainsi que les phacochères y abondent.
Le parc comporte quatre réserves naturelles que sont, le Parc national de la Boucle du Baoulé, les réserves de la Fina, du Kongossambougou et du Badinko. Entre elles s’étendent des corridors non classés, correspondant essentiellement à des terroirs villageois.
En plus d’une flore et d’une faune variées, la boucle du Baoulé possède un important patrimoine archéologique avec, à ce jour, plus de 300 sites archéologiques identifiés. Ce qui lui vaut d’être classé en réserve de biosphère par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) en 1982.
Aujourd’hui, malgré les efforts de préservation de l’État, ce patrimoine se trouve dans une situation de dégradation très avancée. Cela est dû en particulier, à des facteurs humains comme l’exploitation illicite des ressources et la chasse illégale.
À cause de sa grande richesse faunique, cette zone est l’objet de braconnage depuis des lustres. De mémoire des riverains, des amateurs de chasse constitués par l’élite malienne de l’époque du régime militaire entre 1968 et 1990, en avaient fait leur terrain de jeu. À cela, s’ajoutent des ressortissants d’un pays voisin qui en ont fait une activité lucrative.
Ils venaient abattre d’énormes quantités de gibiers (des tonnes) qu’ils importaient dans leur pays en toute impunité. Une anecdote raconte que des accrochages entre les agents forestiers appuyés par des éléments de l’armée, sur instruction des autorités militaires de l’époque, et des braconniers de ce pays ont tourné à un incident diplomatique. Depuis lors, la surveillance de nos agents forestiers s’est accrue sur la réserve. Mais, leur effectif limité, ne joue pas en leur faveur, face à l’immensité de la réserve.
Pour inverser la courbe, l’ONG «Biodur Sahel», à travers son Projet d’aménagement du bloc du Fina dans la réserve de la biosphère de la boucle du Baoulé, en collaboration avec la direction nationale des eaux et forêts (DNEF), a lancé la formation de 21 jeunes «éco gardes», le 1er mars 2022. Au centre de formation des eaux et forêts de Tabacoro à Bamako, nous rencontrons le sous-lieutenant des eaux et forêts, Bisulbaba T. O. Kagnassi, chef du département lutte anti-braconnage du projet «BIOS» et chef secteur du Baoulé à l’Opération aménagement parc national de la boucle du Baoulé (OPNBB).
Accompagné de ses collaborateurs détachés de l’armée, détachés pour la circonstance, il supervise les exercices. La formation prévue sur un mois, avant le déploiement des hommes sur le terrain, porte sur l’aguerrissement moral et physique, l’aptitude militaire, la connaissance du GPS et les différentes missions anti-braconnage, explique-t-il.
Ces éco-gardes une fois formés, seront chargés de relayer les agents de l’État dans la mise en œuvre des politiques environnementales sur le terrain. Ils travaillent avec l’ensemble des acteurs (autorités politiques, agents de l’État et communautés locales). Les «Rangers» exercent un rôle de surveillance, de prévention, voire d’alerte en observant les milieux. À ce titre, ils sont appelés à faire un travail d’éducateur et se montrer en exemple pour les populations avec lesquelles ils sont en contact.
Dans leurs tâches quotidiennes, ils diagnostiquent l’état des milieux, identifient les dysfonctionnements et les nuisances (déséquilibre des écosystèmes, dégradation du paysage et des aménagements, les pollutions, etc.). À la DNEF, on se réjouit de cette initiative qui, selon l’agent Kagnassi, sera d’un grand apport dans la lutte anti-braconnage dans son secteur.
Ces «supplétifs» viennent combler un grand déficit d’effectifs dont souffre le service des eaux et forêts, rappelle-t-il. Aujourd’hui, le personnel du service se chiffre à moins de 1.000 agents. D’où l’interpellation des pouvoirs publics pour un recrutement massif dans le corps des eaux et forêts, pour la sauvegarde des millions d’hectares de couvert végétal dans notre pays ou de ce qui en reste avec la coupe abusive du bois.
Cheick Amadou DIA
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