
Les six artistes doivent achever la création en février prochain en France
Les mouvements
sont accompagnés par des chants entonnés par les danseuses elles-mêmes. Ce
nouveau concept est créé chez nous par le Français Thomas Guérineau, spécialiste
du cirque et de la jonglerie. Cette création mise en place au Mali par la
Compagnie Nama et la Compagnie TG repose sur la rencontre de la pratique du
basket au Mali, des savoir-faire traditionnels maliens de danses, de chants, de
rythmes avec la pratique contemporaine du jonglage-musical de l’artiste français
Thomas Guérineau.
Le projet de création a été mis en œuvre à
partir de pratiques hétérogènes (sport, jonglage, danse et musique) et joue
avec les qualités des danseuses maliennes et leur sens de la musique, du chant
et de la danse. Cette première rencontre entre le travail de jonglage-musical
contemporain de Thomas Guérineau, le basket et les pratiques artistiques
traditionnelles maliennes donne lieu à la création inédite d’un spectacle de «basket
musical malien». La pratique art-sport et le jonglage sont de nouvelles
pratiques artistiques au Mali. C’est donc la première création de
jonglage-musical au Mali.
Elle se construit sur la base du travail de
jonglage musical autour du ballon de basket et ses différents potentiels. Le
spectacle créé se joue des sons des rebonds de ballons au sol, de chants, des
frappes de mains sur le ballon, le prolongement du mouvement du ballon dans le
corps comme acte dansé et la rythmie qu’induit la manipulation du ballon. Le
ballon de basket est utilisé comme un instrument de percussion.
La jeunesse est également peu valorisée au
Mali, c’est pourquoi la Compagnie Nama, qui a une grande connaissance de ce
sujet, a trouvé judicieux de travailler avec de jeunes femmes. Thomas Guérineau
a créé le spectacle «Maputo-Mozambique» en 2013 au Mozambique dans des
conditions semblables à celui du Mali. Ce spectacle a connu beaucoup de succès
(300 représentations dans plus de 20 pays dont 15 pays africains «
Maputo-Mozambique» a joué au Mali en 2015). Les composantes du spectacle sont
d’abord le chant. à partir de chants traditionnels d’Afrique de l’Ouest, le
metteur en scène emmènera les interprètes vers un travail d’improvisation
vocale plus libre pour arriver à l’écriture musicale du spectacle.
Quant aux percussions traditionnelles et
polyrythmies, le travail rythmique reposera sur les traditions polyrythmiques
maliennes ainsi que la polyrythmie contemporaine. Pour ce qui est de la création
lumière, elle se fera à partir des notions de clair-obscur que l’on retrouve
dans la peinture et dans les autres créations de Thomas Guérineau. Et la scénographie
est construite au plus près des nécessités de l’écriture chorégraphique et théâtrale
afin de recentrer l’attention du public sur les interactions entre les corps
des interprètes et leurs mouvements, les objets qu’ils manipulent et les sons
produits (percussion et chant produits par les interprètes). La scénographie
sera composée de caches pour faire apparaître et disparaître les objets au fur
et à mesure de leur emploi durant le déroulé du spectacle.
Une série d’actions culturelles est prévue au
Mali dans le cadre de ce projet de création, témoigne Yacouba Magassouba,
directeur de la Compagnie Nama. La formation artistique de 15 à 20 femmes
maliennes est assurée. Elles sont formées par l’artiste et jongleur Thomas Guérineau
au jonglage musical avec le ballon de basket. La sensibilisation est faite par
Yacouba Magassouba et conduira à des conférences dans des établissements
scolaires et des formations sur le statut de la femme artiste au Mali.
Des répétitions publiques en direction des familles des stagiaires et des membres du Complexe culturel BlonBa ont été faites de septembre 2022 à mai 2023. Des restitutions publiques du travail de création à mi-parcours du projet sont également prévues. La création sera diffusée en mai/juin 2024 dans le cadre des Olympiades culturelles, organisées à l’occasion des Jeux olympiques 2024 en France. Suivra alors un travail de diffusion de ce projet sur le territoire et à l’international, assure notre interlocuteur.
Youssouf DOUMBIA
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