Ce projet
de loi, initié par Ibrahim Ikassa Maïga, ministre de la Refondation de l’État,
chargé des Relations avec les Institutions, a été adopté en Conseil des
ministres le 20 juin dernier. Le ministre Maïga l’a défendu devant les membres
du CNT. à travers ce texte, le gouvernement demande une autorisation ou
l’habilitation législative afin de pouvoir pendre les mesures nécessaires à la
réalisation de son programme durant l’intersession.
Selon le rapport de la
commission des Lois constitutionnelles, de la législation, de la justice, des
droits de l’Homme et des Institutions de la République, la Constitution du 22
juillet 2023, en son article 121, donne la possibilité au gouvernement de
demander au Parlement, l’autorisation de prendre par ordonnances des mesures
qui sont normalement du domaine de la loi. Les ordonnances sont prises en
conseil des ministres après avis de la Cour suprême. Elles entrent en vigueur
dès leur adoption mais deviennent caduques si le projet de loi de ratification
n’est pas déposé sur le bureau du Parlement avant la date fixée par la loi
d’habilitation.
À l’expiration du délai mentionné du premier alinéa de
l’article 121 de la Constitution, les ordonnances ne peuvent plus être
modifiées que par la loi dans les matières qui sont du domaine législatif. En
application de cette disposition, ce texte vise à permettre au gouvernement de
prendre certaines mesures par ordonnances durant la période comprise entre la
clôture de la session ordinaire d’avril et l’ouverture de la session ordinaire
d’octobre prochain.
Les domaines visés par l’habilitation sont la création, l’organisation et le contrôle des services et organismes publics, l’organisation de la production pour créer les conditions qui pourraient contribuer à la promotion économique et sociale, les statuts du personnel, les traités et accords internationaux.Ce texte a aussi été adopté à l’unanimité avec 130 voix pour, 0 contre et 0 abstention. Les autres projets et propositions de loi ont été renvoyés aux prochaines sessions.
19 TEXTES
EXAMINÉS- Dans son discours de clôture, le président du CNT a indiqué que 19
projets de loi ont été examinés au cours de cette session. Selon le colonel
Malick Diaw, le Code pénal et le Code de procédure pénale ont fait l’objet de
renvoi sur demande du gouvernement ainsi que neuf propositions de loi pour
complément d’information. Il dira que les textes adoptés touchent l’ensemble
des secteurs de développement de notre pays, principalement les secteurs de la
défense et de l’énergie. Malick Diaw a cité, entre autres, les textes
autorisant la ratification des conventions sur l’entraide judiciaire en matière
pénale, en matière commerciale, sur l’extradition, sur le transfèrement des
personnes condamnées, des textes portant création de la Direction générale des
domaines et du cadastre, le projet de loi portant modification de la Loi de
finances pour l’exercice 2024 qui a vu le renforcement de l’enveloppe budgétaire
du secteur de la défense et de la sécurité et de celui de l’énergie. Mais
également plusieurs textes de ratification d’accords de prêt, le projet de loi
autorisant la ratification de l’accord sur la coopération militaire et
technique entre le Mali et la Russie.
Le colonel Malick Diaw a aussi évoqué le
débat d’orientation budgétaire que le ministère de l’Économie et des Finances
organise chaque année à l’intention des membres du CNT. Il dira que les agendas
et programmes institutionnels n’ont pas permis l’organisation de la séance
d’évaluation du Programme d’actions gouvernementales. Le président de l’organe
législatif a salué certaines prouesses de l’Armée malienne dont la
neutralisation du chef terroriste Abou Houzeifa, alias “Hugo”, responsable de nombreuses
atrocités commises contre des populations civiles innocentes et d’attaques
contre les forces armées des pays de l’espace sahélien et les forces
étrangères.
Il a exprimé le soutien du CNT au gouvernement suite à sa décision
de suspension pour des raisons d’ordre public, des activités des partis
politiques et les activités à caractère politique des associations sur toute
l’étendue du territoire national. Avant d’indiquer que le lundi 13 mai, le
président de la Transition a reçu le rapport final du Dialogue inter-Maliens
pour la paix et la réconciliation, dont les recommandations sont destinées à
guider le pays vers la paix et la réconciliation nationale.
Malick
Diaw a également salué la création par le président de la Transition d’une
commission de rédaction de l’avant-projet de la Charte nationale pour la paix
et la réconciliation nationale. Il a souligné le lancement d’une série de
constructions de centrales solaires à Sanankoroba, Tiakadougou-dialokoro et
Safo par le chef de l’État. Selon lui, la réalisation de ces trois centrales
permettra de sortir progressivement de la crise énergétique et de promouvoir le
développement socio-économique du pays.
Par ailleurs, le colonel Malik Diaw a
souligné la «visite mémorable» du chef de l’État à Sikasso, le samedi 22 juin,
au cours de laquelle, plusieurs infrastructures ont été inaugurées et le Plan
national de réponse à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition lancé. Il a
en outre évoqué la visite du président de la Transition au Burkina le 25 juin
dernier et la délégation qu’il a lui-même conduite du 25 au 30 mai à Téhéran
pour présenter les condoléances du Mali, suite au décès du président de la
République islamique d’Iran, Seyed Ebrahim Raïsi.
Dieudonné DIAMA
Pour l’exercice 2026, l’Agence malienne de presse et de publicité (Amap) prévoit un budget de plus de 2,510 milliards de Fcfa contre plus de 2,462 milliards de Fcfa en 2025, soit une augmentation de 1,01% pour un montant de près de 50 millions de Fcfa..
Hamadoun Ousmane Bocoum, expert en finance, développement économique et transformation stratégique, vient de publier chez L’Harmattan, son tout premier livre intitulé «Le système financier malien à l’épreuve des crises : une décennie de résistance». En prélude au lancement prévu dem.
L’Association pour le développement et l’appui aux communautés (ADAC), une ONG, a procédé, mardi dernier, au lancement de son projet Renforcer la résilience des populations vulnérables par le lien entre l’aide humanitaire, le développement durable et la consolidation de la paix (RPV-GRN.
Le Centre pour le développement du secteur agroalimentaire (CDA) a tenu, hier au ministère de l’Industrie et du Commerce, la 7è session ordinaire de son conseil d’administration. La réunion a été présidée par le chef de cabinet de ce département, Bréhima Féfé Koné, en présence du d.
Malgré les difficultés rencontrées en 2025, notamment le retrait de certains partenaires et l’insuffisance de financement de la recherche agricole, l’Institut d’économie rurale (IER) a su maintenir son dynamisme, grâce à la résilience et à l’engagement de ses chercheurs..
La 30è session ordinaire du conseil d’administration du Centre national des œuvres universitaires (Cenou) s’est tenue, hier dans sa salle de conférences. La session a été présidée par le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr.