
«Les femmes de mon village qui tissent, cousent et filent m’inspirent dans mon travail. Je me saisis de ces traditions et questionne leur modernité. Je les fais entrer dans le champ de l’art pour une pratique contemporaine ancrée dans les traditions». C’est en ces termes que le jeune artiste plasticien, Ibrahim Ballo résume le travail de création et de conservation qu’il a effectué lors de sa résidence de création de 3 mois au Maroc. C’est la Fondation marocaine «Montresso, le jardon rouge» qui a invité l’artiste malien à ce travail.
Le projet est intitulé : «Les nœuds de
l’héritage de filles en fils», qui s’articule autour d’une recherche sur le
tissage, des femmes, les techniques et les notions d’héritage et de matrimoine.
Le fil conducteur de ce projet de résidence est le rapport entre le fil et la
femme dans l’optique d’une esthétique environnementale.
En regard d’une quête d’harmonie au quotidien portée par une vision féminine voire féministe du textile.
Ainsi, en poursuivant une recherche sur le
tissage des femmes en Afrique de l’Ouest et en l’étirant vers le Maghreb,
explique l’artiste, «je souhaite traiter des questions d’héritage, de
transmission, de pratiques».
Personnellement empreint du travail de filage et de tissage des femmes de Sikasso au Mali, «m’inspirant dans ma pratique artistique, je souhaite aussi relever les enjeux économiques, sociétaux également en termes d’identité, d’indépendance, de libération», souligne-t-il.
Il s’agit aussi de promouvoir le métier du filage et tissage de ces sociétés dans le cadre d’une étude comparative sur le métier du textile de l’Afrique de l’Ouest et celle du Maghreb particulièrement le tissage marocain. Interroger l’impact de la confection des tenues, linges et autres textiles par les femmes africaines sur nos vies.
En somme, au-delà de la mise en lumière de ce matrimoine, en tant qu’héritier, fils de ces femmes, l’artiste pose une réflexion sur l’esthétique féminine en lien avec nos identités dans toute sa splendeur.
Youssouf DOUMBIA
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