
On peut se
risquer à affirmer que la pluviométrie de cette année est plus
qu’exceptionnelle. Les quantités de pluies reçues ça et là ont affecté les
populations qui ont subi de plein fouet les ravages des inondations causées par
les torrents et les averses tombés dans le pays. Tous les barrages ont
enregistré leur trop plein obligeant leurs gestionnaires, dans le but de
sécuriser l’ouvrage, à procéder à des lâchers d’eau.
Le niveau
d’eau était de 928 mm à 8h le jeudi 10 octobre 2024 à Kayes et les localités
environnantes. Le lendemain, elle a atteint la cote d’alerte de 948 mm à midi
et 959 à 18h. Le niveau est passé à 1.004 le samedi 12 octobre. Le niveau du
Bafing à Manantali (en amont du barrage) était de 208,46 mm le 11 octobre 2024
à 8h. À la même date de l’année dernière, il était estimé à 204,21 mm. La cote
normale de la retenue de Manantali est de 208,05 mm et la cote exceptionnelle
de 211 mm.
La Cité
des rails et d’autres localités riveraines du fleuve Sénégal et ses affluents
offrent un véritable spectacle de désolation ces temps-ci. Les populations de
Kayes et ses environnants subissent les conséquences des inondations survenues
dans la nuit de jeudi 10 à vendredi 11 octobre 2024 suite aux lâchers d’eau du
barrage de Manantali. Ces inondations ont touché 1.244 personnes et 136 ménages
dans les Cercles de Diamou, Kayes et Bafoulabé.
Selon les
constats de la direction régionale du développement social et de l’économie
solidaire que dirige Amadou Bocoum, il n’y a heureusement pas eu de pertes en
vie humaine mais, la cité a enregistré plusieurs personnes sans-abris et subi
d’énormes dégâts matériels. La situation est très critique à Kayes Légal-Ségou,
un quartier qui s’étend jusqu’aux bordures du fleuve Sénégal. Ici, beaucoup de
maisons sont bâties sur le flanc de la côte qui sépare le fleuve de la ville.
D’autres se trouvent dans des bas-fonds ou dans des mares. Nul doute que ces
habitations et leurs occupants sont sur le fil du rasoir à tous les cas de
débordement du lit du fleuve ou d’inondation.
Les caniveaux qui existent dans ce quartier
populaire depuis belle lurette, ne peuvent pas contenir la forte pression de
l’eau de ruissellement. Par conséquent, les riverains assistent impuissants à
l’envahissement de leurs cours, maisons et rues par les flots. Dans les
situations d’inondations, la circulation devient difficile, voire impossible
dans ces zones. Certains sinistrés sont obligés de garer leurs engins quelque
part afin de se rendre à pied ou par les moyens du bord à leurs habitations
inondées.
Certaines
structures étaient inaccessibles à cause de l’inondation des rues, des cours et
bâtiments. C’était le cas à l’Institut de formation professionnelle-tertiaire
(IFP-T) et au Groupe scolaire de Kayes Légal-Ségou. Par ailleurs, l’accès à la
direction régionale des eaux et forêts est difficile à cause des flaques d’eau
stagnantes qui bloquent une partie de la voie.
À côté du Groupe scolaire de
Kayes Légal-Ségou, des membres d’une famille ont établi leur grin devant leur
portail. Ils s’exposent du coup à des risques d’accidents, à cause de
l’étroitesse des rues. Lamine Sylla, chauffeur de son état, est le propriétaire
d’une maison inondée. Il explique que les eaux provenant du caniveau ont
détruit un pan du mur pour pénétrer dans sa concession et ont provoqué
l’effondrement de quatre de ses chambres.
LA PIROGUE
POUR SE DÉPLACER- À la sortie de la ville, précisément sur la route
internationale menant vers le Sénégal, beaucoup de concessions ont été
affectées par le débordement de l’eau du marigot qui sépare les villages de
Kamankolé/Danfagabougou et Diyalla (Commune de Liberté Dembaya). À Kayes N’Di
(rive droite du fleuve), Sidya et Soutoucoulé (Commune rurale de Khouloum),
certaines maisons, magasins et étals sont construits aux bordures du fleuve,
surtout au niveau du pont submersible.
À Soutoucoulé aussi, les maisons se
dressent sur des côtes, de part et d’autre du marigot et aux abords du fleuve.
Ce village de la Commune de Khouloum, tout comme celui de Kegnou (Commune
rurale de Hawa Dembaya) sont menacés d’éboulement. Ici, comme dans d’autres
parties de la Cité des rails, certains habitants ne dorment que d’un œil par
crainte de voir leurs maisons inondées à nouveau.
«Nous sommes devenus des
Bozos. Nous nous déplaçons à l’aide des pirogues. Il y a de l’eau partout»,
déplorent certains habitants vivant dans des zones frontalières du Sénégal et
de la Mauritanie. Les espaces maraîchers qui jalonnent les bordures du lit du
fleuve ont été engloutis par les eaux, donnant des soucis aux maraîchers et à
d’autres personnes qui y mènent des activités commerciales.
Dans la
Commune urbaine de Kayes, la montée d’eau du fleuve a contraint certaines
personnes à abandonner leurs maisons pour trouver refuge ailleurs. Ici, ce sont
les riverains des caniveaux qui ont surtout senti les inondations car, une
bonne partie de l’eau du fleuve a transité par ces ouvrages d’assainissement. À
la périphérie de Kayes, Sidya (Commune rurale de Khouloum) a enregistré 152
sinistrés et 21 ménages touchés. Toujours dans cette Commune, les statistiques
font état de 148 personnes et de 20 ménages touchés à Soutoucoulé.
Dans le
Cercle de Diamou, la situation est très critique à Modikane, village de la
Commune rurale de Logo Sabouciré. L’eau provenant du fleuve Sénégal a débordé
jusque dans les concessions, touchant 365 personnes réparties entre 36 ménages.
Non loin de ce village situé à environ une trentaine de kilomètres de Kayes, se
trouve celui de Bankane qui compte 195 personnes et 20 ménages affectés.
À
Bafoulabé où le Bafing et le Bakoye se retrouvent pour former le fleuve
Sénégal, les sinistrés sont estimés à 36 personnes réparties entre 7 ménages
dans le quartier Wassoulou de la Commune de Bafoulabé. Cette
liste n’est pas exhaustive si l’on sait que certaines localités du Cercle
d’Ambidédi (frontière Mali-Sénégal) sont souvent victimes d’inondations.
Toutefois, le directeur régional de l’hydraulique de Kayes, Drissa Sidibé,
conseille aux populations d’évacuer les zones à risques.
Bandé Moussa SISSOKO / AMAP - Kayes
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