#Mali : Secteur minier : Plaidoyer pour une amélioration des conditions des femmes

Le Centre international de conférences de Bamako (CICB) a abrité, samedi dernier, une journée de plaidoyer sur les conditions de travail des femmes du secteur minier. L’événement était placé sous la coprésidence des ministres des Mines, Amadou Keïta et de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Coulibaly Mariam Maïga.

Publié mardi 02 avril 2024 à 06:46
#Mali : Secteur minier : Plaidoyer pour une amélioration des conditions des femmes

 Photo de famille après la rencontre 

 


Le secteur minier demeure un domaine masculin dans la pensée commune, ce qui joue en défaveur des femmes. Celles-ci doivent fournir plus d’efforts, faire deux fois plus que les hommes, a dit la présidente de la commission genre du ministère des Mines, Mme Diarra Binta Traoré. Et d’attirer l’attention sur la situation particulière des femmes qui travaillent dans les sociétés minières, loin de leurs familles. Elle a félicité le ministre pour la confiance qu’il porte aux dames, tout en souhaitant que cela puisse se sentir dans les directions et dans les textes fondamentaux du secteur minier, comme le Code minier et la loi sur le contenu local.

«À l’initiative du Comité sectoriel d’institutionnalisation de la Politique nationale genre du ministère des Mines, en partenariat avec le Programme d’appui à la gouvernance du secteur minier (PGSM), cette conférence se veut un tremplin pour rendre visible des actrices pleinement actives dans un secteur qui porte encore, malheureusement dans notre imaginaire collectif, le marqueur masculin», a déclaré le ministre Amadou Keïta. Il s’est dit conscient des contraintes et des difficultés auxquelles sont confrontées toutes ces femmes évoluant dans l’artisanat minier. 

Selon le ministre, elles font face à un environnement hostile qui les condamne à une vulnérabilité liée à leur condition de femme. En effet, elles sont sujettes à des violences sociales entre la gestion de la famille, la précarité des sites d’orpaillages qui les expose aux maladies, l’accès difficile aux services sociaux de base. Elles sont exposées à une forme d’exploitation qui ne leur garantit pas toujours un revenu conséquent et proportionnel à leur rendement. C’est pour cela qu’Amadou Keïta a tenu à les rassurer que son ministère va dégager une vision holistique de la question de l’artisanat minier qui assurera des conditions de travail décentes aux femmes et aux hommes de ce sous-secteur. 

Quant à la ministre Mme Coulibaly Mariam Maïga, elle a précisé que cette rencontre s’inscrit dans le cadre des activités commémoratives de la Journée internationale de la femme. Avant d’ajouter que les autorités du Mali sont résolument engagées à créer les conditions favorables à l’égalité hommes/femmes, comme le prévoit l’article 1er de la Constitution du 22 juillet 2023 du Mali. Pour elle, la commémoration du 8 mars offre l’occasion d’intensifier l’information, la sensibilisation, le renforcement des capacités sur les droits des femmes et de faire le plaidoyer pour l’égalité des sexes en vue de l’amélioration des conditions des femmes.

Pour rappel, l’étude diagnostic de la Banque mondiale estime que 50% des mineurs artisanaux sont des femmes dans les zones minières de Kayes, Koulikoro et Sikasso. Sur certains sites de Kéniéba et Kangaba, les femmes constitueraient 90% des travailleurs impliqués dans la remontée et le lavage des minerais aurifères (données Unicef). Selon les données de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie), les industries extractives embauchent 1% des demandeurs d’emplois au Mali dont une proportion de femmes qui connait sensiblement une augmentation année après année.

Anta CISSÉ

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