#Mali : Sécurité alimentaire : La quête de résolutions idoines

La 19è session ordinaire du comité de coordination et de suivi des politiques et programmes de sécurité alimentaire s’est tenue, hier dans un hôtel de la place. Cette session statutaire prépare la tenue annuelle du Conseil national de sécurité alimentaire, l’instance qui valide le bilan et le Programme du plan national de réponses, au bénéfice des populations les plus vulnérables du pays.

Publié jeudi 29 février 2024 à 09:09
#Mali : Sécurité alimentaire : La quête de résolutions idoines

Le chef de file des PTF, Olivier Lefay et le ministre commissaire à la sécurité alimentaire, Redouane Ag Mohamed Ali

 


 Les travaux étaient dirigés par le ministre commissaire à la sécurité alimentaire, Redouane Ag Mohamed Ali, en présence du chef de file des partenaires techniques et financiers (PTF), Olivier Lefay, et des représentants des ministères impliqués dans la gestion de la sécurité alimentaire.

Cette réunion a permis aux membres du comité d’examiner et valider le bilan du Plan d’opération et du Plan national de réponses (PO/PNR) au titre de l’année 2023. Mais aussi d’examiner la situation alimentaire du pays à la lumière des recommandations formulées par le Système d’alerte précoce, à la suite de ses évaluations et expertises du mois de novembre et celles à venir du mois de mars 2024 à travers l’exercice du cadre harmonisé. Les participants ont également examiné et validé le Plan d’opération et le plan national de réponses 2024.

Le ministre commissaire à la sécurité alimentaire a souligné qu’en dépit de l’existence de quelques poches d’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans certaines parties du pays, cette session de l’année 2024, se tient dans un contexte où l’espoir renait par rapport aux trois années précédentes, où se sont succédé différentes crises : sécuritaire, alimentaire, humanitaire, et nutritionnelle.  Selon Redouane Ag Mohamed Ali, quand les difficultés alimentaires et économiques s’étalent dans la durée, les besoins des couches les plus vulnérables se développent et les stratégies d’adaptation pour satisfaire les besoins alimentaires et non alimentaires se fragilisent, et requièrent de la solidarité à la fois nationale et internationale.

À la suite de la gestion de ces multiples crises alimentaires, nutritionnelles et humanitaires susmentionnées, les outils du Dispositif national de gestion et de prévention des crises alimentaires ont été mis à rude épreuve, a-t-il révélé. Ajoutant que la production de la campagne agricole 2023-2024 a été globalement moyenne avec cependant quelques poches de déficit alimentaire. De même, a-t-il renchéri, le bétail souffre par endroits, de la faiblesse de la biomasse à cause d’une pluviométrie capricieuse. S’y ajoute l’impact de l’insécurité qui engendre des déplacements massifs de populations déjà vulnérables et affecte négativement les activités agropastorales.

Le fonctionnement normal du marché céréalier sera, selon le ministre commissaire, un gage certain pour un approvisionnement régulier des consommateurs. En effet, l’évolution des prix laissent apparaitre une certaine instabilité pour des céréales locales, notamment le prix du riz qu’il faut consolider à tous les niveaux. Cette situation, selon Redouane Ag Mohamed Ali, demande encore une fois une assistance d’urgence pour 1.372.224 personnes identifiées en insécurité alimentaire et nutritionnelle pendant la période de soudure à venir, d’où des besoins énormes en termes de distributions alimentaires gratuites et d’actions de renforcement des capacités de résilience des populations dont les moyens d’existences ont été affectés.

Quant au chef de file des Partenaires techniques et financiers, il a précisé que d’après les résultats de l’analyse du cadre harmonisé, la situation projetée pour juin 2024 présente une légère détérioration par rapport à celle de l’an dernier, même si, heureusement cette année, aucune personne n’est signalée en phase de catastrophe. «Si la campagne agricole est qualifiée de moyenne, la production céréalière est en hausse par rapport à l’an dernier.


Les productions de contre-saison sont estimées moyennes tout comme les conditions pastorales et halieutiques. Le défi reste l’insécurité qui fait diminuer les productions agricoles dans certains endroits, empêche la libre circulation des troupeaux et l’accès à certaines zones de pêche», a expliqué Olivier Lefay. Pour qui, le fonctionnement des marchés est qualifié de normal, mais reste pénalisé dans certaines zones de forte insécurité. Et aussi, les prix des denrées sont en baisse, mais resteront supérieurs aux moyennes quinquennales.

Malgré cela, il a félicité les efforts de l’État et de ses partenaires. «L’an dernier plus de 36.000 tonnes de céréales ont été distribuées gratuitement à plus de 1.100.000 personnes via les services de l’État, tandis que les partenaires appuyaient plus de 1.300.000 de personnes, pour la majorité via des coupons alimentaires», a expliqué le chef de file des PTF. Les personnes déplacées internes n’ont pas été oubliées par l’État qui leur a distribué plus de 1.900 tonnes de riz et 1.400 kits alimentaires. Au total, ce sont près de 39 milliards de Fcfa qui ont été investis par l’État tandis que les partenaires contribuaient au plan national de réponse à hauteur de 38 milliards de Fcfa environ.

Olivier Lefay a aussi recommandé le renforcement de l’utilisation des outils de suivi évaluation du Dispositif national de sécurité alimentaire (DNSA), le financement des enquêtes de vulnérabilité, préalables aux interventions ainsi que l’extension du PNR sur l’année pour permettre une réponse à tous les types de crise, en contre-saison, soudure pastorale et  période de soudure agricole.

Makan SISSOKO

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