
Les Journées nationales du patrimoine culturel qui seront bientôt célébrées à Koulikoro constitueront un espace privilégié pour la transmission des éléments du patrimoine culturel national. Elles contribueront à la promotion du dialogue des cultures, de la paix, de la cohésion sociale et des activités touristiques. Elles seront placées sous le thème : «Patrimoine culturel et citoyenneté : rôle et place des valeurs culturelles identitaires dans l’éducation civique et morale et la construction citoyenne», déclare le directeur national du patrimoine culturel, Moulaye Coulibaly. Ce sera l’occasion d’aborder les menaces qui pèsent sur le patrimoine culturel dans notre pays. Parmi les sites menacés, il y a Djenné et Tombouctou.
Djenné a reçu, en 2014, une mission de suivi de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) qui avait constaté que la crise socio-politique dans notre pays avait des impacts directs sur l’aggravation des problèmes de gestion et de conservation du bien. La situation de la ville de Djenné s’est fortement dégradée depuis. En effet, si en 2014 la ville subissait les impacts négatifs de la crise dans le Septentrion, les regions du Centre auxquelles elle appartient connaîssent aujourd’hui les sévices des groupes terroristes.
Dans ce contexte caractérisé par une insécurité notable, la perturbation des activités économiques, notamment l’arrêt du tourisme, la réduction des moyens institutionnels, matériels et financiers des autorités locales, les problèmes identifiés lors des précédentes missions se sont aggravés et mettent plus que jamais à mal la valeur universelle exceptionnelle du bien. Le système traditionnel qui assure la gestion des principaux monuments historiques de la ville (Grande mosquée et mausolées) reste vivace malgré la situation de crise.
Par exemple, le crépissage annuel de la Grande mosquée de la localité continue toujours en bonne intelligence et avec l’assistance de l’État et de la Fondation Aga Khan. Cet état de chose reste bien accepté par le système administratif moderne (services déconcentrés, collectivité locale…) Au niveau des habitations et des sites archéologiques, la situation ne s’est pas améliorée. Les dignitaires traditionnels (chefs de village ou de quartier) restent de simples spectateurs de la gestion actuelle des sites. Une meilleure implication de ces acteurs ainsi que la revitalisation des pratiques et savoir-faire traditionnels pourrait contribuer à une meilleure conservation du bien. Cependant, on note une amélioration de la collaboration entre la Mission culturelle et les communautés à la base.
Administrativement, la Mission culturelle est la structure déconcentrée de l’État en charge de la gestion du bien. Au-delà de quelques améliorations, force est de constater qu’elle ne dispose toujours pas des moyens techniques, matériels et financiers suffisants pour assurer sa mission face aux multiples enjeux auxquels sont confrontés les différents sites. C’est en 2012 que l’Unesco a décidé de placer Tombouctou sur la liste du patrimoine mondial en péril. En effet, cette ville était aux mains des islamistes depuis trois mois. Ce qui a permis d’alerter la communauté internationale sur les dangers qui pèsent sur cette ville mythique au Nord.
Le Comité du patrimoine mondial, réuni à Saint-Pétersbourg en Russie, «a accepté la demande formulée par le gouvernement d’inscrire Tombouctou, ainsi que le Tombeau des Askia (situé à Gao, autre ville du Septentrion qui était aussi tenue par des islamistes) sur la liste du patrimoine mondial en péril», a indiqué l’Unesco dans un communiqué.
Il s’agit de lancer une alerte sur ces «sites menacés par le conflit armé qui affecte la région», dit le communiqué du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco. Ainsi, les menaces sur l’intégrité et l’authenticité des composantes du site se sont amplifiées. Les sites archéologiques demeurent soumis à la pression urbaine. Ils ne bénéficient toujours pas de titres fonciers susceptibles de les protéger de la pression urbaine et une nouvelle construction a été constatée dans la zone tampon du site d’Hambarkétolo.
Quant au tissu urbain ancien, les bâtiments anciens continuent de souffrir du manque d’entretien du fait de l’accentuation des difficultés économiques des populations. De plus, une boucherie a été aménagée dans le marché sans tenir compte des recommandations de la Mission culturelle sur l’utilisation des matériaux appropriés. Aussi, le règlement d’urbanisme n’est toujours pas adopté, ni mis en œuvre, tout comme le plan de gestion et de conservation du site.
En termes d’assainissement la situation n’est guère reluisante. Les berges du fleuve continuent de recevoir des ordures voire d’abriter des constructions illicites. La mairie de la ville est pointée du doigt, car elle a exprimé une sensibilité favorable à cette pratique lors de la mission.
Youssouf DOUMBIA
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