
Pour mieux lutter contre les cancers du sein et du col de l’utérus, l’inclusion et l’engagement des groupes vulnérables s’imposent. C’est l’immense défi auquel s’attaque la traditionnelle campagne nationale de lutte contre ces fléaux intitulée « Octobre rose », dont les activités ont été lancées, hier sur la place du Cinquantenaire, par la ministre de la Santé et du Développement social, Colonel-major Assa Badiallo Touré. C’était en présence de plusieurs membres du gouvernement et d’autres invités de marque.
Le porte-parole des partenaires techniques et financiers, le représentant résident du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), Mohamed Lemine Mohamed Beiba, a déclaré qu’il s’agit, à travers cette campagne, d’affirmer une volonté collective, c’est-à-dire celle de sauver des vies, de briser le silence, et de redonner espoir à des milliers de femmes maliennes, confrontées à l’une des épreuves les plus difficiles de leur vie.
Les statistiques fournies par le diplomate onusien sont implacables et requièrent des actions concertées et urgentes pour circonscrire rapidement les deux cancers, voire toutes les autres formes de cancer. Selon lui, en Afrique subsaharienne, environ 35 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont détectés chaque année pour 100.000 femmes et environ 22 femmes pour 100.000 meurent de la maladie. Ces indicateurs, a rappelé le représentant résident de l’UNFPA, interpellent tous les acteurs du secteur et exigent un engagement plus fort, plus concerté, des investissements plus efficaces, y compris à travers des financements publics et privés, en droite ligne avec les priorités nationales et dans un contexte global et régional marqué par le recul du multilatéralisme. Depuis les années 1990, la célébration « d’Octobre rose » contribue à promouvoir la prévention et le dépistage pour mieux lutter efficacement contre le cancer du sein dans le monde. Il a aussi assuré que les partenaires techniques et financiers qu’il représente sont pleinement conscients des défis auxquels nous faisons face et sont totalement engagés à nos côtés.
Pour sa part, la représentante du Collectif des femmes qui luttent contre le cancer, Mme Amina Dicko, a expliqué que l’engagement ne doit pas faire défaut au regard du combat au quotidien de ces victimes. Elle a également souligné les défis énormes, notamment le dépistage souvent tardif, le coût élevé des traitements, l’insuffisance d’équipements, le tabou et la peur qui entourent encore la maladie. Elle a aussi fait remarquer que grâce aux efforts consentis par le département en charge de la Santé, nous avançons vers un avenir où aucune femme ne mourra pour faute d’information ou de soins. Et de demander l’accompagnement de ce département et des partenaires pour renforcer la synergie d’actions sur le terrain.
Quant à la ministre Assa Badiallo Touré, elle a relevé l’importance capitale de la campagne qui contribue au renforcement de la lutte et de la sensibilisation contre les cancers du sein et du col de l’utérus, mais aussi à la promotion de la prévention par la vaccination chez les filles de 10 ans contre le papillomavirus responsable du cancer.
« Le Mali a introduit, depuis début novembre 2024, le vaccin contre le papillomavirus humain (HPV) dans le Programme élargi de vaccination chez les filles de 10 ans. L’objectif de l’Initiative mondiale contre le cancer du sein est de réduire la mortalité qu’il provoque de 2,5 % par an et d’éviter ainsi 2,65 millions de décès dans le monde entre 2020 et 2040. » Pour la ministre chargée de la Santé, la réalisation de cet objectif repose sur trois piliers : la promotion de la santé pour une détection précoce, un diagnostic rapide et une prise en charge complète du cancer du sein.
Le cancer du col de l’utérus demeure un problème majeur de santé publique dans le monde. Il représente le premier cancer féminin au Mali et la première cause de mortalité chez les femmes âgées de 40 à 50 ans. « Pour la réussite de cette quatrième édition, j’engage tout le personnel socio-sanitaire à prendre des mesures idoines pour atteindre le maximum de sujets à dépister », a-t-elle dit. Elle a également profité de l’occasion pour demander aux autorités administratives, politiques et coutumières, aux associations de santé et aux femmes de s’engager contre les cancers féminins et de ne ménager aucun effort pour le plein succès de cette campagne de dépistage et de prise en charge, qui va contribuer à améliorer l’accès à des services de santé de qualité, de lutte contre les cancers du sein et du col de l’utérus.
Fatoumata NAPHO
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