
Accomplir
le Hadj est une expérience spirituelle, marquée par une profonde introspection
et une quête de transformation personnelle. Ce pèlerinage est l’un des cinq
piliers de l’Islam et revêt une signification sacrée pour les musulmans du
monde entier. Il s’agit d’un acte de dévotion et d’obéissance envers Allah, où
le pèlerin se dépouille des préoccupations matérielles pour se consacrer
entièrement à sa foi. Le voyage à La Mecque est un symbole d’unité et
d’égalité, où des millions de croyants, sans distinction de race, de
nationalité ou de statut social, se rassemblent pour adorer Dieu. Ce périple
spirituel est l’occasion de renouveler sa foi, de solliciter le pardon divin et
de revenir avec un cœur purifié, prêt à vivre selon les préceptes de l’Islam
dans la vie quotidienne.
L’enthousiasme autour du pèlerinage de 2025
est réel. Dès qu’on franchit le parvis de la Maison du Hadj, on le sent tout de
suite comme ce vendredi 31 janvier. Les candidats au pèlerinage se bousculent
aux portillons de la Maison du Hadj pour s’inscrire. Des mesures rigoureuses
sont prises pour gérer le flux des postulants, notamment des fidèles musulmans
qui souhaitent accomplir ce voyage spirituel. Un érudit rapporte dans son
ouvrage sur la religion que «le pèlerinage est une obligation à tout musulman
capable de l’accomplir au moins une fois dans la vie. Il vise à purifier l’âme
des souillures, des péchés pour devenir digne
de la grâce divine sur terre et dans l’Au-delà».
Les futurs
pèlerins, comme Alima Sangaré, sont encouragés à se préparer minutieusement,
tant sur le plan logistique que spirituel, afin de maximiser les bénéfices de
cette expérience enrichissante. Cette préparation comprend des séances
d’information, des conseils pratiques, ainsi que des moments de réflexion
personnelle, tous conçus pour aider les participants à vivre pleinement leur
pèlerinage. L’intérêt croissant pour cet évènement est un témoignage de sa
signification profonde et de l’impact durable qu’il a sur la vie des
participants. Tout visiteur de la Maison du Hadj est frappé par le vert, le blanc,
le jaune clair ou le noir qui dominent
le décor des murs.
Certaines de ces couleurs sont dominantes dans l’environnement
islamique. Alima dégage une impression d’enthousiasme se mêlant à l’angoisse de
l’initiée. Pour elle, ce voyage spirituel est d’une importance capitale, et
elle est bien consciente des défis logistiques et administratifs qui
l’accompagnent. Confrontée à la longue attente au guichet unique, elle a pris
l’initiative de s’informer en détail sur les procédures nécessaires, allant bien
au-delà du simple remplissage de formulaires. Sa préparation est aussi mentale
et spirituelle, une démarche essentielle pour vivre pleinement cette expérience
transformatrice. Commerçante avisée, Alima Sangaré met à profit ses compétences
en anticipation et organisation pour que rien ne vienne perturber son
pèlerinage. Son hidjab noir, symbolisant visiblement sa foi, témoigne de son
engagement profond et de sa volonté de vivre ce voyage avec sérénité et
dévotion.
Aboubacar Koné, en tant qu’administrateur civil, incarne véritablement la persévérance et la détermination. Arborant un costume blanc, il exprime avec fierté et émotion le chemin parcouru pour réaliser un rêve qu’il nourrit depuis huit ans : le pèlerinage à La Mecque. Il considère cet évènement spirituel comme le couronnement d’une vie de dévouement et de foi, nécessitant à la fois une préparation minutieuse et un engagement financier significatif. Pour Aboubacar, l’accumulation des ressources nécessaires a été une aventure en soi, ponctuée de sacrifices et de planification stratégique. Aujourd’hui, alors que son rêve est sur le point de se concrétiser, il se prépare à vivre cette expérience spirituelle avec gratitude et anticipation, s’attendant à ce qu’elle enrichisse sa vie et renforce son cheminement personnel. Contrairement à Alima, il accueille favorablement l’initiative du guichet unique, qu’il considère comme un facilitateur important dans la réalisation de son projet.
Des candidats au pèlerinage venus s’inscrire, vendredi 31 janvier à la Maison
du Hadj
L’imam Hamza Diarra, venu de Sikasso pour la circonstance, se prépare avec une grande ferveur à entreprendre son premier pèlerinage à La Mecque, un moment crucial et sacré pour tout musulman. Portant fièrement son boubou traditionnel, il brave la chaleur accablante pour se rendre à la Maison du Hadj, où il cherche à comprendre les formalités administratives et les étapes essentielles de ce voyage spirituel. Pour Hamza, ce pèlerinage n’est pas simplement une aventure, mais un acte de dévotion qui le rapproche de Dieu et ravive sa foi. Soucieux de la précision et de la dévotion nécessaires pour accomplir ce rituel, il veille à ce que chaque détail soit soigneusement pris en compte. Il exprime également son admiration pour l’accueil au guichet unique, notamment la priorité accordée aux personnes âgées, qui témoigne d’une grande considération et respect envers les aînés.
GUICHET
UNIQUE- La Maison du Hadj, conçue pour faciliter l’inscription des pèlerins,
n’enregistre pas actuellement l’affluence qui convient à la même période,
comparée aux années précédentes. Surement que la conjoncture est passée par là.
Sonossi Traoré, responsable des inscriptions au guichet unique, indique que le
processus est actuellement lent, avec un taux de participation estimé entre 20
et 40%. Il attribue en partie cette situation au fait que les visites médicales
n’ont pas encore débuté au guichet unique. Cependant, soutient-il, le non
démarrage des visites médicales ne compromet pas le processus d’inscription. Il
note également que de nombreuses personnes ont tendance à attendre la dernière
minute pour s’inscrire, ce qui pourrait expliquer cette timidité à ce stade des
inscriptions.
Concernant
le guichet unique, Sonossi explique qu’il représente une avancée significative
dans la gestion des démarches administratives liées au Hadj. Selon lui, le
guichet unique joue un rôle crucial dans l’amélioration du processus
d’inscription des futurs pèlerins. Il dira que son objectif principal est de
centraliser et simplifier toutes les étapes nécessaires à l’inscription. Cela
inclut la gestion du passeport, le versement à la banque, la restauration,
l’assurance maladie et plusieurs autres formalités. Avant l’instauration de ce
système unifié, se rappelle-t-il, chaque procédure devait être réalisée
séparément, ce qui compliquait et rallongeait le processus. Grâce à cette innovation,
les pèlerins peuvent désormais accomplir toutes les démarches à un seul
endroit, ce qui leur fait gagner du temps et réduit le stress associé aux
préparatifs du Hadj.
En
centralisant les procédures, le guichet unique permet non seulement de réduire
considérablement les délais de traitement, mais également de simplifier le
processus pour les candidats. «En trois jours seulement, et à condition de
remplir toutes les exigences documentaires et médicales, les futurs pèlerins
peuvent voir leurs demandes traitées efficacement», précise Sonossi Traoré. Cette
innovation vise à rendre le pèlerinage plus accessible et à garantir une
meilleure expérience pour les participants. Le responsable du guichet unique
met également en avant l’importance de ce système pour faciliter l’accès au
Hadj, soulignant que le respect des conditions médicales et administratives est
primordial pour assurer la santé et la sécurité des pèlerins.
La
reconduction du quota de pèlerins pour le Mali cette année est également une
nouvelle encourageante, reflétant la confiance maintenue des autorités
saoudiennes envers le Mali. Avec 13.323 pèlerins autorisés, répartis entre les
filières gouvernementales (2.000 places) et privée (11.323 places), notre pays
bénéficie des mêmes conditions avantageuses qu’en 2024. Le coût du pèlerinage pour les participants de
la filière gouvernementale est de 4.166.425 Fcfa, tandis qu’il s’élève à
4.675.000 Fcfa pour ceux de la filière privée. Cette stabilité tarifaire,
malgré l’absence de certains éléments financiers, permet aux candidats maliens
de mieux planifier leur voyage spirituel et de poursuivre cette importante
tradition religieuse avec sérénité.
Le
maintien du coût des frais de pèlerinage au même niveau que celui de 2024
témoigne d’un engagement fort du gouvernement malien envers les citoyens.
Malgré l’augmentation des coûts en Arabie saoudite, notamment due au
renouvellement du parc automobile saoudien qui a fait grimper les tarifs de
transport terrestre, le gouvernement malien a choisi d’absorber une partie de
cette hausse. Ce geste allège le fardeau financier des pèlerins et démontre une
volonté de rendre le pèlerinage plus accessible. La Maison
du Hadj recommande aux futurs pèlerins de s’inscrire le plus tôt possible. Une
inscription précoce permet non seulement de bénéficier d’une meilleure
préparation, mais aussi d’éviter les désagréments potentiels liés aux démarches
administratives et logistiques, assurant ainsi une expérience plus sereine.
Amara Ben Yaya TRAORÉ
Rédaction Lessor
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