Pèlerinage 2025 : L’atmosphère, entre le vert et blanc de la maison du hadj

Le pèlerinage de cette année suscite un enthousiasme notable chez les fidèles musulmans, en témoigne l’important flux de candidats à la Maison du Hadj, depuis le lancement officiel de la campagne le 17 septembre 2024. L’organisation, optimisée par le gouvernement, vise à faciliter les démarches administratives et logistiques pour les pèlerins, leur assurant ainsi un voyage spirituel serein et bien structuré

Publié mardi 04 février 2025 à 07:23
Pèlerinage 2025 : L’atmosphère, entre le vert et blanc de la maison du hadj

Accomplir le Hadj est une expérience spirituelle, marquée par une profonde introspection et une quête de transformation personnelle. Ce pèlerinage est l’un des cinq piliers de l’Islam et revêt une signification sacrée pour les musulmans du monde entier. Il s’agit d’un acte de dévotion et d’obéissance envers Allah, où le pèlerin se dépouille des préoccupations matérielles pour se consacrer entièrement à sa foi. Le voyage à La Mecque est un symbole d’unité et d’égalité, où des millions de croyants, sans distinction de race, de nationalité ou de statut social, se rassemblent pour adorer Dieu. Ce périple spirituel est l’occasion de renouveler sa foi, de solliciter le pardon divin et de revenir avec un cœur purifié, prêt à vivre selon les préceptes de l’Islam dans la vie quotidienne.

 L’enthousiasme autour du pèlerinage de 2025 est réel. Dès qu’on franchit le parvis de la Maison du Hadj, on le sent tout de suite comme ce vendredi 31 janvier. Les candidats au pèlerinage se bousculent aux portillons de la Maison du Hadj pour s’inscrire. Des mesures rigoureuses sont prises pour gérer le flux des postulants, notamment des fidèles musulmans qui souhaitent accomplir ce voyage spirituel. Un érudit rapporte dans son ouvrage sur la religion que «le pèlerinage est une obligation à tout musulman capable de l’accomplir au moins une fois dans la vie. Il vise à purifier l’âme des souillures, des péchés pour devenir digne  de la grâce divine sur terre et dans l’Au-delà».

Les futurs pèlerins, comme Alima Sangaré, sont encouragés à se préparer minutieusement, tant sur le plan logistique que spirituel, afin de maximiser les bénéfices de cette expérience enrichissante. Cette préparation comprend des séances d’information, des conseils pratiques, ainsi que des moments de réflexion personnelle, tous conçus pour aider les participants à vivre pleinement leur pèlerinage. L’intérêt croissant pour cet évènement est un témoignage de sa signification profonde et de l’impact durable qu’il a sur la vie des participants. Tout visiteur de la Maison du Hadj est frappé par le vert, le blanc, le jaune clair ou le noir  qui dominent le décor des murs.

Certaines de  ces  couleurs sont dominantes dans l’environnement islamique. Alima dégage une impression d’enthousiasme se mêlant à l’angoisse de l’initiée. Pour elle, ce voyage spirituel est d’une importance capitale, et elle est bien consciente des défis logistiques et administratifs qui l’accompagnent. Confrontée à la longue attente au guichet unique, elle a pris l’initiative de s’informer en détail sur les procédures nécessaires, allant bien au-delà du simple remplissage de formulaires. Sa préparation est aussi mentale et spirituelle, une démarche essentielle pour vivre pleinement cette expérience transformatrice. Commerçante avisée, Alima Sangaré met à profit ses compétences en anticipation et organisation pour que rien ne vienne perturber son pèlerinage. Son hidjab noir, symbolisant visiblement sa foi, témoigne de son engagement profond et de sa volonté de vivre ce voyage avec sérénité et dévotion.

Aboubacar Koné, en tant qu’administrateur civil, incarne véritablement la persévérance et la détermination. Arborant un costume blanc, il exprime avec fierté et émotion le chemin parcouru pour réaliser un rêve qu’il nourrit depuis huit ans : le pèlerinage à La Mecque. Il considère cet évènement spirituel comme le couronnement d’une vie de dévouement et de foi, nécessitant à la fois une préparation minutieuse et un engagement financier significatif. Pour Aboubacar, l’accumulation des ressources nécessaires a été une aventure en soi, ponctuée de sacrifices et de planification stratégique. Aujourd’hui, alors que son rêve est sur le point de se concrétiser, il se prépare à vivre cette expérience spirituelle avec gratitude et anticipation, s’attendant à ce qu’elle enrichisse sa vie et renforce son cheminement personnel. Contrairement à Alima, il accueille favorablement l’initiative du guichet unique, qu’il considère comme un facilitateur important dans la réalisation de son projet.


Des candidats au pèlerinage venus s’inscrire, vendredi 31 janvier à la Maison du Hadj

L’imam Hamza Diarra, venu de Sikasso pour la circonstance, se prépare avec une grande ferveur à entreprendre son premier pèlerinage à La Mecque, un moment crucial et sacré pour tout musulman. Portant fièrement son boubou traditionnel, il brave la chaleur accablante pour se rendre à la Maison du Hadj, où il cherche à comprendre les formalités administratives et les étapes essentielles de ce voyage spirituel. Pour Hamza, ce pèlerinage n’est pas simplement une aventure, mais un acte de dévotion qui le rapproche de Dieu et ravive sa foi. Soucieux de la précision et de la dévotion nécessaires pour accomplir ce rituel, il veille à ce que chaque détail soit soigneusement pris en compte. Il exprime également son admiration pour l’accueil au guichet unique, notamment la priorité accordée aux personnes âgées, qui témoigne d’une grande considération et respect envers les aînés.

 

GUICHET UNIQUE- La Maison du Hadj, conçue pour faciliter l’inscription des pèlerins, n’enregistre pas actuellement l’affluence qui convient à la même période, comparée aux années précédentes. Surement que la conjoncture est passée par là. Sonossi Traoré, responsable des inscriptions au guichet unique, indique que le processus est actuellement lent, avec un taux de participation estimé entre 20 et 40%. Il attribue en partie cette situation au fait que les visites médicales n’ont pas encore débuté au guichet unique. Cependant, soutient-il, le non démarrage des visites médicales ne compromet pas le processus d’inscription. Il note également que de nombreuses personnes ont tendance à attendre la dernière minute pour s’inscrire, ce qui pourrait expliquer cette timidité à ce stade des inscriptions.

Concernant le guichet unique, Sonossi explique qu’il représente une avancée significative dans la gestion des démarches administratives liées au Hadj. Selon lui, le guichet unique joue un rôle crucial dans l’amélioration du processus d’inscription des futurs pèlerins. Il dira que son objectif principal est de centraliser et simplifier toutes les étapes nécessaires à l’inscription. Cela inclut la gestion du passeport, le versement à la banque, la restauration, l’assurance maladie et plusieurs autres formalités. Avant l’instauration de ce système unifié, se rappelle-t-il, chaque procédure devait être réalisée séparément, ce qui compliquait et rallongeait le processus. Grâce à cette innovation, les pèlerins peuvent désormais accomplir toutes les démarches à un seul endroit, ce qui leur fait gagner du temps et réduit le stress associé aux préparatifs du Hadj.

En centralisant les procédures, le guichet unique permet non seulement de réduire considérablement les délais de traitement, mais également de simplifier le processus pour les candidats. «En trois jours seulement, et à condition de remplir toutes les exigences documentaires et médicales, les futurs pèlerins peuvent voir leurs demandes traitées efficacement», précise Sonossi Traoré. Cette innovation vise à rendre le pèlerinage plus accessible et à garantir une meilleure expérience pour les participants. Le responsable du guichet unique met également en avant l’importance de ce système pour faciliter l’accès au Hadj, soulignant que le respect des conditions médicales et administratives est primordial pour assurer la santé et la sécurité des pèlerins.

La reconduction du quota de pèlerins pour le Mali cette année est également une nouvelle encourageante, reflétant la confiance maintenue des autorités saoudiennes envers le Mali. Avec 13.323 pèlerins autorisés, répartis entre les filières gouvernementales (2.000 places) et privée (11.323 places), notre pays bénéficie des mêmes conditions avantageuses qu’en 2024.  Le coût du pèlerinage pour les participants de la filière gouvernementale est de 4.166.425 Fcfa, tandis qu’il s’élève à 4.675.000 Fcfa pour ceux de la filière privée. Cette stabilité tarifaire, malgré l’absence de certains éléments financiers, permet aux candidats maliens de mieux planifier leur voyage spirituel et de poursuivre cette importante tradition religieuse avec sérénité.

Le maintien du coût des frais de pèlerinage au même niveau que celui de 2024 témoigne d’un engagement fort du gouvernement malien envers les citoyens. Malgré l’augmentation des coûts en Arabie saoudite, notamment due au renouvellement du parc automobile saoudien qui a fait grimper les tarifs de transport terrestre, le gouvernement malien a choisi d’absorber une partie de cette hausse. Ce geste allège le fardeau financier des pèlerins et démontre une volonté de rendre le pèlerinage plus accessible. La Maison du Hadj recommande aux futurs pèlerins de s’inscrire le plus tôt possible. Une inscription précoce permet non seulement de bénéficier d’une meilleure préparation, mais aussi d’éviter les désagréments potentiels liés aux démarches administratives et logistiques, assurant ainsi une expérience plus sereine.

Amara Ben Yaya TRAORÉ

Rédaction Lessor

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