Le président de la Maison de la presse du Mali, Bandiougou Danté (c), représente le ministre chargé de la Communication
Les journalistes (hommes et femmes), venus des quatre coins d’Afrique, sont réunis à Dakar dans la capitale sénégalaise, depuis le lundi 27 octobre, où se tient la 1ère édition du Salon international des médias. Quatre jours durant, les professionnels des médias vont réfléchir sur les nouveaux enjeux des médias avec lesquels l’Afrique doit faire avec et écrire sa propre histoire par ses fils et filles.
La cérémonie d’ouverture du Salon, qui a eu lieu au Théâtre national Daniel Sorano, a été présidée par le ministre sénégalais de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall. Il avait à ses côtés ses homologues de la Gambie, de la Mauritanie, du Libéria et le président de la Maison de la presse du Mali, Bandiougou Danté, représentant le ministre de la Communication, de l’Économie numérique et la Modernisation de l’administration.
Plusieurs thèmes seront traités durant ces journées par des journalistes à travers des ateliers thématiques qui ont été inaugurées par un panel ministériel de haut niveau sur le droit à l’information au Sahel. Ce premier round d’échanges a été animé par le ministre mauritanien de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Houssein Medou, le ministre gambien de l’Information, Ismaila Ceesay et le vice-ministre du libérien de la Communication, Sando Daniel Oti. Le panel a été modéré par le directeur régional de l’UNESCO, Dimitri Sanga.
Les ministres ont été suivis sur le podium par Adama Sow, expert en communication, modérateur du panel «Intégrité de l’information, transformation numérique & souveraineté éditoriale». Les autres intervenants sont Lamine Niang, directeur général du Le Soleil ; Michel Konmoe, responsable communication UNESCO Bureau régional de l’Ouest et du Centre ; Mahmat Mamadou Gjimtebaye, directeur de publication de Tchad infos ; Alex Blériot Momha du Cameroun et Mme Adater D’Ali de la Tunisie.
Le deuxième jour du Salon a vu défiler sur le podium plusieurs panélistes qui ont traité diverses thématiques. Le premier panel a entretenu l’auditoire sur le thème : «Économie des médias & innovations » développé par notre confrère Oumar Traoré, directeur des programmes de Djoliba TV; Teko Kinvi, directeur de publication du journal «Flambeau des Démocrates» du Togo ; Eric Chinje du Cameroun, fondateur du Forum des leaders des médias africains et Mamadou Diagne, président de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS). Cheick Thiam, journaliste et ancien directeur général du quotidien sénégalais Le Soleil, a assuré la modération.
Au cours de ce panel, le journaliste togolais a longuement commenté sur les difficultés financières des entreprises de presse dans son pays. Une expérience, qui est reproductible dans nombre de nos pays africains. Eric Chinje a attiré l’attention des journalistes sur la perception des citoyens, sur le rôle des journalistes dans la société. Ce qui, selon lui, permet à la presse de se positionner en terme de consommation des contenus qu’elle produit.
Le second panel a discuté d’un sujet en rapport avec le Sahel, à savoir : «Informer dans le contexte d’insécurité : discussions, témoignages et solutions d’acteurs des médias au Sahel» sous la modération du président de la Maison de la presse du Mali, Bandiougou Danté. Il était entouré de la béninoise Flore Nabimé, du tchadien Djimet Duché, vice-président de l’association des médias en ligne au Tchad et Camille Montagu du reporter sans frontières (RSF).
Ce panel a été pressenti comme un réquisitoire négatif pour les trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES). Mais, Bandiougou Danté, très en alerte, est allé au-delà de son rôle de modérateur pour rétablir les faits dans leur contexte et recadré le panéliste du RSF, Camille Montagu, qui tentait non seulement de stigmatiser nos trois pays avec un nouveau concept probablement créé à l’occasion. C’est le concept de «journaliste patriote» réduisant en cendres la qualité des contenus de nos médias, notamment maliens.
La stigmatisation de nos médias était plus transparente dans la Communication d’une autre panéliste, Mme Djeynaba Thiombane de Africa Cheick. Il s’agit du panel se rapportant à la : «Lutte contre la désinformation et la propagande au Sahel», animé par Jakud Śliż, président Pravda/Réseau des vérificateurs de IFCN, Abdoulaye Khadre Seck, journaliste fact-checker, Abdoulaye Wade, journaliste NBC et secrétaire général adjoint de CJRS et Mme Djeynaba Thiombane. Le tout sous la modération de Mme Julita Bas, ambassadrice de la Pologne au Sénégal.
Dans sa communication, le journaliste fact-checker, Abdoul Khadre Seck, s’est beaucoup étendu sur la nécessité de l’éducation aux médias pour éviter le piège de la désinformation. Car, pour lui dans un environnement dominé par les médias sociaux, il n’est pas donné à tout le monde de distinguer l’information de la désinformation. Tant la frontière entre les sphères devient de plus en plus mince. Jakud Śliż, président Pravda/Réseau des vérificateurs de IFCN, a lui aussi abondé dans le même sens. Par contre pour Mme Djeynaba Thiombane, dans la sous région ouest africain, ce sont carrément, les trois pays de l’AES, qui sont les vecteurs de diffusion de la désinformation.
Le salon s’est également penché sur le soutien aux médias et à la formation de leurs acteurs du Sahel.Le panel a été animé par notre compatriote David Drmbélé, journaliste investigation, vivant entre le Ghana et le Nigeria , Leubnoudji Tah Nathan, vice-président de l’Union des journalistes tchadiens (UJT) et le journaliste de l’Agence de presse mauritanienne et rédacteur en chef du journal gouvernemental «Horizon». Les uns et les autres ont édifié leurs confrères sur leur expérience dans la pratique journalistique (leur vécu) et les attentes qu’ils pensent espérer des autorités de leurs pays respectifs, ainsi que des partenaires extérieurs. Il s’agit de soutien en terme financier, matériel et de formation. Selon David Drmbélé, les journalistes ont aussi besoin de sécurité à la fois pour soi que pour ses sources.
Les travaux en atelier, qui se tiennent au pas charge, se poursuivront jusqu’au jeudi. Rappelons qu’à l’ouverture des travaux, le lundi dernier, le ministre Alioune Sall a salué l’initiative, qui selon lui est plus qu’un événement, mais une ambition partagée. Celle de construire ensemble un écosystème médiatique africain dynamique, innovant, éthique et souverain. Cet exercice de construction est d’autant plus important qu’il faille aller plus vite. Car, dit-il, «…nous vivons une époque où la frontière entre l’information et la désinformation s’est dangereusement estompée.
Les plateformes numériques, qui devaient être des espaces d’ouverture, de partage et de créativité, sont trop souvent devenues des terrains de manipulation, de propagation de discours de haine et de désinformation. Or, ces dérives menacent directement la stabilité de nos nations, la paix civile et la cohésion sociale, socle même de nos sociétés africaines…». Alioune Sall d’ajouter que «…face à ce défi, le rôle de la presse devient plus crucial que jamais. Elle n’est plus seulement le relais de l’actualité, mais le rempart moral et professionnel contre la déformation du réel. Elle doit être la boussole de vérité dans un océan d’informations contradictoires…».
Le ministre Sall de conclure en ces termes: «…c’est à la presse, à travers le respect des règles déontologiques, la vérification rigoureuse des faits, et le refus de la précipitation, qu’il revient de restaurer la confiance du public. Car dans un monde saturé d’images et de rumeurs, la crédibilité demeure la première richesse du journaliste…». Le salon prendra fin ce jeudi par la lecture d’une déclaration dite «Déclaration de Dakar» sur l’accès à l’information.
Envoyé spécial
Amadou O. DIALLO
Rédaction Lessor
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