
Le fleuve Niger est vital pour le développement du Mali
C’était au cours d’un atelier tenu, hier dans
un établissement hôtelier de Bamako, dont la cérémonie d’ouverture était présidée
par le ministre en charge de l’Environnement, Modibo Koné, en présence de
l’ambassadeur du Royaume de Belgique au Mali, Jurgen van Meirvenne.
Le sujet est tellement préoccupant pour tous,
que si l’avis de cette rencontre avait été partagé à tout le monde, cet espace
n’aurait pas suffi pour accueillir les participants, a lancé le chef du département
à l’entame de son allocution.
Comme pour dire à quel point l’état actuel du
fleuve Niger est une préoccupation nationale. Appelé «la sève nourricière du
Mali», ce cours d’eau, le plus grand de la sous-région ouest-africaine, arrose
notre territoire du sud au nord, en traversant presque toutes les régions sur
un parcours de 1.700 kilomètres. Les dernières statistiques de l’Agence du
bassin du fleuve Niger (ABFN) estiment à 570.000 kilomètres carrés, la
superficie de son bassin. Il abrite 85% de la population qui vivent et dépendent
directement ou indirectement de ses ressources.
Pilier de développement économique, social et
culturel, le fleuve Niger est aujourd’hui victime d’agression de toutes sortes.
En milieu urbain comme Bamako, il est un déversoir des déchets domestiques et
des eaux usées industrielles, dont 11% sans prétraitement, selon les
statistiques de la Direction nationale du contrôle des pollutions et des
nuisances (DNACPN). Il existe 94 collecteurs de la ville de Bamako qui déversent
chaque jour 610.000 mètres cubes de déchets. à cette pollution, s’ajoutent les
activités de tannerie artisanale et de teinture «gala» pratiquées dans son lit,
car elles utilisent beaucoup d’eau, mais aussi des produits chimiques très
dangereux pour la vie de la faune et la flore aquatiques, ainsi que la santé
publique.
Cette pollution favorise la prolifération des
plantes envahissantes nuisibles, au détriment des activités de maraîchage.
L’urbanisation «sauvage» a conduit à une occupation anarchique des berges du fleuve,
en encombrant son lit et rendant la navigabilité difficile. Les communes
rurales autour de Bamako sont de plus en plus confrontées à la pression foncière
et la dégradation de l’environnement. Avec une population dont 60% ont moins de
25 ans, le Mali compte sur sa jeunesse pour en faire le levier de son développement.
À ce titre, la Quinzaine de l’environnement
est le meilleur vecteur des messages de sensibilisation et pour développer
des pratiques de protection de l’environnement et de préservation du fleuve.
Malheureusement, la jeunesse n’est pas impliquée dans cette protection à
hauteur de souhait, soit parce qu’elle n’est pas suffisamment informée sur la
problématique de l’environnement, soit elle n’est pas dotée de moyens
techniques ou financiers pour agir.
Le combat de la protection de l’environnement
et la lutte contre les effets néfastes du changement climatique, aujourd’hui et
demain, ne seront gagnés que si la jeunesse est bien formée et mieux préparée à
affronter les multiples défis liés à la problématique, estime la Coopération
belge au Mali.
Pour y arriver, il est nécessaire de
capitaliser et diffuser les connaissances pertinentes, des politiques adaptées,
les solutions durables et surtout, d’adopter une meilleure approche de
communication envers les acteurs du fleuve Niger et de ses usagers. C’est pour
répondre à ces préoccupations que l’ambassade de Belgique au Mali et l’ONG
belge Join For Water ont initié le présent atelier d’information et de
sensibilisation sur la protection et la restauration des écosystèmes du fleuve
Niger.
Plusieurs thématiques seront débattues,
notamment l’importance du fleuve Niger au Mali sur le plan économique, social
et environnemental (enjeux et défis), la protection de la biodiversité et des
services écosystémiques des eaux du Djoliba, jeunesse et environnement
(promotion d’une citoyenneté environnementale), la préservation du patrimoine
socio-culturel et écotouristique du fleuve Niger.
L’environnement est une préoccupation majeure pour la Belgique, tant au niveau national qu’international, souligne son diplomate. Pour preuve, sa Loi sur la coopération au développement dispose que toute intervention du pays doit intégrer la protection de l’environnement et des ressources naturelles.
L’environnement, y compris la politique de
l’eau, constitue l’un des 5 piliers sur lesquels reposent l’Agenda 2023 et ses
Objectifs de développement durable (ODD).
Il joue un rôle de plus en plus
central au sein du système des Nations-unies. La Belgique et le Mali ont signé
d’importants traités internationaux pour la protection de l’environnement. La
Belgique s’est aussi engagée à aider les
pays en développement à remplir les obligations qui leur incombent en vertu de
ces traités. Le pays par la voix de son ambassadeur, se dit fier d’être actif
dans les domaines de l’environnement et de l’eau au Mali, en étroite
collaboration avec les services techniques de l’État.
On compte dans ce registre, plusieurs acteurs
belges très engagés, comme l’Agence de coopération au développement (ENABEL)
qui a lancé en 2022, un programme régional «Climat au Sahel» de 50 millions
d’euros, environ 32, 8 milliards de Fcfa dont 11, 5 millions d’euros, environ
7, 2 milliards de Fcfa sont destinés au Mali.
L’ONG Join For Water, coorganisatrice de l’activité, met en œuvre un programme pour la protection et la conservation des ressources en eau aux alentours de Bamako. Cerise sur le gâteau, Jurgen van Meirvenne a annoncé que la Coopération belge a approuvé cette semaine, une nouvelle enveloppe de 4 millions d’euros à destination du Mali, pour renforcer la durabilité des paysages et écosystèmes productifs et aider à inverser la courbe de la déforestation, de la dégradation des terres et apporter un soutien institutionnel à l’opérationnalisation des contributions déterminées au niveau national (CDN) et du Plan national d’adaptation (PNA).
Cheick Amadou DIA
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