En ces temps de terrorisme, le Sahel cristallise toutes les attentions. C’est pourquoi, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, à travers la Cellule d’appui à la coordination des stratégies Sahel et à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (Casmap), a organisé, mercredi dernier dans ses locaux, le forum sur les défis et enjeux sécuritaires dans la région. L’ouverture des travaux était présidée par le secrétaire général dudit département, l’ambassadeur Abdoulaye Tounkara en présence du représentant de la Mission de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel (Misahel), Mamadou Diarrah ainsi que des représentants des partenaires bilatéraux et multilatéraux.
L’objectif global de cette rencontre était d’informer les participants sur les défis et enjeux sécuritaires au Mali et au Sahel. De façon spécifique, il s’agissait d’identifier les principales causes du phénomène et de faire le point de son évolution particulièrement depuis la crise de 2012 dans notre pays. Faire état des principales dispositions prises au plan national, régional et international, indiquer les défis à relever à court, moyen et long termes font également partie des objectifs spécifiques de la rencontre.
Il convient de souligner que les enjeux liés à la sécurité du Sahel sont des questions de paix et de sécurité mondiales. Pour le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, « cette question est plus profonde et la plus sérieuse qui soit, parce que dépendant en partie de la paix et de la stabilité du monde ».
S’agissant de la situation dans notre pays, dira Abdoulaye Tounkara, les défis en matière de stabilisation se résument à ceux de gouvernance, de sécurité et de développement, exacerbés par une faible présence de l’état dans plusieurs circonscriptions du pays. S’y ajoutent, selon lui, les problématiques de la lutte contre la corruption, de celle liée à l’impunité (déficience de la justice aux yeux des populations) et du chômage des jeunes. Toutes choses qui ont favorisé le recrutement des jeunes par les groupes terroristes de tous bords, faisant particulièrement du « Centre » du Mali une zone de grande insécurité, a noté le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères.
Faut-il le rappeler, plusieurs facteurs ont contribué à cette insécurité, notamment l’expansion de groupes radicaux, dans le « Centre », qui ont instrumentalisé les tensions intercommunautaires préexistantes autour de la gestion des terres et des couloirs de transhumance. Pour faire face à cette situation, les différentes autorités du pays n’ont de cesse multiplier les efforts. Parmi lesquels, l’on peut citer l’opération militaire « Dambé », à laquelle s’est substituée celle de «Maliko » et sa dérivée « Tilékoura », qui se sont avérés comme « les réponses principales du gouvernement malien à l’insécurité ».
Aussi, le secrétaire général du département en charge des Affaires étrangères a-t-il souligné la nouvelle dynamique enclenchée par les autorités de la Transition visant à identifier la lutte contre l’insécurité, la corruption et l’impunité. Mais aussi à accélérer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, à engager des réformes institutionnelles pour l’amélioration de la gouvernance et de la situation sociopolitique du pays.
De son côté, le représentant de la Misahel a réitéré la disponibilité de l’Union africaine (UA) à travailler ensemble à la recherche de la paix, la sécurité et la stabilité dans le Sahel. Mamadou Diarrah a ensuite rappelé que « la commission de l’UA plaide pour une action plus soutenue en direction des autres états membres de l’organisation, pour davantage de contributions et de solidarité envers le Sahel ».
Bembablin DOUMBIA
La rencontre de Bamako va permettre de mettre en place les organes dirigeants de la BCID-AES, valider les textes fondateurs tout en veillant à la disponibilité des moyens techniques, financiers, juridiques et humains nécessaires à son développement.
À la place des statues des explorateurs et des gouverneurs du Soudan français, se trouvent désormais celles des résistants à la pénétration coloniale et des figures emblématiques de notre Armée.
Il est bien loin ce temps où Radio Mali et L’Essor mobilisaient seuls tous les sens des citoyens maliens et façonnaient l’opinion. Jusqu’en 1983, lorsqu’ils furent rejoints par la télévision nationale. La nouvelle venue ne faisait qu’agrandir la famille des «médias publics»..
Dans un environnement informationnel en constante mutation, démêler le vrai du faux est devenu un enjeu majeur. Et ce combat contre la désinformation nécessite obligatoirement le respect des principes du journalisme..
Les médias traditionnels ou classiques prennent le temps de recouper l’information avant de la diffuser. Tel n’est pas forcément le cas des nouveaux acteurs du métier appelés «vidéoman» qui, à la recherche de buzz et de sensation forte pour se faire plus d’audience, tombent facilement .
Dans les lignes qui suivent, nos deux interlocuteurs se sont prononcés sur les rôles de l’Essor et de l’ORTM dans l’ancrage institutionnel de notre pays, leur adaptation à l’évolution numérique, les défis et la contre-attaque dans le cadre de la guerre informationnelle.