Il est prévu de répertorier des éléments du patrimoine culturel, peu connus du grand public
Toute chose qui, selon lui, participera à la renaissance culturelle de notre pays, avec nos valeurs cardinales de paix, de cohésion sociale et une promotion accrue des talents de nos artistes avec une valorisation de notre patrimoine culturel commun. Pour se faire une idée sur le ressenti des acteurs culturels de Sikasso depuis l’annonce faite par le Chef de l’État, notre équipe de reportage a rencontré certains d’entre eux. «C’est avec joie et honneur que nous avons appris cette décision du Président de la Transition.
Elle est venue à point nommé parce qu’elle s’inscrit dans la suite logique du Programme national d’éducation aux valeurs (PNEV), initié par les autorités de la Transition en janvier 2024», affirme le directeur régional de la culture par intérim, Souleymane Sanogo. Pour l’année 2025, il entrevoit le renforcement des échanges culturels ou la coopération dans le domaine entre les pays de la Confédération des États du Sahel (AES) et l’organisation des visites dans certaines zones reculées des nouveaux cercles de la région. Et de dire qu’il s’agira donc de répertorier des éléments du patrimoine culturel, peu connus du grand public. Mais aussi de certains masques bwas de Yorosso, des types de masques difficiles à accéder dans le Cercle de Kadiolo et des instruments de musique en voie de disparition.
S’y ajoutent, la découverte de la société initiatique des korèdugaw et le m’buru (un instrument de prédilection et annonciateur des évènements en milieu sénoufo). Le directeur régional de la culture par intérim souhaite aussi la reprise du Festival triangle du balafon en 2025. «Les dernières festivités datent de 2017. Ce festival qui promeut le balafon regroupe le Mali, le Burkina Faso, la Côte d’ivoire. Compte tenu de son importance, lors des dernières célébrations, la Guinée, le Sénégal et l’Angola avaient émis le vœu d’y adhérer», détaille-t-il. En outre, il ambitionne aussi de faire la redynamisation de la bibliothèque et du centre de documentation de Sikasso.
À l’exception de Kadiolo, aucun cercle de la région ne dispose de ces importants outils. Il a aussi émis le vœu de voir l’État s’impliquer dans la sauvegarde du «Tata», un mur qui symbolise la résistance du roi du Kénédougou contre les attaques ennemies, et ses éléments associés ainsi que leur classement au patrimoine de l’Unesco. Mais aussi la classification des sites naturels comme les chutes de Farako et les grottes de Missirikoro en patrimoine naturel.
Il invite les autorités de la Transition à diffuser le calendrier officiel de la Biennale artistique et culturelle pour permettra aux régions de réaliser à temps les différentes phases, c’est-à-dire celles locale, régionale et nationale. Selon le directeur du Musée régional de Sikasso, Oumar Diamouténé, l’initiative du Président de la Transition est un signe de renaissance de nos valeurs ancestrales. C’est non seulement le retour à la source, mais aussi à nos civilisations. Se prononçant sur ses ambitions pour l’épanouissement de la culture au niveau régional, il a mis l’accent sur certains facteurs.
Il s’agit de la réconciliation et de la cohésion sociale. «Je souhaite que cette année, la culture soit consommable et économique pour la population du Kénédougou», détaille-t-il. En outre, le directeur du Musée régional de Sikasso sollicite l’État pour le financement des secteurs de la culture et des bourses de formation pour les cadres du secteur. Quant au directeur du Centre culturel senoufo de Sikasso, le père Bruno Ssennyondo, cette dédicace du Général d’armée Assimi Goïta les pousse à s’interroger sur comment s’approprier la culture et comment la transmettre à la jeune génération.
«Le Centre culturel senoufo de Sikasso profitera de l’initiative pour mettre en place, pour la toute première fois, un plan stratégique quinquennal», explique le père Bruno Ssennyondo. Et de dire que cela permettra au centre de diversifier son champ d’action, mais surtout de faire de nombreuses planifications à long terme. À savoir, la promotion de la culture écologique (la verdure), l’usage des poubelles, la programmation des animations culturelles, la mise en valeur des espaces d’animation, la création d’un espace de métier pour les détenteurs des savoir-faire (bogolan, agroalimentaire, tissage et filage du coton…).
Au plan de la promotion de la culture au niveau régional, Bruno Ssennyondo préconise une synergie d’actions entre l’ensemble des acteurs du domaine. Aussi, dira-t-il, les acteurs culturels de Sikasso doivent collaborer avec les populations proches des sites touristiques. Toute chose qui permettra de protéger ces sites, mais surtout de créer des voies d’accès vers certains d’entre eux. La culture, c’est l’identité de l’Homme au sein de la société. Nous devons la préserver, la protéger et la promouvoir. C’est pourquoi, le Président de la Transition invite nos compatriotes à revitaliser nos valeurs culturelles et à célébrer notre riche culture cette année.
Mariam DIABATE / AMAP - Sikasso
-.
La phase II de la formation «Incubateur des talents ITM Maliden Kura» a pris fin, jeudi dernier dans un hôtel de la place. La cérémonie de clôture était présidée par le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Mamou Daffé, en présence des for.
Les deux panelistes ont indiqué que l’artisanat et l’entrepreneuriat, deux secteurs complémentaires, sont des moteurs essentiels de la transformation économique au Sahel.
La 2è édition du Festival international «Chant des Linguère» se tiendra au Centre international de conférences de Bamako (CICB) du 10 au 12 décembre prochain, à l’initiative de la promotrice du festival, l’artiste sénégalaise, Coumba Gawlo Seck qui a regagné Bamako le 1er décembre pa.
Le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Mamou Daffé séjourne à Tombouctou pour les derniers préparatifs de la phase nationale de la Biennale artistique et culturelle..
L’exposition photographique sur le plan d’actions de la composante 3 du Projet d’appui à la promotion de l’entrepreneuriat et de l’employabilité des jeunes au Mali (Pafeem), s’est refermée, vendredi dernier à la Maison africaine de la photographie (MAP), après deux semaines de diffu.