Autonomisation des femmes à Bougouni : La ministre Djénéba Sanogo capte de bons signaux À Diambala

La ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Diarra Djénéba Sanogo, a effectué, jeudi dernier à Bougouni, une visite de prise de contact avec les femmes des unités de production du beurre de karité, de transformation agro-alimentaire et celles de la nouvelle maison de la promotion de la femme de la localité.

Publié lundi 03 février 2025 à 07:40
Autonomisation des femmes à Bougouni : La ministre Djénéba Sanogo capte de bons signaux À Diambala

Remise de moulins, d’ustensiles de cuisine, de semences et de céréales aux femmes de la coopérative «Balimaya»

 

La ministre était venue jauger les réalités du terrain et encourager les services déconcentrés, les collectivités, les organisations de femmes, de jeunes et de la société civile. La ministre Sanogo et sa délégation se sont rendues à Diambala, un village situé à environ 6 km du Cercle de Bougouni, pour apprécier l’état des champs maraîchers. Les maraîchères ont évoqué des difficultés liées à une pénurie d’eau.

La délégation a ensuite visité l’unité de production du beurre de karité biologique et équitable et l’unité de transformation agro-alimentaire de la coopérative «Balimaya». Aux femmes de ces unités, la ministre a remis des moulins, des ustensiles de cuisine, des semences des céréales, etc.

 Mme Diarra Djénéba Sanogo a rappelé les grandes orientations du Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, pour consolider les acquis et poursuivre les réformes entamées, tout en accordant une attention particulière à de nombreuses questions déterminantes pour la réussite de la Transition.

Il s’agit, entre autres, des questions se rapportant à la défense et à la sécurité, aux réformes politiques et institutionnelles. Mais aussi à la satisfaction des besoins fondamentaux de la population et au renforcement des actions dans le domaine économique pour jeter les bases d’un Mali émergent. La ministre Sanogo a aussi souligné qu’en vue d’opérationnaliser ces orientations, il est question d’élaborer un plan d’actions sectoriel avec des objectifs clairs, des indicateurs et des chronogrammes de réalisation.

Et d’ajouter que son département collabore avec plusieurs secteurs pour assurer le bien-être des femmes, des enfants et des familles. Il sera toujours proche des femmes et particulièrement celles en milieu rural afin de valoriser les efforts des femmes, de débattre des enjeux liés à leur autonomisation et de renforcer l’engagement collectif pour leur promotion.

«Les femmes participent activement à l’économie et à la production alimentaire, tout en contribuant à l’assurance de la stabilité des foyers. Elles méritent une attention particulière et un soutien renforcé, notamment à travers l’autonomisation économique et le financement des activités génératrices de revenus par l’État et ses partenaires», a déclaré la ministre chargée de la Promotion de la Femme, avant de remercier la population, les services et les partenaires techniques et financiers pour les efforts consentis.

La porte-parole des femmes a exprimé sa joie de recevoir la délégation de la ministre pour échanger sur leurs conditions de travail, les acquis, les obstacles rencontrés, mais aussi sur les opportunités économiques et leurs contributions au développement. Mme Diakité Rokia Sidibé a fait savoir que la Région de Bougouni compte plus de 1,5 million habitants dont 49,4% de femmes qui jouent un rôle important dans le développement socio-économique, politique et culturel.

Et de souligner les difficultés auxquelles les femmes sont confrontées, notamment l’analphabétisme, l’insuffisance de financement des activités génératrices de revenus, les difficultés d’accès aux équipements agricoles. Il y a aussi l’insuffisance de formation adéquate, la non certification des produits locaux transformés, la persistance des Violences basées sur le genre, etc.

Pour atténuer ces problèmes,  les femmes proposent de mettre en place un fond de garantie dédié à l’entreprenariat féminin auprès des banques commerciales locales, des institutions de micro-finances et toutes les sociétés à capital d’investissement.

Elles ont aussi souhaité voir les femmes acquérir des connaissances dans les techniques de transformation des produits locaux compétitifs, ainsi que dans la commercialisation. Il a été  recommandé la construction d’un centre d’autopromotion des femmes de Bougouni et Kolondieba, mais aussi la rénovation et l’équipement de la maison de la femme, de l’enfant et de la famille à Yanfoïla.

Envoyée spéciale 

 

Aminata SOUMAH

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