
«Pour cause de cancer, j’ai été amputée d’un
sein et abandonnée par plusieurs membres de ma famille, y compris mon père».
Cette confession de la présidente de la Ligue malienne de lutte contre le
cancer (LIMCA), Mme Faye Kadiatou Kanté, vendredi dernier dans un hôtel de
la place à la faveur d’une journée de sensibilisation et d’information de la
population sur la prévention et la prise en charge du cancer, rappelle tout le
drame social qui résulte de ce fléau.
La cérémonie était présidée par la ministre de la Santé et du Développement social, Diéminatou Sangaré, en présence de plusieurs responsables de l’ONG Médecins sans frontières (MSF) et de nombreux autres invités.
Cette journée de sensibilisation a été initiée
par la LIMCA, en partenariat avec l’ONG MSF et le ministère de la Santé et du Développement
social dans le sillage de la commémoration de la Journée mondiale de lutte
contre le cancer, célébrée le 4 février.
Les spécialistes de la prise en charge
du cancer ont animé une conférence-débat au cours de laquelle, ils ont abordé
divers thèmes, notamment «Quelle place pour les assurances maladies dans la
prise en charge des cancers ?», «Epidémiologie des cancers au Mali», «Les
difficultés liées à la prise en charge des cancers au Mali» et «Les expériences
de l’équipe de MSF dans la prise en charge des cancers au Mali».
La présidente de la LIMCA a indiqué que les activités de son association s’inscrivent dans l’accompagnement de l’action gouvernementale. Mme Faye Kadiatou Kanté a rappelé que sa Ligue a pour objectif de faire un plaidoyer auprès de l’état et de ses partenaires pour la prise en charge intégrale et gratuite des malades du cancer et aussi par l’Assurance maladie obligatoire (AMO). Selon elle, son organisation plaide pour la construction d’un centre du cancer doté d’un plateau technique de haut niveau. Enfin, elle a rendu hommage aux partenaires et aux personnes décédées de cancer.
La ministre de la Santé et du Développement
social a expliqué que le cancer constitue la première cause de mortalité dans
le monde avec plus de 8 millions de décès par an.
Diéminatou Sangaré a aussi
affirmé que ce phénomène représente un véritable problème de santé publique
dans notre pays du fait de la fréquente augmentation de la mortalité due au
cancer. Et de souligner que le retard de diagnostic constitue la principale
raison de cette mortalité élevée. Pour elle, les femmes sont les plus vulnérables.
De 2015 à 2017, le registre de cancer tenu au Centre hospito-universitaire
(CHU) du Point G, a notifié 6.441 cas de cancer, dont 60,77% de femmes.
La patronne du département en charge de la Santé a précisé qu’environ 30% des décès imputables au cancer sont dus aux risques comportementaux et alimentaires, au manque d’exercices physiques, la consommation d’alcool et au tabagisme, entre autres.
Pour ce qui concerne les acquis en matière de prise en charge de cette pathologie, Diéminatou Sangaré a relevé la disponibilité des ressources humaines, la réalisation de la chimiothérapie au CHU du Point G et la création d’un centre de radiothérapie à l’Hôpital du Mali. S’y ajoute la mise à disposition des médicaments anticancéreux pour une valeur d’environ 285 millions de Fcfa chaque année.
Selon la ministre Sangaré, la dotation du CHU
du Point G d’un appareil de mammographie numérique et l’arrivée très prochaine
d’un nouvel accélérateur linéaire pour l’Hôpital du Mali sont encore des
efforts des autorités de la Transition pour apporter des solutions aux préoccupations
de la population.
Elle a également assuré que le président de la Transition, le
colonel Assimi Goïta, est impliqué dans la recherche de solutions aux difficultés
dans la prise en charge du cancer. Et de relever que plus du tiers des cas de décès
peut être évité, si la détection se fait suffisamment tôt.
L’occasion était opportune pour les intervenants d’exhorter la population au dépistage régulier du cancer. Dans notre pays, les 5 cancers les plus fréquents sont ceux de l’utérus, du sein, de l’estomac, du foie et de la prostate.
Mohamed DIAWARA
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